Texte grec :
[90] Φέρε δὴ τοίνυν, οἱ ὅρκοι ὑμῖν πῶς ἔχουσιν; Ὁ μὲν
κοινὸς τῇ πόλει ἁπάσῃ, ὃν ὀμωμόκατε πάντες μετὰ
τὰς διαλλαγάς, καὶ οὐ μνησικακήσω τῶν πολιτῶν
οὐδενὶ πλὴν τῶν τριάκοντα καὶ τῶν ἕνδεκα· οὐδὲ
τούτων ὃς ἂν ἐθέλῃ εὐθύνας διδόναι τῆς ἀρχῆς ἧς
ἦρξεν. Ὅπου τοίνυν αὐτοῖς τοῖς τριάκοντα ὤμνυτε μὴ
μνησικακήσειν, τοῖς μεγίστων κακῶν αἰτίοις, εἰ
διδοῖεν εὐθύνας, ἦ που σχολῇ τῶν γε ἄλλων πολιτῶν
τινι ἠξιοῦτε μνησικακεῖν.
Ἡ δὲ βουλὴ αὖ ἡ ἀεὶ βουλεύουσα τί ὄμνυσι;
|
|
Traduction française :
[90] Voyons donc, maintenant, ce qui en est de vos
serments. Voici celui qui est commun à toute la cité,
que vous avez tous prêté après la réconciliation: « Et je
ne garderai de ressentiment contre aucun des citoyens,
excepté les Trente et les Onze, et encore même pas
contre celui d'entre eux qui voudra rendre compte de la
fonction qu'il aura exercée. » Si donc vous avez juré de
pardonner même aux Trente, aux auteurs de vos plus
grands malheurs, du moment qu'ils rendraient leurs
comptes, vous vouliez encore moins garder rancune à
aucun autre citoyen.
Et le sénat, chaque fois qu'il entre en fonction, quel est son serment?
|
|