Texte grec :
[53] οὓς εἰκὸς ἦν ἁπάντων μάλιστα δοκεῖν εἶναι τούτων τῶν ἀνδρῶν
οὓς ἐμήνυσε Διοκλείδης, φίλους ὄντας τῶν ἀπολωλότων ἤδη.
Καὶ τοῖς μὲν οὐδέπω βέβαιος ἦν ἡ σωτηρία, τοῖς δὲ ἐμοῖς
οἰκείοις φανερὸς ὁ ὄλεθρος, εἰ μή τις ἐρεῖ Ἀθηναίοις τὰ
γενόμενα. Ἐδόκει οὖν μοι κρεῖττον εἶναι τέτταρας ἄνδρας
ἀποστερῆσαι τῆς πατρίδος δικαίως, (οἳ νῦν ζῶσι καὶ
κατεληλύθασι καὶ ἔχουσι τὰ σφέτερα αὐτῶν), ἢ ἐκείνους
ἀποθανόντας ἀδίκως περιιδεῖν.
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Traduction française :
[53] ceux-là, il était naturel qu'on les crût plus que personne affiliés
aux gens qu'avait dénoncés Dioclide, puisqu'ils étaient les
amis de ceux qui étaient déjà morts; même si personne
ne révélait aux Athéniens la vérité, leur salut n'était rien
moins qu'assuré, tandis que mes parents étaient perdus à
coup sûr. Il me parut qu'il valait mieux priver justement
quatre citoyens de leur patrie (or ils vivent encore, ils
sont rentrés et sont toujours en possession de leurs
biens) que de laisser ceux-ci mourir injustement.
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