Texte grec :
[1,42] 42. Γάιος δὲ Πάπιος Νῶλάν τε εἷλεν ἐκ προδοσίας καὶ τοῖς ἐν αὐτῇ
Ῥωμαίοις, δισχιλίοις οὖσιν, ἐκήρυξεν, εἰ μεταθοῖντο, στρατεύσειν ἑαυτῷ.
Καὶ τούσδε μὲν ὁ Πάπιος μεταθεμένους ἐστράτευεν· οἱ δ' ἡγεμόνες
αὐτῶν οὐχ ὑπακούσαντες τῷ κηρύγματι ἐλήφθησαν αἰχμάλωτοι καὶ
λιμῷ πρὸς τοῦ Παπίου διεφθάρησαν. Πάπιος δὲ καὶ Σταβίας εἷλε καὶ
Μινέρουιον καὶ Σάλερνον, ἣ Ῥωμαίων ἄποικος ἦν· καὶ τοὺς ἐξ αὐτῶν
αἰχμαλώτους τε καὶ δούλους ἐστράτευεν. Ὡς δὲ καὶ Νουκερίας τὰ ἐν
κύκλῳ πάντα κατέπρησεν, αἱ πλησίον αὐτῷ πόλεις καταπλαγεῖσαι
προσετίθεντο στρατιάν τε αἰτοῦντι παρέσχον ἐς μυρίους πεζοὺς καὶ
ἱππέας χιλίους· μεθ' ὧν ὁ Πάπιος Ἀχέρραις παρεκάθητο. Σέξστου δὲ
Καίσαρος Γαλατῶν πεζοὺς μυρίους καὶ Νομάδας Μαυρουσίους ἱππέας
καὶ πεζοὺς προσλαβόντος τε καὶ χωροῦντος ἐπὶ τὰς Ἀχέρρας, ὁ Πάπιος
Ὀξύνταν, υἱὸν Ἰογόρθου τοῦ Νομάδων ποτὲ βασιλέως, ὑπὸ Ῥωμαίων ἐν
Οὐενουσίᾳ φυλαττόμενον, ἤγαγεν ἐκ τῆς Οὐενουσίας καὶ περιθεὶς αὐτῷ
πορφύραν βασιλικὴν ἐπεδείκνυ θαμινὰ τοῖς Νομάσι τοῖς σὺν Καίσαρι.
Πολλῶν δ' ὡς πρὸς ἴδιον βασιλέα αὐτομολούντων ἀθρόως, τοὺς μὲν
λοιποὺς τῶν Νομάδων ὡς ὑπόπτους ὁ Καῖσαρ ἐς Λιβύην ἀπέπεμψε,
Πασίου δὲ πελάσαντος αὐτῷ σὺν καταφρονήσει καὶ μέρος ἤδη τοῦ
χάρακος διασπῶντος, τοὺς ἱππέας ἐκπέμψας κατ' ἄλλας πύλας ἔκτεινε
τοῦ Παπίου περὶ ἑξακισχιλίους. Καὶ ἐπὶ τῷδε Καῖσαρ μὲν ἐξ Ἀχερρῶν
ἀνεζεύγνυεν, Οὐιδακιλίῳ δ' ἐν Ἰαπυγίᾳ προσετίθεντο Κανύσιοι καὶ
Οὐενούσιοι καὶ ἕτεραι πόλεις πολλαί. Τινὰς δὲ καὶ ἀπειθούσας
ἐξεπολιόρκει, καὶ τῶν ἐν αὐταῖς Ῥωμαίων τοὺς μὲν ἐπιφανεῖς ἔκτεινε,
τοὺς δὲ δημότας καὶ δούλους ἐστράτευε.
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Traduction française :
[1,42] 42. Caius Papius se rendit maître par trahison de la ville de Nole, et
proposa aux deux mille Romains qui l'occupaient de passer sous ses
drapeaux ; ce qu'ils acceptèrent, à l'exception de leurs chefs, qui,
n'ayant pas voulu en faire autant, furent traités en prisonniers de
guerre, et condamnés par Papius à mourir de faim. Papius prit en outre
Stabie, Minervium, et Salerne, colonie romaine, et grossit son armée
des prisonniers de guerre qu'il y fit, et de tous les esclaves qu'il y
trouva. Il ravagea ensuite tous les environs de Nucérie. La terreur qu'il
inspira aux villes de ce voisinage leur fit embrasser son parti, et, sur sa
demande, elles lui fournirent à peu près dix mille hommes de pied et
mille hommes de cavalerie. Avec ce renfort, Papius vint mettre le siège
devant Acerrie. Sextus César accourut avec dix mille Gaulois
d'infanterie et des cavaliers et des fantassins numides et mauritaniens
au secours de cette place. Papius fit venir à Vénuse Oxyntas, le fils de
Jugurtha, autrefois roi de Numidie, que les Romains y tenaient
prisonnier. Il le fit revêtir de la pourpre royale, et le montra souvent aux
Numides qui étaient sous les ordres de César, et comme plusieurs
d'entre eux allaient d'eux-mêmes se ranger sous les drapeaux de leur
roi, César renvoya les autres en Afrique comme suspects. Papius
attaqua le consul dans ses retranchements avec beaucoup de
confiance. Il était même déjà en train de forcer sur un point ses lignes
de circonvallation, lorsque la cavalerie du consul, qui était sortie par
d'autres issues, vint tomber sur Papius, et lui tua environ six mille
hommes. Après ce succès, César s'éloigna d'Acerrie ; cependant
Vidacilius, en Apulie, entraînait les Canusiens, les Vénusiens et
beaucoup d'autres cités dans le parti des alliés. Il s'emparait par un
siège de celles qui ne suivaient pas cet exemple ; et lorsqu'il y trouvait
des Romains, il faisait mettre à mort les patriciens, et incorporait dans
son armée les plébéiens et les esclaves.
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