Texte grec :
[2,52] Ὁ μὲν ὧδε εἶπεν, ὁ δὲ στρατὸς ἅπας καὶ ὅσοι ἦσαν ἀμφ' αὐτὸν
ἀπὸ τῆς βουλῆς, πολὺ καὶ γνωριμώτατον πλῆθος, εὐφήμουν ὁμοῦ
καὶ ἐκέλευον ἄγειν, ἐφ' ὅ τι χρῄζοι. Ὁ δέ έἡγεῖτο γάρ, δυσχεροῦς ἔτι
τῆς ὥρας οὔσης καὶ τῆς θαλάσσης ἀλιμένου, μετὰ χειμῶνα
ἐπιπλευσεῖσθαι τὸν Καίσαρα ὕπατόν τε ὄντα τὴν ἀρχὴν ἐν τοσῷδε
διαθήσεσθαἰ τοῖς μὲν ναυάρχοις προσέταττεν ἐπιτηρεῖν τὴν
θάλασσαν, τὸν δὲ στρατὸν ἐς χειμασίαν ἐπιδιῄρει καὶ περιέπεμπεν
ἔς τε Θεσσαλίαν καὶ Μακεδονίαν.
Καὶ Πομπήιος μὲν οὕτω τοῦ μέλλοντος ἀμελῶς ἐτεκμαίρετο, ὁ δὲ
Καῖσαρ, ὥς μοι προείρητο, περὶ χειμερίους τροπὰς ἐς τὸ Βρεντέσιον
ἠπείγετο, νομίζων τῷ ἀδοκήτῳ μάλιστα ἐκπλήξειν τοὺς πολεμίους.
Οὔτε δὲ ἀγορὰν οὔτε παρασκευὴν οὔτε τὸν στρατὸν τὸν ἑαυτοῦ
πάντα ἠθροισμένον ἐν τῷ Βρεντεσίῳ καταλαβών, τοὺς παρόντας
ὅμως ἐς ἐκκλησίαν συναγαγὼν ἔλεγεν·
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Traduction française :
[2,52] Quand il eut prononcé ce discours, l'armée tout
entière et tous les sénateurs de son entourage, qui
comprenaient un grand nombre d'hommes très en vue,
lui manifestèrent leur approbation tout en l'invitant à leur
confier les missions qu'il jugerait nécessaires. Mais,
pensant que c'était encore la mauvaise saison, que la
mer n'offrait pas de port, et que, donc, César attendrait
la fin de l'hiver pour s'embarquer, exerçant dans
l'intervalle son pouvoir de consul, Pompée chargea ses
amiraux de surveiller la mer, répartit ses troupes entre
différents quartiers d'hiver et les envoya en Macédoine
et en Thessalie.
Et tandis que Pompée conjecturait si légèrement de
l'avenir, César, comme je l'ai déjà dit, s'était, aux
environs du solstice d'hiver, hâté de gagner Brindes,
estimant que la surprise serait le meilleur moyen de
semer la panique chez l'ennemi : sans disposer
d'approvisionnement ni de matériel, sans avoir trouvé
son armée au complet à Brindes, il convoqua néanmoins
les présents à une assemblée et leur dit :
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