Texte grec :
[1,50] 50. Οἱ δὲ περὶ τὸν Ἰόνιον οὔπω τὴν Τυρρηνῶν μετάνοιαν ἐγνωκότες
μυρίους καὶ πεντακισχιλίους ὁδὸν ἀτριβῆ καὶ μακρὰν ἐς τὴν Τυρρηνίαν
ἐπὶ συμμαχίᾳ περιέπεμπον. Καὶ αὐτοῖς ἐπιπεσὼν Γναῖος Πομπήιος,
ὕπατος ὢν ἤδη, διέφθειρεν ἐς πεντακισχιλίους· καὶ τῶν λοιπῶν ἐς τὰ
σφέτερα διὰ ἀπόρου χώρας καὶ χειμῶνος ἐπιπόνου διατρεχόντων οἱ
ἡμίσεις βαλανηφαγοῦντες διεφθάρησαν. Τοῦ δ' αὐτοῦ χειμῶνος
Πόρκιος μὲν Κάτων, ὁ σύναρχος τοῦ Πομπηίου, Μάρσοις πολεμῶν
ἀνῃρέθη. Λεύκιος δὲ Κλοέντιος Σύλλᾳ περὶ τὰ Πομπαῖα ὄρη
στρατοπεδεύοντι μάλα καταφρονητικῶς ἀπὸ σταδίων τριῶν
παρεστρατοπέδευε. Καὶ ὁ Σύλλας τὴν ὕβριν οὐκ ἐνεγκὼν οὐδὲ τῶν
ἰδίων τοὺς χορτολογοῦντας ἀναμείνας ἐπέδραμε τῷ Κλοεντίῳ. Καὶ τότε
μὲν ἡττώμενος ἔφευγε, προσλαβὼν δὲ τοὺς χορτολογοῦντας τρέπεται
τὸν Κλοέντιον. Ὁ δ' αὐτίκα μὲν πορρωτέρω μετεστρατοπέδευεν,
ἀφικομένων δ' αὐτῷ Γαλατῶν αὖθις ἐπλησίαζε τῷ Σύλλᾳ. Καὶ
συνιόντων τῶν στρατῶν Γαλάτης ἀνὴρ μεγέθει μέγας προδραμὼν
προυκαλεῖτό τινα Ῥωμαίων ἐς μάχην. Ὡς δ' αὐτὸν ὑποστὰς
Μαυρούσιος ἀνὴρ βραχὺς ἔκτεινεν, ἐκπλαγέντες οἱ Γαλάται αὐτίκα
ἔφευγον. Παραλυθείσης δὲ τῆς τάξεως οὐδ' ὁ ἄλλος ὅμιλος ἔτι τοῦ
Κλοεντίου παρέμενεν, ἀλλ' ἔφευγεν ἐς Νῶλαν ἀκόσμως. Καὶ ὁ Σύλλας
αὐτοῖς ἑπόμενος ἔκτεινεν ἐς τρισμυρίους ἐν τῷ δρόμῳ καὶ τῶν Νωλαίων
αὐτοὺς μιᾷ πύλῃ δεχομένων, ἵνα μὴ οἱ πολέμιοι σφίσι συνεσπέσοιεν,
ἑτέρους ἔκτεινεν ἀμφὶ τοῖς τείχεσιν ἐς δισμυρίους· καὶ σὺν τοῖσδε
Κλοέντιος ἀγωνιζόμενος ἔπεσε.
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Traduction française :
[1,50] 50. Les autres alliés qui habitaient les bords de la mer Ionienne n'étant
pas encore informés du changement opéré dans les intentions des
Étrusques, leur envoyèrent, par des chemins longs et non frayés,
quinze mille auxiliaires. Cnéius Pompée, déjà consul, les attaqua, en
tua environ cinq mille, et la moitié du reste périt, en regagnant ses
foyers au travers des régions inconnues, au milieu des rigueurs de
l'hiver, et n'ayant que le gland des forêts pour nourriture. Ce même
hiver, Porcius Caton, le collègue de Pompée, fut tué dans un combat
contre les Marses. Lucius Cluentius eut la hardiesse de venir camper
seulement à trois stades de distance de Sylla, qui lui-même était
campé sur les monts Pompéiens. Sylla ne put tolérer cette insolence ;
et sans attendre celles de ses troupes qu'il avait envoyées fourrager, il
marcha contre Cluentius ; mais il fut obligé de se replier. Après le
retour de ses fourrageurs, il força Cluentius à quitter la place. Pour le
moment donc, Cluentius campa plus loin. Mais il n'eut pas plus tôt reçu
un renfort de Gaulois, qu'il s'approcha de nouveau de Sylla. Au
moment où les deux armées allaient en venir aux mains, un Gaulois
d'une énorme taille s'avança, et provoqua à un combat singulier le plus
hardi des Romains. Un Mauritanien de petite stature se présenta. Il tua
ce Gaulois ; et la terreur s'étant emparée des autres sur-le-champ, ils
prirent la fuite. Cet événement rompit l'ordre de bataille de Cluentius :
ses autres troupes se débandèrent également, et se sauvèrent en
désordre dans la ville de Nole. Sylla se mit à leurs trousses. Il en tua
environ trente mille dans la poursuite; et comme les habitants de Nole
ne laissaient entrer les fuyards que par une seule porte, de peur que
l'ennemi n'entrât avec eux, il en tua vingt mille de plus autour des
murailles, du nombre desquels se trouva Cluentius, qui périt en
combattant.
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