Texte grec :
[1,120] 120. Διὰ δὲ τὴν χειροτονίαν τήνδε καὶ Κράσσος, ἵνα μὴ τὸ κλέος τοῦ
πολέμου γένοιτο Πομπηίου, πάντα τρόπον ἐπειγόμενος ἐπεχείρει τῷ
Σπαρτάκῳ, καὶ ὁ Σπάρτακος, τὸν Πομπήιον προλαβεῖν ἀξιῶν, ἐς
συνθήκας τὸν Κράσσον προυκαλεῖτο. Ὑπερορώμενος δ' ὑπ' αὐτοῦ
διακινδυνεύειν τε ἔγνω καί, παρόντων οἱ τῶν ἱππέων ἤδη, ὤσατο παντὶ
τῷ στρατῷ διὰ τοῦ περιτειχίσματος καὶ ἔφυγεν ἐπὶ Βρεντέσιον,
Κράσσου διώκοντος. Ὡς δὲ καὶ Λεύκολλον ἔμαθεν ὁ Σπάρτακος ἐς τὸ
Βρεντέσιον, ἀπὸ τῆς ἐπὶ Μιθριδάτῃ νίκης ἐπανιόντα, εἶναι, πάντων
ἀπογνοὺς ἐς χεῖρας ᾖει τῷ Κράσσῳ μετὰ πολλοῦ καὶ τότε πλήθους·
γενομένης δὲ τῆς μάχης μακρᾶς τε καὶ καρτερᾶς ὡς ἐν ἀπογνώσει
τοσῶνδε μυριάδων, τιτρώσκεται ἐς τὸν μηρὸν ὁ Σπάρτακος δορατίῳ καὶ
συγκάμψας τὸ γόνυ καὶ προβαλὼν τὴν ἀσπίδα πρὸς τοὺς ἐπιόντας
ἀπεμάχετο, μέχρι καὶ αὐτὸς καὶ πολὺ πλῆθος ἀμφ' αὐτὸν κυκλωθέντες
ἔπεσον. Ὅ τε λοιπὸς αὐτοῦ στρατὸς ἀκόσμως ἤδη κατεκόπτοντο κατὰ
πλῆθος, ὡς φόνον γενέσθαι τῶν μὲν οὐδ' εὐαρίθμητον, Ῥωμαίων δὲ ἐς
χιλίους ἄνδρας, καὶ τὸν Σπαρτάκου νέκυν οὐχ εὑρεθῆναι. Πολὺ δ' ἔτι
πλῆθος ἦν ἐν τοῖς ὄρεσιν, ἐκ τῆς μάχης διαφυγόν· ἐφ' οὓς ὁ Κράσσος
ἀνέβαινεν. Οἱ δὲ διελόντες ἑαυτοὺς ἐς τέσσαρα μέρη ἀπεμάχοντο, μέχρι
πάντες ἀπώλοντο πλὴν ἑξακισχιλίων, οἳ ληφθέντες ἐκρεμάσθησαν ἀνὰ
ὅλην τὴν ἐς Ῥώμην ἀπὸ Καπύης ὁδόν.
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Traduction française :
[1,120] 120. Tandis que l'on conférait à Pompée ce commandement, Crassus,
qui ne voulait pas laisser à Pompée cette palme à cueillir, resserra
Spartacus de plus en plus, et se disposait à l'attaquer, lorsque
Spartacus, jugeant qu'il fallait prendre Pompée de vitesse, proposa à
Crassus de négocier. Mais Crassus ayant méprisé cette proposition,
Spartacus décida de courir sa chance et, aidé du renfort de cavalerie
qu'il attendait, força, avec toute son armée, les retranchements de
Crassus, et se sauva du côté de Brindes, où Crassus le poursuivit.
Mais lorsque Spartacus fut instruit que Lucullus, qui retournait de la
guerre contre Mithridate, qu'il avait vaincu, était dans Brindes, dénué
de toute espérance, il en vint aux mains avec Crassus, fort de la
nombreuse armée qu'il avait encore. Le combat fut long et acharné
tant il y avait au combat de milliers d'hommes désespérés. Mais
Spartacus fut enfin blessé à la cuisse d'un coup de flèche. Il tomba sur
son genou, et, se couvrant de son bouclier, il lutta contre ceux qui le
chargèrent jusqu'à ce que lui, et un grand nombre d'hommes autour de
lui, encerclés, succombassent. Le reste de son année, en désordre, fut
mis en pièces en masse. Le nombre des morts, du côté des
gladiateurs, fut incalculable. Il y périt environ mille Romains. Il fut
impossible de retrouver le corps de Spartacus. Les nombreux fuyards
qui se sauvèrent de la bataille allèrent chercher un asile dans les
montagnes : Crassus les y poursuivit. Ils se distribuèrent en quatre
bandes, qui se battirent jusqu'au moment où ils furent totalement
exterminés ; à l'exception de six mille, qui, faits prisonniers, furent
crucifiés tout le long de la route de Capoue à Rome.
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