Texte grec :
[1,1350] ἢ ζωοῦ εὕροιεν Ὕλα μόρον, ἠὲ θανόντος.
τοῖο δὲ ῥύσι' ὄπασσαν ἀποκρίναντες ἀρίστους
υἱέας ἐκ δήμοιο, καὶ ὅρκια ποιήσαντο,
μή ποτε μαστεύοντες ἀπολλήξειν καμάτοιο.
τούνεκεν εἰσέτι νῦν περ Ὕλαν ἐρέουσι Κιανοί,
1355 κοῦρον Θειοδάμαντος, ἐυκτιμένης τε μέλονται
Τρηχῖνος. δὴ γάρ ῥα κατ' αὐτόθι νάσσατο παῖδας,
οὕς οἱ ῥύσια κεῖθεν ἐπιπροέηκαν ἄγεσθαι.
Νηῦν δὲ πανημερίην ἄνεμος φέρε νυκτί τε πάσῃ
λάβρος ἐπιπνείων: ἀτὰρ οὐδ' ἐπὶ τυτθὸν ἄητο
1360 ἠοῦς τελλομένης, οἱ δὲ χθονὸς εἰσανέχουσαν
ἀκτὴν ἐκ κόλποιο μάλ' εὐρεῖαν ἐσιδέσθαι
1362 φρασσαμενοι, κώπῃσιν ἅμ' ἠελίῳ ἐπέκελσαν.
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Traduction française :
[1,1350] si on ne lui rendait Hylas ou vivant ou privé de la vie. Les Mysiens lui
promirent avec serment de le chercher sans relâche, et les principaux d'entre
eux lui donnèrent leurs enfants en otage. Aujourd'hui même les habitants de Cius
cherchent encore Hylas et entretiennent une étroite alliance avec la ville de
Trachis, dans laquelle Hercule transporta les enfants qui lui furent alors livrés.
Les Argonautes furent poussés tout le jour, et même la nuit suivante, par un
vent favorable, dont le souffle ne s'éteignit qu'au lever de l'aurore. Un golfe
spacieux, entouré d'un rivage élevé, se prèsentait alors à leurs regards. Ce fut
là qu'ils abordèrent, à force de rames, au moment où les premiers rayons du
soleil éclairaient l'univers.
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