HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

ἐλῄστευεν



Texte grec :

[2,106] XVI. Ἀλλ' ὅδε μὲν ἔτι λανθάνων καὶ διαδιδράσκων ἐλῄστευεν, ὁ δὲ Καῖσαρ ἐς Ῥώμην ἠπείγετο, τὰ ἐμφύλια πάντα καθελών, ἐπὶ φόβου καὶ δόξης, οἵας οὔ τις πρὸ τοῦ· ὅθεν αὐτῷ τιμαὶ πᾶσαι, ὅσαι ὑπὲρ ἄνθρωπον, ἀμέτρως ἐς χάριν ἐπενοοῦντο, θυσιῶν τε πέρι καὶ ἀγώνων καὶ ἀναθημάτων ἐν πᾶσιν ἱεροῖς καὶ δημοσίοις χωρίοις, ἀνὰ φυλὴν ἑκάστην καὶ ἐν ἔθνεσιν ἅπασι, καὶ ἐν βασιλεῦσιν, ὅσοι Ῥωμαίοις φίλοι. Σχήματά τε ἐπεγράφετο ταῖς εἰκόσι ποικίλα, καὶ στέφανος ἐκ δρυὸς ἦν ἐπ' ἐνίαις ὡς σωτῆρι τῆς πατρίδος, ᾧ πάλαι τοὺς ὑπερασπίσαντας ἐγέραιρον οἱ περισωθέντες. Ἀνερρήθη δὲ καὶ πατὴρ πατρίδος, καὶ δικτάτωρ ἐς τὸν ἑαυτοῦ βίον ἡἡρέθη καὶ ὕπατος ἐς δέκα ἔτη, καὶ τὸ σῶμα ἱερὸς καὶ ἄσυλος εἶναι καὶ χρηματίζειν ἐπὶ θρόνων ἐλεφαντίνων τε καὶ χρυσέων, καὶ θύειν μὲν αὐτὸν αἰεὶ θριαμβικῶς ἠμφιεσμένον, τὴν δὲ πόλιν ἀνὰ ἔτος ἕκαστον, αἷς αὐτὸς ἡμέραις ἐν παρατάξεσιν ἐνίκα, ἱερέας δὲ καὶ ἱερείας ἀνὰ πενταετὲς εὐχὰς δημοσίας ὑπὲρ αὐτοῦ τίθεσθαι, καὶ τὰς ἀρχὰς εὐθὺς καθισταμένας ὀμνύναι μηδενὶ τῶν ὑπὸ Καίσαρος ὁριζομένων ἀντιπράξειν. Ἔς τε τιμὴν τῆς γενέσεως αὐτοῦ τὸν Κυϊντίλιον μῆνα Ἰούλιον ἀντὶ Κυϊντιλίου μετωνόμασαν εἶναι. Καὶ νεὼς ἐψηφίσαντο πολλοὺς αὐτῷ γενέσθαι καθάπερ θεῷ καὶ κοινὸν αὐτοῦ καὶ Ἐπιεικείας, ἀλλήλους δεξιουμένων· οὕτως ἐδεδοίκεσαν μὲν ὡς δεσπότην, εὔχοντο δὲ σφίσιν ἐπιεικῆ γενέσθαι.

Traduction française :

[2,106] Tandis que ce dernier, tout en se cachant et en s'enfuyant, se livrait au brigandage, César se hâtait vers Rome, après avoir mis un terme à toutes les guerres civiles, entouré d'une terreur et d'une considération que personne n'avait connues avant lui. Et c'est pourquoi on imagina pour lui rendre grâce toutes sortes d'honneurs démesurés, au-delà de ceux qu'on décerne à un homme, sacrifices, jeux de gladiateurs, offrandes dans tous les temples et lieux publics, dans chaque tribu, dans chaque province, et chez tous les rois amis de Rome. Les images le représentaient en différentes tenues, et l'on trouvait des couronnes en feuilles de chêne sur certaines, le désignant comme le sauveur de la patrie, couronnes dont autrefois ceux auxquels on avait sauvé la vie gratifiaient leurs défenseurs. Il fut également proclamé Père de la Patrie, élu dictateur à vie, consul pour dix ans ; son corps fut déclaré sacré, et il rendait la justice sur un trône d'ivoire et d'or, sacrifiait toujours en habits de triomphateur ; la Ville organisait des sacrifices, chaque année, les jours où il avait remporté ses victoires, les prêtres et les vestales devaient procéder tous les cinq ans à des prières publiques en sa faveur, les magistrats, dès leur installation, juraient de ne s'opposer à aucune des mesures définies par César. En outre, en l'honneur de sa naissance, on changea le nom du mois de "quintilis" en "julius". Et on vota la construction de nombreux temples qui lui étaient dédiés comme à un dieu : l'un d'eux était commun à lui-même et à la Clémence, et tous deux s'y serraient la main. Ainsi les Romains le craignaient comme maître et, par ailleurs, lui rendaient grâce pour avoir été clément à leur égard.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006