Texte grec :
[2,70] Στρατιὰ δ' ἦν, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, πολλῶν ἀμφίλογα εἰπόντων
ἑπομένῳ μάλιστα Ῥωμαίων τοῖς τὰ πιθανώτατα γράφουσι περὶ τῶν
ἐξ Ἰταλίας ἀνδρῶν, οἷς δὴ καὶ μάλιστα θαρροῦντες τὰ συμμαχικὰ
οὐκ ἀκριβοῦσιν οὐδὲ ἀναγράφουσιν ὡς ἀλλότρια καὶ ὀλίγην ἐν
αὐτοῖς εἰς προσθήκην χώραν ἔχοντα, Καίσαρι μὲν ἐς δισχιλίους ἐπὶ
δισμυρίοις, καὶ τούτων ἱππέες ἦσαν ἀμφὶ τοὺς χιλίους, Πομπηίῳ δὲ
ὑπὲρ τὸ διπλάσιον, καὶ τούτων ἱππέες ἐς ἑπτακισχιλίους. Ὧδε μὲν
τοῖς τὰ πιθανώτατα λέγουσι δοκεῖ μυριάδας ἑπτὰ ἀνδρῶν Ἰταλῶν
συμπεσεῖν ἀλλήλοις ἐς μάχην· οἱ δ' ὀλιγωτέρους ἑξακισμυρίων
φασίν, οἱ δ' ὑπερεπαίροντες τεσσαράκοντα μυριάδας γενέσθαι
λέγουσι. Καὶ τούτων οἱ μὲν ἡμιόλιον, οἱ δὲ ἐκ τριῶν νομίζουσιν
ἀμφὶ τὰ δύο τῷ Πομπηίῳ γενέσθαι μέρη. Τοσάδε μὲν ἀμφιγνοοῦσι
περὶ τοῦ ἀκριβοῦς· ὅπως δ' οὖν εἶχε, τοῖσδε μάλιστα τοῖς ἐξ Ἰταλίας
ἑκάτερος αὐτῶν ἐθάρρει. Τὸ δὲ συμμαχικὸν ἦν Καίσαρι μὲν ἱππέες
τε Κελτοὶ . . . Καὶ Κελτῶν τῶν ὑπὲρ Ἄλπεις ἀριθμὸς ἄλλος·
Ἑλλήνων δ' ἐπέλταζον αὐτῷ Δόλοπες, Ἀκαρνᾶνες, Αἰτωλοί.
Τοσοίδε μὲν τῷ Καίσαρι συνεμάχουν, Πομπηίῳ δὲ πάντα τὰ ἑῷα
ἔθνη κατὰ πλῆθος, οἱ μὲν ἐξ ἵππων, οἱ δὲ πεζοί, ἀπὸ μὲν τῆς
Ἑλλάδος Λάκωνες ὑπὸ τοῖς ἰδίοις βασιλεῦσι τασσόμενοι, καὶ ἡ ἄλλη
Πελοπόννησος καὶ Βοιωτοὶ μετ' αὐτῶν. Ἐστράτευον δὲ καὶ
Ἀθηναῖοι, κηρυξάντων μὲν αὐτοὺς ἑκατέρων μὴ ἀδικεῖν τὸν
στρατὸν ὡς ἱεροὺς τῶν Θεσμοφόρων, πρὸς δὲ τὴν δόξαν ἄρα τοῦ
πολέμου τραπέντες ὡς ὑπὲρ τῆς Ῥωμαίων ἡγεμονίας
ἀγωνιούμενοι.
|
|
Traduction française :
[2,70] L'armée de César, à ce qu'il me semble — et devant
le nombre des affirmations douteuses, je suis surtout les
historiens romains qui ont rapporté les faits les plus
vraisemblables à propos des troupes originaires d'Italie,
auxquelles ils se sont surtout attachés, sans détailler
dans leurs relations les contingents alliés, qu'ils
regardaient comme étrangers et n'ayant au sein de
l'armée qu'une petite place comme troupes
supplémentaires —, comprenait environ 22.000
hommes, dont un millier de cavaliers, tandis que
Pompée possédait plus du double, dont 7.000 cavaliers.
De la sorte, les historiens les plus dignes de foi affirment
que 70.000 Italiens s'affrontèrent dans la bataille, ceux
qui minimisent disent 60.000, ceux qui exagèrent
franchement, 400.000. Les uns pensent que l'armée de
Pompée était une fois et demie plus importante, les
autres qu'elle constituait les deux tiers du total. Tel est le
doute concernant les chiffres exacts. Quoi qu'il en ait
donc été, c'est surtout dans les troupes d'Italie que
chacun des deux généraux plaçait sa confiance.
Toutefois, comme alliés, César disposait de cavaliers
gaulois <...> et d'un autre effectif, issu de la Gaule
transalpine ; l'infanterie légère grecque comprenait des
Dolopes, des Acarnaniens et des Étoliens. Tel était le
nombre des alliés du côté de César. Pompée, lui, avait à
ses côtés tous les peuples de l'Orient, en grands
contingents, les uns à cheval, les autres à pied ; venant
de Grèce, les Laconiens, rangés sous les ordres de leurs
propres rois, les autres Péloponnésiens, et les Béotiens
avec eux. Les Athéniens faisaient également partie de
l'armée, malgré une proclamation leur enjoignant de ne
nuire à aucune des deux armées, vu qu'ils étaient
consacrés aux Thesmophores ; mais ils s'étaient
néanmoins décidés à viser la gloire de la guerre en
participant au combat pour la suprématie au sein du
peuple romain.
|
|