HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

συνειδότος



Texte grec :

[1,26] 26. Τάδε ἦν τοιάδε. Ἡ μὲν βουλὴ Γράκχον καὶ Φλάκκον ἐκ τῶν οἰκιῶν ἐς ἀπολογίαν ἐς τὸ βουλευτήριον ἐκάλουν, οἱ δὲ σὺν ὅπλοις ἐξέθεον ἐπὶ τὸν Ἀβεντῖνον λόφον, ἐλπίσαντες, εἰ τόνδε προλάβοιεν, ἐνδώσειν πρὸς τὰς συνθήκας αὑτοῖς τι τὴν βουλήν. Διαθέοντές τε τοὺς θεράποντας συνεκάλουν ἐπ' ἐλευθερίᾳ. Καὶ τῶνδε μὲν οὐδεὶς ὑπήκουεν, αὐτοὶ δέ, σὺν ὅσοις εἶχον ἀμφ' αὑτούς, τὸ Ἀρτεμίσιον καταλαβόντες ἐκρατύνοντο καὶ Κόιντον Φλάκκου παῖδα ἐς τὴν βουλὴν ἔπεμπον, δεόμενοι διαλλαγῶν τυχεῖν καὶ βιοῦν μεθ' ὁμονοίας. Οἱ δ' ἐκέλευον αὐτοὺς ἀποθεμένους τὰ ὅπλα ἥκειν εἰς τὸ βουλευτήριον καὶ λέγειν, ὅ τι θέλοιεν, ἢ μηκέτι πέμπειν μηδένα. Τῶν δ' αὖθις τὸν Κόιντον ἐπιπεμψάντων, τόνδε μὲν Ὀπίμιος ὁ ὕπατος διὰ τὴν προαγόρευσιν, ὡς οὐκέτι πρεσβευτὴν ὄντα, συνελάμβανε, τοῖς δὲ περὶ τὸν Γράκχον τοὺς ὡπλισμένους ἐπέπεμπεν. Καὶ Γράκχος μὲν διὰ τῆς ξυλίνης γεφύρας ἐς τὸ πέραν τοῦ ποταμοῦ καταφυγὼν ἐς ἄλσος τι μεθ' ἑνὸς θεράποντος ὑπέσχε τῷ θεράποντι τὴν σφαγὴν καταλαμβανόμενος· Φλάκκου δ' ἐς ἐργαστήριον ἀνδρὸς γνωρίμου καταφυγόντος, οἱ μὲν διώκοντες, τὴν οἰκίαν οὐκ εἰδότες, ὅλον ἐμπρήσειν τὸν στενωπὸν ἠπείλουν, ὁ δ' ὑποδεξάμενος αὐτὸς μὲν ὤκνησε μηνῦσαι τὸν ἱκέτην, ἑτέρῳ δὲ προσέταξε μηνῦσαι. Καὶ συλληφθεὶς ὁ Φλάκκος ἀνῃρέθη. Γράκχου μὲν δὴ καὶ Φλάκκου τὰς κεφαλὰς ἔφερόν τινες Ὀπιμίῳ, καὶ αὐτοῖς ὁ Ὀπίμιος ἰσοβαρὲς χρυσίον ἀντέδωκεν· ὁ δὲ δῆμος αὐτῶν τὰς οἰκίας διήρπαζε, καὶ τοὺς συμφρονήσαντας ὁ Ὀπίμιος συλλαβὼν ἐς τὴν φυλακὴν ἐνέβαλέ τε καὶ ἀποπνιγῆναι προσέταξε. Κοΐντῳ δὲ τῷ Φλάκκου παιδὶ συνεχώρησεν ἀποθανεῖν, ὡς θέλοι, καὶ τὴν πόλιν ἐπὶ τοῖς φόνοις ἐκάθαιρεν. Ἡ δὲ βουλὴ καὶ νεὼν Ὁμονοίας αὐτὸν ἐν ἀγορᾷ προσέταξεν ἐγεῖραι.

Traduction française :

[1,26] 26. Or voici ce qui se passa. Le Sénat manda Gracchus et Fulvius, pour rendre compte de leur conduite. Mais ils étaient accourus l'un et l'autre en armes sur le Mont Aventin, dans l'espérance que, s'ils s'en emparaient les premiers, ils forceraient le sénat à traiter avec eux. En s'y rendant, ils avaient appelé à eux les esclaves, en leur promettant la liberté ; mais aucun esclave ne les avait écoutés. Ils se jetèrent dans le temple de Diane avec ceux de leurs adhérents qui étaient avec eux, et ils s'y fortifièrent. Alors ils envoyèrent Quintus, le fils de Fulvius, vers le sénat, pour demander que l'on se réconciliât, et que l'on vécût en bonne intelligence. Le sénat ordonna qu'ils missent bas les armes, qu'ils se rendissent dans le lieu de ses séances, où ils pourraient dire tout ce qu'ils voudraient, et qu'autrement ils n'envoyassent plus personne. Ils envoyèrent Quintus une seconde fois. Mais le consul Opimius, qui ne le regarda plus comme un parlementaire, après ce que le sénat lui avait notifié à lui-même, le fit arrêter ; et en même temps il donna l'ordre aux troupes qu'il commandait de marcher contre Gracchus. Celui-ci s'échappa par le pont de bois au-delà du Tibre, accompagné d'un seul esclave auquel, lorsqu'il fut parvenu dans le bois sacré, se voyant près d'être arrêté, il présenta la gorge avec l'ordre de lui donner la mort. Fulvius se réfugia dans la boutique de quelqu'un de sa connaissance. Ceux qui eurent l'ordre de le poursuivre ne sachant point distinguer la maison où il s'était caché, menacèrent de mettre le feu à tout le quartier. Celui qui lui avait donné asile se fit scrupule de le déceler, mais il chargea quelqu'un de le déceler à sa place. Fulvius fut donc saisi et égorgé. Les deux têtes de Gracchus et de Fulvius furent portées au consul, qui en fit donner le poids en or, à ceux qui les présentèrent. Leurs maisons furent saccagées par le peuple. Opimius fit arrêter, jeter en prison et étrangler leurs complices. Quant à Quintus, le fils de Fulvius, le choix du supplice lui fut laissé. Rome fut ensuite solennellement purifiée de cette effusion de sang, et le sénat fit élever, dans le Forum, un temple en l'honneur de la Concorde.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006