HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre II

πλείονες



Texte grec :

[2,42] Οὕτω κρατυνάμενος ὁ Καῖσαρ ἄβατον Πομπηίῳ γενέσθαι τὴν Ἰταλίαν ἐς Ἰβηρίαν ᾖει, ἔνθα Πετρηίῳ καὶ Ἀφρανίῳ τοῖς Πομπηίου στρατηγοῖς συμβαλὼν ἧττον αὐτῶν ἐφέρετο τά γε πρῶτα, μετὰ δὲ ἀγχωμάλως ἀλλήλοις ἐπολέμουν ἀμφὶ πόλιν Ἰλέρτην. Καὶ στρατοπεδεύων ὁ Καῖσαρ ἐπὶ κρημνῶν ἐσιτολόγει διὰ γεφύρας τοῦ Σικόριος ποταμοῦ. Χειμάρρου δ' ἄφνω τὴν γέφυραν καταβαλόντος, ἀνδρῶν τε πλῆθος ἀποληφθὲν ἐν τῇ περαίᾳ διέφθειραν οἱ περὶ τὸν Πετρήιον, καὶ ὁ Καῖσαρ αὐτὸς ἐμόχθει μετὰ τοῦ ἄλλου στρατοῦ πάνυ καρτερῶς ὑπό τε δυσχωρίας καὶ ὑπὸ λιμοῦ καὶ χειμῶνος ἤδη καὶ πολεμίων· οὐδέν τε ἀλλ' ἢ πολιορκίας ἔργον ἦν, μέχρι θέρους ἐπελθόντος ὁ μὲν Ἀφράνιος καὶ ὁ Πετρήιος ἐς τὴν ἐντὸς Ἰβηρίαν ἐχώρουν ἕτερον στρατὸν ἀθροίσοντες. Καὶ ὁ Καῖσαρ ἀεὶ προλαμβάνων διετάφρευε τὰς παρόδους καὶ ἐκώλυεν ἐς τὸ πρόσθεν ἰέναι καί τι καὶ μέρος αὐτῶν, προπεμπόμενον ἐς στρατοπέδου κατάληψιν, ἐκυκλώσατο. Οἱ δὲ ἐπέθεσαν ταῖς κεφαλαῖς τὰς ἀσπίδας, ὅπερ ἐστὶ σύμβολον ἑαυτοὺς παραδιδόντων. Καὶ ὁ Καῖσαρ οὔτε συνέλαβεν οὔτε κατηκόντισεν, ἀλλὰ μεθῆκεν ἀπαθεῖς ἐς τοὺς περὶ τὸν Ἀφράνιον ἀπιέναι, δημοκοπῶν ἐς τοὺς πολεμίους πανταχοῦ. Ὅθεν ἐν ταῖς στρατοπεδείαις ἐπιμιξίαι τε εἰς ἀλλήλους ἐγίγνοντο συνεχεῖς καὶ λόγοι περὶ συμβάσεων κατὰ τὸ πλῆθος.

Traduction française :

[2,42] Après avoir ainsi pris des mesures pour interdire à Pompée l'accès de l'Italie, il partit pour l'Espagne, où, se trouvant aux prises avec Petreius et Afranius, les légats de Pompée, il eut d'abord le dessous ; puis il rétablit l'équilibre dans des combats livrés autour de la ville d'Ilerda. Ensuite César installa son camp sur une falaise et il s'approvisionnait grâce à un pont sur la rivière Sicoris. Mais quand une crue soudaine eut détruit le pont, un grand nombre d'hommes resté de l'autre côté fut anéanti par Petreius et son armée, et César lui-même, avec le restant de ses troupes, se mit à souffrir tout à fait considérablement de l'inconfort de la position, de la faim, de l'arrivée de l'hiver, et des activités de l'ennemi : mais ce ne fut rien d'autre que la peine ordinaire d'un siège, et finalement, au retour de la belle saison, Afranius et Petreius voulurent se rendre dans l'intérieur de l'Espagne, pour y rassembler une autre armée ; et César, toujours prévoyant, barrait les voies d'accès et leur interdisait tout passage ; et il encercla même une partie de leurs troupes, envoyée en avance pour surprendre son camp : les soldats placèrent leurs boucliers sur leurs têtes, ce qui est le signe de la reddition. Ensuite, César, au lieu de les faire prisonniers ou de les passer au fil de l'épée, les laissa repartir indemnes auprès d'Afranius et des siens, cherchant comme toujours à gagner les faveurs des ennemis ; il en résulta des contacts continuels entre les camps et on se mit à parler de conciliation chez les soldats du rang.





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Dernière mise à jour : 29/09/2006