Texte grec :
[2,1] I. Μετὰ δὲ τὴν Σύλλα μοναρχίαν καὶ ὅσα ἐπ' αὐτῇ Σερτώριός τε
καὶ Περπέννας περὶ Ἰβηρίαν ἔδρασαν, ἕτερα ἐμφύλια Ῥωμαίοις
τοιάδε ἐγίγνετο, μέχρι Γάιος Καῖσαρ καὶ Πομπήιος Μάγνος
ἀλλήλοις ἐπολέμησαν καὶ Πομπήιον μὲν καθεῖλεν ὁ Καῖσαρ,
Καίσαρα δ' ἐν τῷ βουλευτηρίῳ τινὲς ὡς βασιλιζόμενον κατέκανον.
Ταῦτα δὲ ὅπως ἐγένετο καὶ ὅπως ἀνῃρέθησαν ὅ τε Πομπήιος καὶ ὁ
Γάιος, ἡ δευτέρα τῶν ἐμφυλίων ἥδε δηλοῖ.
Ὁ μὲν δὴ Πομπήιος ἄρτι τὴν θάλασσαν καθήρας ἀπὸ τῶν
ληστηρίων τότε μάλιστα πανταχοῦ πλεονασάντων Μιθριδάτην ἐπὶ
τοῖς λῃσταῖς καθῃρήκει, Πόντου βασιλέα, καὶ τὴν ἀρχὴν αὐτοῦ καὶ
ὅσα ἄλλα ἔθνη προσέλαβεν ἀμφὶ τὴν ἕω, διετάσσετο· ὁ δὲ Καῖσαρ
ἦν ἔτι νέος, δεινὸς εἰπεῖν τε καὶ πρᾶξαι, τολμῆσαί τε ἐς πάντα καὶ
ἐλπίσαι περὶ ἁπάντων, ἐς δὲ δὴ φιλοτιμίαν ἀφειδὴς ὑπὲρ δύναμιν,
ὡς ἀγορανομῶν ἔτι καὶ στρατηγῶν εἶναι κατάχρεως καὶ τῷ πλήθει
δαιμονίως ὑπεραρέσκειν, τῶν δήμων αἰεὶ τοὺς δαψιλεῖς ἐπαινούντων.
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Traduction française :
[2,1] Après le pouvoir absolu de Sylla et toutes les actions
menées ensuite par Sertorius et Perpenna en Espagne,
les Romains connurent d'autres guerres civiles du même
genre ; et pour finir, Caius César et le Grand Pompée
entrèrent en guerre l'un contre l'autre, Pompée fut abattu
par César, puis César tué au Sénat par quelques
hommes qui l'accusaient de se comporter en roi. La
manière dont ces événements advinrent et dont périrent
aussi bien Pompée que Caius va être exposée dans ce
second livre des Guerres Civiles.
Pompée, donc, juste après avoir débarrassé la mer des
pirates qui s'étaient alors partout considérablement
multipliés, élimina, après eux, Mithridate, roi du Pont,
puis organisa l'administration de son royaume et de tous
les autres peuples qu'il lui avait adjoints en Orient.
César, lui, était encore jeune, et montrait de grandes
capacités pour parler comme pour agir, pour ne reculer
devant aucune audace et viser toutes les espérances
sans exclusive ; mais son ambition l'amenait à dépenser
au-delà de ses moyens et, tandis qu'il n'était encore
qu'édile puis préteur, à s'endetter considérablement et à
s'attirer ainsi une extraordinaire faveur de la plèbe, le
petit peuple adulant toujours ceux qui ne regardent pas à la dépense.
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