Texte grec :
[20] Καίτοι τί ἐβουλόμην, εἰ ἐμήνυσα μὲν κατὰ τοῦ
πατρός, ὡς οὗτοί φασιν, ἱκέτευον δὲ τὸν πατέρα
μείναντά τι παθεῖν ὑπ' ἐμοῦ; Καὶ ὁ πατὴρ ἐπείσθη
ἀγῶνα τοιοῦτον ἀγωνίσασθαι, ἐν ᾧ δυοῖν τοῖν
μεγίστοιν κακοῖν οὐκ ἦν αὐτῷ ἁμαρτεῖν· ἢ γὰρ ἐμοῦ
δόξαντος τὰ ὄντα μηνῦσαι κατ' ἐκείνου ὑπ' ἐμοῦ
ἀποθανεῖν, ἢ αὐτῷ σωθέντι ἐμὲ ἀποκτεῖναι. Ὁ γὰρ
νόμος οὕτως εἶχεν· εἰ μὲν τἀληθῆ μηνύσειέ τις, εἶναι
τὴν ἄδειαν, εἰ δὲ τὰ ψευδῆ, τεθνάναι. Καὶ μὲν δὴ τοῦτό
γε ἐπίστασθε πάντες, ὅτι ἐσώθην καὶ ἐγὼ καὶ ὁ ἐμὸς
πατήρ· οἷόν τε δ' οὐκ ἦν, εἴπερ ἐγὼ μηνυτὴς ἐγενόμην
περὶ τοῦ πατρός, ἀλλ' ἢ ἐμὲ ἢ ἐκεῖνον ἔδει ἀποθανεῖν.
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Traduction française :
[20] Et qu'aurais-je pu prétendre si, ayant, dénoncé mon père,
comme ils l'affirment, je l'avais supplié de rester pour être perdu
par moi, si mon père avait été ainsi déterminé à engager
ce procès où, pour lui, il n'y avait d'alternative possible
qu'entre les deux plus grands malheurs? Car s'il était
reconnu que j'avais dit vrai en le dénonçant, il mourait
par moi; s'il était sauvé, il me tuait. C'est la loi: le
dénonciateur qui avait dit vrai avait l'impunité; si non, il
mourait. Or vous savez tous que nous fûmes sauvés,
mon père et moi, ce qui était impossible si j'avais été
son dénonciateur; en ce cas, c'en était fait de l'un de nous deux.
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