HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

τοῖς



Texte grec :

[1,3] 3. Ἔργον τε οὐδὲν ἀηδὲς ἀπῆν, μέχρι τῶνδε τῶν στασιάρχων εἷς ἔτει πεντηκοστῷ μάλιστα ἀπὸ Γράκχου, Κορνήλιος Σύλλας, κακῷ τὸ κακὸν ἰώμενος μόναρχον αὑτὸν ἀπέφηνεν ἐπὶ πλεῖστον· οὓς δικτάτορας ἐκάλουν τε καὶ ἐπὶ ταῖς φοβερωτάταις χρείαις ἑξαμήνους τιθέμενοι ἐκ πολλοῦ διελελοίπεσαν. Ὁ δὲ Σύλλας βίᾳ μὲν καὶ ἀνάγκῃ, λόγῳ δ' αἱρετός, ἐς αἰεὶ δικτάτωρ γενόμενος ὅμως, ἐπεί τε ἐκορέσθη τῆς δυναστείας, πρῶτος ἀνδρῶν ὅδε μοι δοκεῖ θαρρῆσαι τυραννικὴν ἀρχὴν ἑκὼν ἀποθέσθαι καὶ ἐπειπεῖν, ὅτι καὶ τοῖς μεμφομένοις εὐθύνας ὑφέξει, ἰδιώτης τε ὁρώντων ἁπάντων ἐς πολὺ βαδίσαι κατ' ἀγορὰν καὶ ἐπανελθεῖν ἀπαθὴς οἴκαδε. Τυσοῦτον ἦν ἄρα τοῖς ὁρῶσιν ἔτι τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ δέος ἢ τῆς ἀποθέσεως κατάπληξις ἢ τῶν εὐθυνῶν τῆς ἐπαγγελίας αἰδὼς ἢ ἄλλη φιλανθρωπία καὶ λογισμὸς ἐπὶ συμφέροντι τὴν τυραννίδα γενέσθαι.

Traduction française :

[1,3] 3. Tous ces genres de cruauté furent prodigués jusqu'à ce qu'un des chefs de parti, cinquante ans au plus après Gracchus, Cornélius Sylla, guérissant le mal par le mal, s'empara pour longtemps de la monarchie, en envahissant ce qu'on appelait la dictature, magistrature formidable à laquelle on avait recours pour six mois dans les circonstances les plus critiques, et dont on n'avait point usé depuis de longues années. Sylla donc, moitié violence, moitié nécessité, quoique l'on dît que c'était par élection, s'étant emparé de la dictature perpétuelle, fut le premier, que je sache, des tyrans qui ait osé abdiquer spontanément le pouvoir suprême parce qu'il s'en était lassé. Il osa même annoncer hautement qu'il serait prêt à répondre à ceux qui se présenteraient pour lui demander compte de sa conduite. Pendant longtemps, tous les Romains le virent, devenu homme privé, se promener au milieu du Forum, et rentrer chez lui sans éprouver insulte quelconque : tant il en imposait encore à tous les esprits, soit par la terreur de son ancienne autorité, soit par l'étonnante magnanimité de son abdication, soit par la circonspection qu'inspirait la déclaration qu'il avait faite, qu'il serait toujours prêt à rendre raison de tous les actes de sa dictature, soit par l'impression de tout autre sentiment philanthropique, soit enfin par la considération du bien public qui était résulté de sa tyrannie. Sous Sylla, en effet, l'activité des factions resta suspendue, et ce soulagement compensa les maux de son despotisme.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/04/2006