Texte grec :
[149] Ἀλλὰ τοὺς παῖδας; Ἀλλ' οὔπω γεγένηνται. Ὑμεῖς
τοίνυν καὶ ἀντὶ πατρὸς ἐμοὶ καὶ ἀντὶ ἀδελφῶν καὶ
ἀντὶ παίδων γένεσθε· εἰς ὑμᾶς καταφεύγω καὶ
ἀντιβολῶ καὶ ἱκετεύω· ὑμεῖς με παρ' ὑμῶν αὐτῶν
αἰτησάμενοι σῴσατε, καὶ μὴ βούλεσθε Θετταλοὺς καὶ
Ἀνδρίους πολίτας ποιεῖσθαι δι' ἀπορίαν ἀνδρῶν, τοὺς
δὲ ὄντας πολίτας ὁμολογουμένως, οἷς προσήκει
ἀνδράσιν ἀγαθοῖς εἶναι καὶ βουλόμενοι δυνήσονται,
τούτους δὲ ἀπόλλυτε. Μὴ δῆτα. Ἔπειτα καὶ ταῦθ'
ὑμῶν δέομαι, εὖ ποιῶν ὑμᾶς ὑφ' ὑμῶν τιμᾶσθαι. Ὥστ'
ἐμοὶ μὲν πειθόμενοι οὐκ ἀποστερεῖσθε εἴ τι ἐγὼ
δυνήσομαι ὑμᾶς εὖ ποιεῖν· ἐὰν δὲ τοῖς ἐχθροῖς τοῖς
ἐμοῖς πεισθῆτε, οὐδ' ἂν ὑστέρῳ χρόνῳ ὑμῖν
μεταμελήσῃ, οὐδὲν ἔτι πλέον ποιήσετε.
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Traduction française :
[149] Mes enfants? il ne m'en est pas encore né. C'est donc à vous
à me servir de père, de frères, d'enfants; c'est vers vous que je me
réfugie, c'est vous que je prie et conjure. Obtenez mon salut de
vous-mêmes; n'allez pas donner le droit de cité à des
Thessaliens, à des Andriens, faute d'hommes, et
condamner ceux qui sont citoyens sans conteste,
auxquels il appartient d'être des gens de biens et qui
voulant l'être le pourront. Ne faites pas cela. Et puis,
c'est à titre de bienfaiteur que je demande à être bien
traité par vous. Si, en effet, je réussis à vous
convaincre, vous ne perdrez pas les services que je
pourrais vous rendre. Si vous écoutez mes ennemis,
vous aurez beau vous en repentir ensuite, ce sera peine perdue.
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