Texte grec :
[1] Οὐκ ἐν τῷ παρόντι μόνον γιγνώσκω τῶν πολιτικῶν
πραγμάτων ὡς σφαλερόν ἐστιν ἅπτεσθαι, ἀλλὰ καὶ
πρότερον χαλεπὸν ἡγούμην, πρὶν τῶν κοινῶν
ἐπιμελεῖσθαί τινος. Πολίτου δὲ ἀγαθοῦ νομίζω
προκινδυνεύειν ἐθέλειν τοῦ πλήθους, καὶ μὴ
καταδείσαντα τὰς ἔχθρας τὰς ἰδίας ὑπὲρ τῶν δημοσίων
ἔχειν ἡσυχίαν· διὰ μὲν γὰρ τοὺς τῶν ἰδίων
ἐπιμελουμένους οὐδὲν αἱ πόλεις μείζους καθίστανται,
διὰ δὲ τοὺς τῶν κοινῶν μεγάλαι καὶ ἐλεύθεραι γίγνονται.
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Traduction française :
[1] Ce n'est pas seulement aujourd'hui que je sens
combien c'est chose délicate de toucher à la politique;
auparavant déjà j'estimais que c'était dangereux, avant
même de m'être occupé aucunement des intérêts de
tous. Mais je pense que cest le devoir d'un bon citoyen
de s'exposer volontairement au danger pour le plus
grand nombre, au lieu de redouter les inimitiés
personnelles et de vivre indifférent à la chose publique.
Car ceux qui songent à leurs affaires particulières
n'aident point à la grandeur des cités; ceux qui songent à
l'intérêt commun font les cités grandes et libres.
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