Texte grec :
[15] ἵνα τὸν οἶκον τὸν Ἱππονίκου κατάσχοι, ὡς ἐναντίον
πάντων ὑμῶν ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ κατηγόρει· καὶ τὰ χρήματα τῷ
δήμῳ ἔδωκεν, εἴ πως τελευτήσειεν ἄπαις, φοβούμενος μὴ
διὰ τὴν οὐσίαν ἀπόλοιτο. Ἀλλὰ μὴν οὐδ' ἔρημος οὐδ'
εὐαδίκητός ἐστιν, ἐπεὶ διὰ τὸν πλοῦτον ἔχει πολλοὺς
τοὺς βοηθήσοντας. Καίτοι ὅστις ὑβρίζει γυναῖκα τὴν
ἑαυτοῦ καὶ τῷ κηδεστῇ θάνατον ἐπιβουλεύει, τί χρὴ
προσδοκᾶν τοῦτον περὶ τοὺς ἐντυχόντας τῶν πολιτῶν
διαπράττεσθαι; Πάντες γὰρ ἄνθρωποι τοὺς οἰκείους
τῶν ἀλλοτρίων ποιοῦνται περὶ πλείονος.
|
|
Traduction française :
[15] il médita, pour rester maître de la fortune d'Hipponicos, de
faire périr traîtreusement Callias, comme, celui-ci l'en accusa dans
l'assemblée devant vous tous. Et Callias donna tous ses
biens au peuple s'il venait à mourir sans enfants, car il
craignait que ses richesses ne fussent cause de sa perte.
Eh bien, de celui qui outrage sa femme et médite le
meurtre de son beau-frère, quels procédés faut-il
attendre contre ceux de ses concitoyens qui se trouvent
sur sa route? Car tous les hommes ont plus d'égards
pour leurs parents que pour les étrangers. Et certes
Callias n'est pas un malheureux qu'il soit facile
d'attaquer impunément; sa fortune lui assure de
nombreux défenseurs.
|
|