Texte grec :
[137] Κατηγόρησαν δέ μου καὶ περὶ τῶν ναυκληριῶν
καὶ περὶ τῆς ἐμπορίας, ὡς ἄρα οἱ θεοὶ διὰ τοῦτό με ἐκ
τῶν κινδύνων σῴσαιεν, ἵνα ἐλθὼν δεῦρο, ὡς ἔοικεν,
ὑπὸ Κηφισίου ἀπολοίμην. Ἐγὼ δέ, ὦ Ἀθηναῖοι, οὐκ
ἀξιῶ τοὺς θεοὺς τοιαύτην γνώμην ἔχειν, ὥστ' εἰ
ἐνόμιζον ὑπ' ἐμοῦ ἀδικεῖσθαι, λαμβάνοντάς με ἐν τοῖς
μεγίστοις μεγίστοις κινδύνοις μὴ τιμωρεῖσθαι. Τίς γὰρ
κίνδυνος μείζων ἀνθρώποις ἢ χειμῶνος ὥρᾳ πλεῖν
τὴν θάλατταν; Ἐν οἷς ἔχοντες μὲν τὸ σῶμα τοὐμόν,
κρατοῦντες δὲ τοῦ βίου καὶ τῆς οὐσίας τῆς ἐμῆς, εἶτα ἔσῳζον;
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Traduction française :
[137] Ils m'ont aussi pris à partie au sujet de mes
bâtiments de commerce et de mes affaires, disant que
les dieux m'avaient sauvé des dangers uniquement pour
que je revinsse ici, paraît-il, et que Céphisios pût me
perdre. Pour moi, Athéniens, je ne crois pas que les
dieux aient eu l'idée singulière, s'ils se trouvaient
offensés par moi, de ne pas profiter, pour me punir, du
moment où ils me tenaient au milieu des plus grands
dangers. Car quel plus grand danger pour l'homme que
d'être en mer au moment de la tempête? Maîtres alors
de ma personne, pouvant disposer de ma vie, de mes
biens, ils se seraient avisés de me sauver !
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