HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

συμφορὰν



Texte grec :

[1,66] 66. Ταῦτ' εἰπὼν ἐς ἐρέθισμα καὶ πολλὰ περὶ αὑτοῦ κατοικτισάμενος τήν τε ἐσθῆτα κατέρρηξε καὶ ἀπὸ τοῦ βήματος καταθορὼν ἔρριψεν αὑτὸν ἐς μέσους καὶ ἔκειτο ἐπὶ πλεῖστον, ἕως ἐπικλασθέντες ἀνέστησάν τε αὐτὸν καὶ καθίσαντες αὖθις ἐπὶ τοῦ θρόνου τάς τε ῥάβδους ἀνέσχον καὶ θαρρεῖν οἷα ὕπατον ἐκέλευον καὶ σφᾶς ἄγειν ἐφ' ὅ τι χρῄζοι. Τῆς δ' ἀφορμῆς εὐθὺς οἱ ἄρχοντες αὐτῶν ἐπέβαινον καὶ ὤμνυον τῷ Κίννᾳ τὸν ὅρκον τὸν στρατιωτικόν, καὶ τοὺς ὑφ' αὑτὸν ἕκαστος ἐξώρκου. Ὁ δ', ἐπεί οἱ ταῦτα εἶχεν ἀσφαλῶς, ἐπὶ τὰς συμμαχίδας πόλεις διέθει καὶ ἠρέθιζε κἀκείνους, ὡς διὰ τούσδε μάλιστα τὴν συμφορὰν αὑτῷ γενομένην· οἱ δὲ χρήματά τε αὐτῷ καὶ στρατιὰν συνετέλουν· καὶ πολλοὶ καὶ τῶν ἐν Ῥώμῃ δυνατῶν ἕτεροι πρὸς αὐτὸν ἀφικνοῦντο, οἷς ἀπήρεσκεν ἡ τῆς πολιτείας εὐστάθεια. Καὶ Κίννας μὲν ἀμφὶ ταῦτ' ἐγίγνετο, Ὀκτάουιος δὲ καὶ Μερόλας οἱ ὕπατοι τὸ μὲν ἄστυ τάφροις καὶ τειχῶν ἐπισκευαῖς ὠχύρουν καὶ μηχανήματα ἐφίστανον, ἐπὶ δὲ στρατιὰν ἔς τε τὰς ἑτέρας πόλεις τὰς ἔτι σφῶν κατηκόους καὶ ἐς τὴν ἀγχοῦ Γαλατίαν περιέπεμπον Γναῖόν τε Πομπήιον, ἀνθύπατον ὄντα καὶ στρατευμάτων περὶ τὸν Ἰόνιον ἡγούμενον, ἐκάλουν κατὰ σπουδὴν ἐπικουρεῖν τῇ πατρίδι.

Traduction française :

[1,66] 66. Il échauffa les esprits avec ce discours. Il entra dans plusieurs détails, pour déplorer sa condition personnelle. Il déchira sa robe. Il se précipita de la tribune. Il se jeta contre terre au milieu des assistants, et resta assez longtemps dans cette situation, jusqu'à ce qu'on vînt le relever à grands cris et le replacer sur son siège consulaire. On fit reporter des faisceaux devant lui. On lui dit de reprendre courage, d'agir encore en qualité de consul, et de faire marcher l'armée où il le jugerait nécessaire ; et à l'instant les tribuns militaires saisirent l'occasion et prêtèrent entre ses mains le serment d'usage pour eux, et chacun le fit prêter à ses hommes Après s'être bien assuré de l'armée, Cinna parcourut toutes les villes des alliés, les excitant elles aussi à s'intéresser à lui dans un malheur où, avant tout, son zèle pour eux l'avait conduit. Ces villes lui fournirent de l'argent et des soldats. Beaucoup d'autres grands personnages, ennemis de la tranquillité de la république, quittèrent Rome pour se ranger de son côté. Pendant que Cinna était occupé de la sorte, les consuls Octavius et Mérula entourèrent Rome de retranchements, fortifièrent ses murailles, dressèrent des machines de guerre, et envoyèrent demander des auxiliaires aux villes encore fidèles jusqu'à la Gaule voisine. Ils firent en même temps donner ordre à Cnéius Pompée, proconsul, qui était à la tête d'une armée le long de la mer Ionienne, de venir en diligence au secours de la patrie.





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Dernière mise à jour : 13/04/2006