HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

Σπάρτακος



Texte grec :

[1,118] 118. Τριέτης τε ἦν ἤδη καὶ φοβερὸς αὐτοῖς ὁ πόλεμος, γελώμενος ἐν ἀρχῇ καὶ καταφρονούμενος ὡς μονομάχων. Προτεθείσης τε στρατηγῶν ἄλλων χειροτονίας ὄκνος ἐπεῖχεν ἅπαντας καὶ παρήγγελλεν οὐδείς, μέχρι Λικίνιος Κράσσος, γένει καὶ πλούτῳ Ῥωμαίων διαφανής, ἀνεδέξατο στρατηγήσειν καὶ τέλεσιν ἓξ ἄλλοις ἤλαυνεν ἐπὶ τὸν Σπάρτακον· ἀφικόμενος δὲ καὶ τὰ τῶν ὑπάτων δύο προσέλαβε. Καὶ τῶνδε μὲν αὐτίκα διακληρώσας ὡς πολλάκις ἡττημένων ἐπὶ θανάτῳ μέρος δέκατον διέφθειρεν. Οἱ δ' οὐχ οὕτω νομίζουσιν, ἀλλὰ παντὶ τῷ στρατῷ συμβαλόντα καὶ τόνδε καὶ ἡττημένον, πάντων διακληρῶσαι τὸ δέκατον καὶ ἀνελεῖν ἐς τετρακισχιλίους, οὐδὲν διὰ τὸ πλῆθος ἐνδοιάσαντα. Ὁποτέρως δ' ἔπραξε, φοβερώτερος αὐτοῖς τῆς τῶν πολεμίων ἥττης φανεὶς αὐτίκα μυρίων Σπαρτακείων ἐφ' ἑαυτῶν που στρατοπεδευόντων ἐκράτει καὶ δύο αὐτῶν μέρη κατακανὼν ἐπ' αὐτὸν ἤλαυνε τὸν Σπάρτακον σὺν καταφρονήσει. Νικήσας δὲ καὶ τόνδε λαμπρῶς ἐδίωκε φεύγοντα ἐπὶ τὴν θάλασσαν ὡς διαπλευσούμενον ἐς Σικελίαν καὶ καταλαβὼν ἀπετάφρευε καὶ ἀπετείχιζε καὶ ἀπεσταύρου.

Traduction française :

[1,118] 118. Il y avait déjà trois ans que durait cette guerre, effrayante pour les Romains, dont on s'était moqué d'abord, dont on n'avait parlé qu'avec mépris, comme d'une guerre de gladiateurs. Lorsqu'il fut question d'en donner le commandement à d'autres chefs, tout le monde se tint à l'écart ; nul ne se mit sur les rangs, jusqu'à ce que Licinius Crassus, citoyen également distingué par sa naissance et par sa fortune, s'offrit pour cette expédition. Il marcha contre Spartacus, à la tête de six nouvelles légions. À son arrivée au camp de ses prédécesseurs, les deux légions qui avaient combattu, la campagne précédente, sous les deux consuls, passèrent sous ses ordres. Pour les punir de s'être si souvent laissé vaincre, il les fit décimer. D'autres disent, qu'ayant livré une première bataille avec toutes ses forces et ayant été battu lui aussi, il fit décimer son armée entière, et fit égorger environ quatre mille de ses soldats, sans aucun égard au nombre. Quoi qu'il en soit, cet acte de vigueur rendit sa sévérité plus redoutable que le fer de l'ennemi. En conséquence, ayant incontinent attaqué une division de dix mille hommes de l'armée de Spartacus, qui campait quelque part, envoyée en détachement, il en tua les deux tiers, et se dirigea, plein de confiance, sur Spartacus lui-même. Il le vainquit avec éclat, et le poursuivit du côté de la mer, vers lequel il prit la fuite dans la vue de s'embarquer pour la Sicile. Il l'atteignit, et le cerna de retranchements, de lignes de circonvallation et de palissades.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006