Texte grec :
[139] εἶτα οἱ μὲν θεοὶ ἐκ τοσούτων κινδύνων ἔσῳζόν με, σφῶν δὲ
αὐτῶν προὐστήσαντο τιμωρὸν γενέσθαι Κηφίσιον τὸν
πονηρότατον Ἀθηναίων, ὧν οὗτός φησι πολίτης εἶναι
οὐκ ὤν, ᾧ οὐδ' ὑμῶν τῶν καθημένων οὐδεὶς ἂν
ἐπιτρέψειεν οὐδὲν τῶν ἰδίων, εἰδὼς τοῦτον οἷός ἐστιν;
Ἐγὼ μὲν οὖν, ὦ ἄνδρες, ἡγοῦμαι χρῆναι νομίζειν τοὺς
τοιούτους κινδύνους ἀνθρωπίνους, τοὺς δὲ κατὰ
θάλατταν θείους. Εἴπερ οὖν δεῖ τὰ τῶν θεῶν
ὑπονοεῖν, πάνυ ἂν αὐτοὺς οἶμαι ἐγὼ ὀργίζεσθαι καὶ
ἀγανακτεῖν, εἰ τοὺς ὑφ' ἑαυτῶν σῳζομένους ὑπ'
ἀνθρώπων ἀπολλυμένους ὁρῷεν.
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Traduction française :
[139] eh bien, les dieux m'auraient tiré de si grands périls et
ils se seraient substitué comme vengeur Céphisios, le
plus misérable des Athéniens, qui se prétend citoyen
d'Athènes et ne l'est pas, à qui pas un des assistants ne
voudrait rien confier de ses biens, sachant ce qu'il est !
A mon avis, citoyens, on doit imputer aux hommes les
dangers que, je cours maintenant, aux dieux ceux que
l'on court sur mer. Si donc il faut conjecturer la pensée
des dieux, je crois qu'ils s'irriteraient et s'indigneraient
fort, en voyant ceux qu'ils ont sauvés perdus par des hommes.
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