HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

τῆς



Texte grec :

[1,55] VII. 55. Τάδε μὲν δὴ φόνοι καὶ στάσεις ἔτι ἦσαν ἐμφύλιοι κατὰ μέρη· μετὰ δὲ τοῦτο στρατοῖς μεγάλοις οἱ στασίαρχοι πολέμου νόμῳ συνεπλέκοντο ἀλλήλοις, καὶ ἡ πατρὶς ἆθλον ἔκειτο ἐν μέσῳ. Ἀρχὴ δ' ἐς ταῦτα καὶ πάροδος, εὐθὺς ἐπὶ τῷ συμμαχικῷ πολέμῳ, ἥδε ἐγίγνετο. Ἐπειδὴ Μιθριδάτης ὁ τοῦ Πόντου καὶ ἄλλων ἐθνῶν βασιλεὺς ἐς Βιθυνίαν καὶ Φρυγίαν καὶ τὴν ὅμορον αὐταῖς Ἀσίαν ἐνέβαλεν, ὥς μοι κατὰ τὴν βίβλον εἴρηται τὴν πρὸ τῆσδε, Σύλλας μὲν ὑπατεύων ἔλαχε στρατηγεῖν τῆς Ἀσίας καὶ τοῦδε τοῦ Μιθριδατείου πολέμου υκαὶ ἦν ἔτι ἐν Ῥώμῃῃ, Μάριος δὲ τὸν πόλεμον εὐχερῆ τε καὶ πολύχρυσον ἡγούμενος εἶναι καὶ ἐπιθυμῶν τῆς στρατηγίας ὑπηγάγετό οἱ συμπράσσειν ἐς τοῦτο Πούπλιον Σουλπίκιον δήμαρχον ὑποσχέσεσι πολλαῖς καὶ τοὺς ἐκ τῆς Ἰταλίας νεοπολίτας, μειονεκτοῦντας ἐπὶ ταῖς χειροτονίαις, ἐπήλπιζεν ἐς τὰς φυλὰς ἁπάσας διαιρήσειν, οὐ προλέγων μέν τι περὶ τῆς ἑαυτοῦ χρείας, ὡς δὲ ὑπηρέταις ἐς πάντα χρησόμενος εὔνοις. Καὶ νόμον αὐτίκα ὁ Σουλπίκιος ἐσέφερε περὶ τοῦδε· οὗ κυρωθέντος ἔμελλε πᾶν ὅ τι βούλοιτο Μάριος ἢ Σουλπίκιος ἔσεσθαι, τῶν νεοπολιτῶν πολὺ παρὰ τοὺς ἀρχαίους πλειόνων ὄντων. Οἱ δ' ἀρχαιότεροι συνορῶντες ταῦτα ἐγκρατῶς τοῖς νεοπολίταις διεφέροντο. Ξύλοις δὲ καὶ λίθοις χρωμένων αὐτῶν ἐς ἀλλήλους καὶ μείζονος αἰεὶ γιγνομένου τοῦ κακοῦ, δείσαντες οἱ ὕπατοι περὶ τῇ δοκιμασίᾳ τοῦ νόμου πλησιαζούσῃ προύγραψαν ἡμερῶν ἀργίας πολλῶν, ὁποῖον ἐν ταῖς ἑορταῖς εἴωθε γίγνεσθαι, ἵνα τις ἀναβολὴ γένοιτο τῆς χειροτονίας καὶ τοῦ κακοῦ.

Traduction française :

[1,55] 55. Tels étaient les meurtres et les attentats séditieux dont Rome offrait le spectacle encore sporadique. Mais ensuite, les chefs de parti ne tardèrent point à s'attaquer les uns les autres, comme lors d'une guerre, avec de fortes armées, et la patrie était entre eux la palme de la victoire. Voici ce qui conduisit, et ce qui servit comme de passage, à ce nouvel ordre de choses, dès que la Guerre Sociale eut été terminée. Lorsque Mithridate, roi du Pont et de plusieurs autres pays, eut fait une irruption dans la Bithynie, dans la Phrygie, et dans les régions de l'Asie qui en sont voisines (événements dont j'ai raconté l'histoire dans le livre précédent), le commandement de l'Asie et de la guerre contre ce prince échut à Sylla, qui était alors consul, et encore à Rome. D'un autre côté, Marius, qui pensait que cette guerre était aussi facile que lucrative, et qui désirait d'en être chargé, engagea par de grandes promesses le tribun Pilblius Sulpicius à le servir dans ce dessein. En même temps, il fit espérer aux alliés, à qui l'on venait d'accorder les droits de cité, et qui ne formaient que la minorité dans les élections, qu'il les ferait distribuer dans toutes les tribus ; et afin d'être secondé par eux dans toutes ses vues, il s'abstint de faire rien pressentir touchant son intérêt personnel. Sulpicius présenta sur-le-champ une loi à ce sujet; et si cette loi eût été votée, tout devait tourner au gré de Marius et de Sulpicius, parce que les nouveaux citoyens étaient en bien plus grand nombre que les anciens. Ceux-ci, qui prévoyaient qu'ils auraient le dessous dans les assemblées publiques, conçurent une vive inimitié contre les autres. Ils se harcelaient réciproquement à coups de bâton, à coups de pierres. Le mal empirait chaque jour; de manière que les consuls, redoutant le jour du vote de la loi, qui approchait, proclamèrent un iustitium pour plusieurs jours, ainsi qu'on est dans l'usage de le faire à l'occasion des grandes solennités ; et cela dans la vue de reculer le jour des comices et le danger.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006