HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

τὸν



Texte grec :

[1,59] 59. Ὁ δὲ Σύλλας τότε μὲν ἐς τὴν λεγομένην Ἱερὰν ὁδὸν παρῆλθε καὶ τοὺς διαρπάζοντάς τι τῶν ἐν ποσὶν αὐτίκα ἐν μέσῳ πάντων ἐφορώντων ἐκόλαζε, φρουρὰν δὲ κατὰ μέρος ἐπιστήσας τῇ πόλει διενυκτέρευεν αὐτός τε καὶ ὁ Πομπήιος, περιθέοντες ἑκάστους, ἵνα μή τι δεινὸν ἢ παρὰ τῶν δεδιότων ἢ παρὰ τῶν νενικηκότων ἐπιγένοιτο. Ἅμα δ' ἡμέρᾳ τὸν δῆμον ἐς ἐκκλησίαν συναγαγόντες ὠδύροντο περὶ τῆς πολιτείας ὡς ἐκ πολλοῦ τοῖς δημοκοποῦσιν ἐκδεδομένης, καὶ αὐτοὶ τάδε πράξαντες ὑπ' ἀνάγκης. Εἰσηγοῦντό τε μηδὲν ἔτι ἀπροβούλευτον ἐς τὸν δῆμον ἐσφέρεσθαι, νενομισμένον μὲν οὕτω καὶ πάλαι, παραλελυμένον δ' ἐκ πολλοῦ, καὶ τὰς χειροτονίας μὴ κατὰ φυλάς, ἀλλὰ κατὰ λόχους, ὡς Τύλλιος βασιλεὺς ἔταξε, γίνεσθαι, νομίσαντες διὰ δυοῖν τοῖνδε οὔτε νόμον οὐδένα πρὸ τῆς βουλῆς ἐς τὸ πλῆθος ἐσφερόμενον οὔτε τὰς χειροτονίας ἐν τοῖς πένησι καὶ θρασυτάτοις ἀντὶ τῶν ἐν περιουσίᾳ καὶ εὐβουλίᾳ γιγνομένας δώσειν ἔτι στάσεων ἀφορμάς. Πολλά τε ἄλλα τῆς τῶν δημάρχων ἀρχῆς, τυραννικῆς μάλιστα γεγενημένης, περιελόντες κατέλεξαν ἐς τὸ βουλευτήριον, ὀλιγανθρωπότατον δὴ τότε μάλιστα ὂν καὶ παρὰ τοῦτ' εὐκαταφρόνητον ἀθρόους ἐκ τῶν ἀρίστων ἀνδρῶν τριακοσίους. Ὅσα τε ὑπὸ Σουλπικίου κεκύρωτο μετὰ τὴν κεκηρυγμένην ὑπὸ τῶν ὑπάτων ἀργίαν, ἅπαντα διελύετο ὡς οὐκ ἔννομα.

Traduction française :

[1,59] 59. Sylla se rendit alors à la Voie Sacrée et fit punir sur-le-champ les pillards, en présence de tout le monde. Il plaça des postes dans les différents quartiers de la ville. Pompée et lui passèrent la nuit à faire le tour de tous ces postes, pour veiller à ce que l'ordre ne fût troublé ni par ceux des citoyens dont la terreur s'était emparée, ni par les vainqueurs. Dès le point du jour, ils convoquèrent une assemblée du peuple. Ils déplorèrent la condition de la république, qui, depuis longtemps, était livrée à l'influence des démagogues; et ils s'excusèrent de ce qu'ils venaient de faire, sous l'empire de la nécessité. Ils firent régler qu'à l'avenir nul projet de loi ne serait présenté au peuple avant que d'avoir été agréé par le sénat, règlement qui avait anciennement existé, et qu'on avait depuis longtemps laissé tomber en désuétude. Ils firent statuer également que, dans les élections, on voterait, non point par tribus, mais par centuries, ainsi que le roi Tullus Hostilius l'avait établi. Ils s'imaginèrent que, de ces deux mesures, il résulterait que nulle loi ne serait présentée au peuple qu'elle n'eût préalablement été admise par le sénat; et que, dans les élections, l'influence étant transférée des citoyens les plus pauvres et les plus audacieux à ceux qui avaient de la fortune et de la prudence, il n'y aurait plus de ferment de sédition. Après avoir ainsi atténué la puissance des tribuns, laquelle était vraiment dégénérée en une sorte de despotisme, ils recrutèrent le sénat, réduit à un très petit nombre, et, pour cette raison, beaucoup déchu de sa considération. Ils y firent entrer à la fois trois cents des citoyens le plus gens de bien ; et tout ce que Sulpicius avait fait passer depuis la révocation du iustitium ordonné par les consuls, fut déclaré nul, comme fait au mépris des lois.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006