HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APOLLONIOS de Rhodes, Argonautica, chant I

νηὶ



Texte grec :

[1,50] μίμνεν ὑπὸ σκοπιὴν ὄρεος Χαλκωδονίοιο.
Οὐδ' Ἀλόπῃ μίμνον πολυλήιοι Ἑρμείαο
υἱέες εὖ δεδαῶτε δόλους, Ἔρυτος καὶ Ἐχίων,
τοῖσι δ' ἐπὶ τρίτατος γνωτὸς κίε νισσομένοισιν
Αἰθαλίδης: καὶ τὸν μὲν ἐπ' Ἀμφρυσσοῖο ῥοῇσιν
55 Μυρμιδόνος κούρη Φθιὰς τέκεν Εὐπολέμεια:
τὼ δ' αὖτ' ἐκγεγάτην Μενετηίδος Ἀντιανείρης.
Ἤλυθε δ' ἀφνειὴν προλιπὼν Γυρτῶνα Κόρωνος
Καινεΐδης, ἐσθλὸς μέν, ἑοῦ δ' οὐ πατρὸς ἀμείνων.
Καινέα γὰρ ζῶόν περ ἔτι κλείουσιν ἀοιδοὶ
60 Κενταύροισιν ὀλέσθαι, ὅτε σφέας οἶος ἀπ' ἄλλων
ἤλασ' ἀριστήων: οἱ δ' ἔμπαλιν ὁρμηθέντες
οὔτε μιν ἐγκλῖναι προτέρω σθένον, οὔτε δαΐξαι:
ἀλλ' ἄρρηκτος ἄκαμπτος ἐδύσετο νειόθι γαίης,
θεινόμενος στιβαρῇσι καταΐγδην ἐλάτῃσιν.
65 Ἤλυθε δ' αὖ Μόψος Τιταρήσιος, ὃν περὶ πάντων
Λητοΐδης ἐδίδαξε θεοπροπίας οἰωνῶν:
ἠδὲ καὶ Εὐρυδάμας Κτιμένου πάις: ἄγχι δὲ λίμνης
Ξυνιάδος Κτιμένην Δολοπηίδα ναιετάασκεν.
Καὶ μὴν Ἄκτωρ υἷα Μενοίτιον ἐξ Ὀπόεντος
70 ὦρσεν, ἀριστήεσσι σὺν ἀνδράσιν ὄφρα νέοιτο.
Εἵπετο δ' Εὐρυτίων τε καὶ ἀλκήεις Ἐρυβώτης,
υἷες ὁ μὲν Τελέοντος, ὁ δ' Ἴρου Ἀκτορίδαο:
ἤτοι ὁ μὲν Τελέοντος ἐυκλειὴς Ἐρυβώτης,
Ἴρου δ' Εὐρυτίων. σὺν καὶ τρίτος ἦεν Ὀιλεύς,
75 ἔξοχος ἠνορέην καὶ ἐπαΐξαι μετόπισθεν
εὖ δεδαὼς δῄοισιν, ὅτε κλίνωσι φάλαγγας.
Αὐτὰρ ἀπ' Εὐβοίης Κάνθος κίε, τόν ῥα Κάνηθος
πέμπεν Ἀβαντιάδης λελιημένον: οὐ μὲν ἔμελλεν
νοστήσειν Κήρινθον ὑπότροπος. αισα γὰρ ἦεν
80 αὐτὸν ὁμῶς Μόψον τε δαήμονα μαντοσυνάων
πλαγχθέντας Λιβύης ἐνὶ πείρασι δῃωθῆναι,
ὡς οὐκ ἀνθρώποισι κακὸν μήκιστον ἐπαυρεῖν,
ὁππότε κἀκείνους Λιβύῃ ἔνι ταρχύσαντο,
τόσσον ἑκὰς Κόλχων, ὅσσον τέ περ ἠελίοιο
85 μεσσηγὺς δύσιές τε καὶ ἀντολαὶ εἰσορόωνται.
Τῷ δ' ἄρ' ἐπὶ Κλυτίος τε καὶ Ἴφιτος ἠγερέθοντο,
Οἰχαλίης ἐπίουροι, ἀπηνέος Εὐρύτου υἷες,
Εὐρύτου, ᾧ πόρε τόξον Ἑκηβόλος: οὐδ' ἀπόνητο
δωτίνης: αὐτῷ γὰρ ἑκὼν ἐρίδηνε δοτῆρι.
90 Τοῖσι δ' ἐπ' Αἰακίδαι μετεκίαθον: οὐ μὲν ἅμ' ἄμφω,
οὐδ' ὁμόθεν: νόσφιν γὰρ ἀλευάμενοι κατένασθεν
Αἰγίνης, ὅτε Φῶκον ἀδελφεὸν ἐξενάριξαν
ἀφραδίῃ. Τελαμὼν μὲν ἐν Ἀτθίδι νάσσατο νήσῳ:
Πηλεὺς δὲ Φθίῃ ἐνὶ δώματα ναῖε λιασθείς.
95 Τοῖς δ' ἐπὶ Κεκροπίηθεν ἀρήιος ἤλυθε Βούτης,
παῖς ἀγαθοῦ Τελέοντος, ἐυμμελίης τε Φάληρος.
Ἄλκων μιν προέηκε πατὴρ ἑός: οὐ μὲν ἔτ' ἄλλους
γήραος υἷας ἔχεν βιότοιό τε κηδεμονῆας.
ἀλλά ἑ τηλύγετόν περ ὁμῶς καὶ μοῦνον ἐόντα

Traduction française :

[1,50] ne voulut point rester à l'ombre du mont Chalcodon, qui couvre celle ville
opulente.
Deux fils de Mercure, Erytus et Échion, distingués par leurs richesses et
savants dans l'art d'employer habilement la ruse, quittèrent bientôt Alopé.
Éthalide, autre fils du même dieu, se joignit à eux. Eupolèmie, fille de
Myrmidon, l'avait mis au monde sur les bords de l'Amphryse. Les deux autres
avaient pour mère Antianire, fille de Ménétus.
Coronus, habitant de Gyrtone, était fils de Cénée. Tout brave qu'il était, il ne
surpassait pas son père, qui avait mis en fuite les Centaures et les poursuivait
avec ardeur lorsque le voyant seul et éloigné de ses compagnons, ils se
rallièrent et vinrent fondre tous ensemble sur lui. Malgré leurs efforts, ils ne
purent ni le blesser ni l'abattre; mais toujours ferme et invulnérable, il
s'enfonça tout vivant dans les entrailles de la terre, cédant aux coups des
énormes sapins dont ils étaient armés.
Mopsus, habitant des bords du Titarèse, instruit par Apollon lui-même dans la
science des augures, Eurydamas, fils de Ctimènus, habitant de la ville de
Ctiméne, près du lac Xynias, Ménoelius, envolé d'Oponte par son père
Actor, voulurent aussi partager, la gloire et les dangers de cette entreprise.
Eurytion, le vigoureux Éribotès, celui-ci fils de Téléon, l'autre d'Irus, fils
d'Actor, suivirent leur exemple. Avec eux marchait Oïlée, aussi célèbre par sa
bravoure qu'habile à poursuivre un ennemi qu'il a mis en fuite.
L'Eubée vit sortir de son sein ses plus illustres habitants. Canthus suivait
avec joie les ordres de son père Canéthus, fils d'Abas. Il ignorait,
l'infortuné! qu'il ne reverrait jamais Cérinthe sa patrie, et qu'il périrait
avec le devin Mopsus sur les confins de la Libye. Faibles humains, il n'est donc
pas de malheur si imprévu qui ne puisse nous arriver! Ces deux guerriers sont
ensevelis dans la Libye, et la Libye est aussi éloignée de Colchos, que l'orient
l'est de l'occident. Clytius et Iphitus, qui régnaient dans Échalie, étaient
fils du cruel Eurytus, Eurytus à qui l'arc qu'il avait reçu d'Apollon devint
fatal, aussitôt qu'il eut la témérité de disputer d'adresse avec son
bienfaiteur.
Télamon et Pélée, tous deux fils d'Éacus, n'arrivèrent cependant pas ensemble.
Obligés de sortir d'Égine à cause du meurtre involontaire de leur frère Phocus,
ils avaient transporté leur séjour dans des lieux différents. Télamon habitait
l'île de Salamine, et Pélée la ville de Phtie.
Le vaillant Butés, fils du brave Téléon et le belliqueux Phalère avaient quitté
le pays où régna Cécrops. Quoique Phalère fût le seul rejeton d'Alcon, le fruit
de sa vieillesse et le soutien de ses jours,





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Dernière mise à jour : 25/05/2005