Texte grec :
[109] Ὑμεῖς οὖν καὶ αὐτοὶ ὕστερον, κακῶν οὐκ
ἐλαττόνων ἢ ἐκείνοις γεγενημένων, ἀγαθοὶ ἐξ
ἀγαθῶν ὄντες ἀπέδοτε τὴν ὑπάρχουσαν ἀρετήν·
ἠξιώσατε γὰρ τούς τε φεύγοντας καταδέξασθαι καὶ
τοὺς ἀτίμους ἐπιτίμους ποιῆσαι. Τί οὖν ὑμῖν
ὑπόλοιπόν ἐστι τῆς ἐκείνων ἀρετῆς; Μὴ
μνησικακῆσαι, εἰδότας, ὦ ἄνδρες, ὅτι ἡ πόλις ἐκ πολὺ
ἐλάττονος ἀφορμῆς ἐν τῷ ἔμπροσθεν χρόνῳ μεγάλη
καὶ εὐδαίμων ἐγένετο· ἃ νῦν αὐτῇ ὑπάρχει, εἰ
ἐθέλοιμεν οἱ πολῖται σωφρονεῖν τε καὶ ὁμονοεῖν ἀλλήλοις.
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Traduction française :
[109] Et vous, à votre tour, assaillis de maux
non moindres que les leurs, dignes fils de vos sages
aïeux, vous avez montré la vertu qui était en vous. Vous
avez décidé de recevoir les exilés, de rendre leurs droits
aux citoyens dégradés. Que vous reste-t-il donc à imiter
de la vertu de vos pères? il n'y a plus qu'à oublier tout
ressentiment, vous souvenant, citoyens, qu'autrefois la
cité, partie de plus bas, est devenu grande et prospère:
ce qui lui est encore possible, si nous, citoyens, voulons
être sages et vivre dans la concorde.
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