Texte grec :
[2,107] Εἰσὶ δ' οἳ καὶ βασιλέα προσειπεῖν ἐπενόουν, μέχρι μαθὼν αὐτὸς
ἀπηγόρευσε καὶ ἠπείλησεν ὡς ἀθέμιστον ὄνομα μετὰ τὴν τῶν
προγόνων ἀράν. Σπεῖραι δ' ὅσαι στρατηγίδες αὐτὸν ἐκ τῶν
πολέμων ἔτι ἐσωματοφυλάκουν, ἀπέστησε τῆς φυλακῆς καὶ μετὰ
τῆς δημοσίας ὑπηρεσίας ἐπεφαίνετο μόνης. Ὧδε δ' ἔχοντι καὶ
χρηματίζοντι πρὸ τῶν ἐμβόλων, τὸ ψήφισμα τῶν προλελεγμένων
τιμῶν ἡ βουλή, τῶν ὑπάτων ἡγουμένων, ἐν κόσμῳ τῷ πρέποντι
ἑκάστῳ προσέφερον. Ὁ δὲ αὐτοὺς ἐδεξιοῦτο μέν, οὐχ ὑπανέστη δὲ
προσιοῦσιν οὐδ' ἐπιμένουσιν, ἀλλὰ τοῖς διαβάλλουσιν αὐτὸν ἐς τὴν
ἐπιθυμίαν τῆς βασιλικῆς προσηγορίας καὶ τόδε παρέσχε. Τὰς δὲ
ἄλλας τιμὰς χωρὶς τῆς δεκαετοῦς ὑπατείας προσέμενος ὑπάτους ἐς
τὸ μέλλον ἀπέφηνεν αὑτόν τε καὶ Ἀντώνιον, τὸν ἵππαρχον ἑαυτοῦ,
Λεπίδῳ προστάξας ἱππαρχεῖν ἀντὶ τοῦ Ἀντωνίου, ἄρχοντι μὲν
Ἰβηρίας, ἡγεμονεύοντι δ' αὐτῆς διὰ φίλων. Κατεκάλει δὲ καὶ τοὺς
φεύγοντας ὁ Καῖσαρ, πλὴν εἴ τις ἐπὶ ἀνηκέστοις ἔφσυγε· καὶ τοῖς
ἐχθροῖς διηλλάσσετο καὶ τῶν πεπολεμηκότων οἱ πολλοὺς προῆγεν
ἀθρόως ἐς ἐτησίους ἀρχὰς ἢ ἐς ἐθνῶν ἢ στρατοπέδων ἡγεμονίας.
ᾯ δὴ καὶ μάλιστα ὑπαχθεὶς ὁ δῆμος ἤλπιζε καὶ τὴν δημοκρατίαν
αὐτὸν αὑτοῖς ἀποδώσειν, καθάπερ Σύλλας ἐς ἴσον αὐτῷ
δυναστεύσας ἐποίησεν.
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Traduction française :
[2,107] Il y eut des gens pour proposer de l'appeler roi,
mais, quand il l'apprit, il refusa de façon menaçante, en
avançant que c'était un titre illégal après la malédiction
prononcée par les ancêtres. Puis il déchargea de leur
fonction toutes les cohortes prétoriennes qui avaient
continué à lui servir de gardes du corps depuis les
guerres, et il parut entouré simplement de l'escorte
publique. Tandis que, dans ces conditions, il réglait des
affaires devant les Rostres, le décret lui accordant les
honneurs précédemment mentionnés lui fut apporté en
procession par les sénateurs, consuls en tête, chacun
dans la tenue correspondant à sa fonction : il leur tendit
la main, mais il ne se leva ni à leur approche ni quand ils
furent là, et ceux qui dénonçaient son aspiration au titre
de roi y trouvèrent un argument de plus. Il rejeta
toutefois divers honneurs, sauf le consulat pour dix ans,
et il désigna comme consuls à venir lui-même et Antoine,
son maître de la cavalerie, confiant, pour remplacer
Antoine, cette charge à Lépide, commandant de
l'Espagne, mais qui la gouvernait par l'intermédiaire
d'amis. De plus, César rappela les exilés, à l'exception
des coupables de fautes inexpiables ; il se réconcilia
avec ses adversaires et promut massivement nombre de
ses anciens ennemis de la guerre à des magistratures
annuelles et à des commandements de provinces ou
d'armées. Voilà surtout les mesures qui amenèrent le
peuple à espérer qu'il lui rendrait aussi la république,
comme l'avait fait Sylla, après avoir exercé un pouvoir égal au sien.
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