HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

ἐπήγετο



Texte grec :

[1,112] 112. Καὶ τότε μάλιστα πολλοὶ Σερτωρίου πρὸς τὸν Μέτελλον ηὐτομόλουν, ἐφ' ᾧ χαλεπαίνων ὁ Σερτώριος ἀγρίως καὶ βαρβαρικῶς ἐλυμαίνετο πολλοῖς καὶ διὰ μίσους ἐγίγνετο. Μᾶλλον δ' αὐτὸν ὁ στρατὸς ἐν αἰτίαις εἶχεν, ἐπεὶ καὶ δορυφόρους ἀντ' αὐτῶν ἐπήγετο πανταχοῦ Κελτίβηρας καὶ τὴν φυλακὴν τοῦ σώματος, Ῥωμαίους ἀπελάσας, τοῖσδε ἀντ' ἐκείνων ἐπέτρεπεν. Οὐ γὰρ ἔφερον ἐς ἀπιστίαν ὀνειδιζόμενοι, εἰ καὶ πολεμίῳ Ῥωμαίων ἐστρατεύοντο· ἀλλ' αὐτὸ δὴ τοῦτο καὶ μάλιστα ὑπέδακνεν αὐτούς, τὸ ἀπίστους ἐς τὴν πατρίδα διὰ τὸν Σερτώριον γενομένους ἀπιστεῖσθαι καὶ πρὸς αὐτοῦ, οὐδ' ἠξίουν διὰ τοὺς αὐτομολήσαντας οἱ παραμένοντες κατεγνῶσθαι. Πολλὰ δὲ καὶ οἱ Κελτίβηρες αὐτοῖς, ἀφορμῆς λαβόμενοι, ἐνύβριζον ὡς ἀπιστουμένοις. Οἱ δ' οὐ τελέως ὅμως τὸν Σερτώριον ἀπεστρέφοντο διὰ τὰς χρείας· οὐ γὰρ ἦν τότε τοῦ ἀνδρὸς οὔτε πολεμικώτερος ἄλλος οὔτ' ἐπιτυχέστερος. Ὅθεν αὐτὸν καὶ οἱ Κελτίβηρες διὰ τὴν ταχυεργίαν ἐκάλουν Ἀννίβαν, ὃν θρασύτατόν τε καὶ ἀπατηλότατον στρατηγὸν παρὰ σφίσιν ἐδόκουν γενέσθαι. Ὁ μὲν δὴ στρατὸς ὧδε εἶχε Σερτωρίῳ, πόλεις δ' αὐτοῦ πολλὰς επέτρεχον οἱ περὶ τὸν Μέτελλον καὶ τοὺς ἄνδρας ἐς τὰ ὑπήκοα σφίσι μετῆγον. Παλαντίαν δὲ Πομπηίου περικαθημένου καὶ τὰ τείχη ξύλων κορμοῖς ὑποκρεμάσαντος, ἐπιφανεὶς ὁ Σερτώριος τὴν μὲν πολιορκίαν ἐξέλυσε, τὰ τείχη δ' ἔφθασεν ὑποκαύσας ὁ Πομπήιος καὶ ἐς Μέτελλον ἀνεχώρει. Σερτώριος δὲ καὶ τὰ πεσόντα ἤγειρε, καὶ τοῖς περί τι χωρίον Καλάγυρον στρατοπεδεύουσιν ἐπιδραμὼν ἔκτεινε τρισχιλίους. Καὶ τάδε ἦν καὶ τοῦδε τοῦ ἔτους ἐν Ιβηρίᾳ.

Traduction française :

[1,112] 112. Furieux de cette défection, Sertorius s'arma de férocité et de barbarie contre un grand nombre de soldats ; et il se rendit odieux. Son armée lui en voulait d'un autre côté, de ce qu'il donnait continuellement la préférence aux Celtibériens pour se tenir à côté de lui, et qu'il leur confiait la garde de sa personne au préjudice de ses concitoyens ; car ils supportaient impatiemment d'être regardés comme suspects, quoiqu'ils combattissent sous les ordres de l'ennemi du peuple romain. Ce qui les irritait le plus, c'était que Sertorius, pour les intérêts duquel ils s'étaient rendus traîtres envers leur partie, n'eût pas de confiance en eux. Ceux qui lui étaient restés fidèles ne croyaient pas d'ailleurs devoir porter la peine de ceux qui l'avaient abandonné. D'un autre côté, les Celtibériens prenaient souvent prétexte de la prédilection dont ils étaient honorés pour insulter leurs camarades qu'ils voyaient traités comme s'ils étaient suspects. Néanmoins ils ne se détachèrent point entièrement de Sertorius, à cause du besoin qu'ils avaient de lui ; car les Romains n'avaient point alors de chef plus expérimenté dans l'art militaire, ni plus favorisé de la Fortune. Aussi les Celtibériens l'avaient- ils surnommé Hannibal, en raison de sa rapidité dans l'action : ils n'avaient jamais vu, en effet, commander une armée avec plus d'audace et plus de prudence à la fois. Telles étaient les dispositions des troupes de Sertorius à son égard. Cependant Métellus faisait des courses fréquentes contre les villes de Sertorius, et en emmenait les habitants dans celles de son parti. Pompée avait mis le siège devant Pallante. Il commençait à introduire de grosses bûches dans la base des murailles, lorsque Sertorius arriva au secours de la place. Pompée leva le siège, et, après avoir mis le feu aux remparts, il fit sa retraite du côté de Métellus. Sertorius répara la brèche que Pompée avait faite aux murs de Pallante ; il marcha contre un corps de troupes campé dans une ville nommée Calagurris, et tua trois mille hommes. Ce furent les résultats de cette campagne en Ibérie.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006