Texte grec :
[10] Ὧν ἕνεκα περὶ ἐμαυτοῦ παραλιπὼν Ἀλκιβιάδου τὸν
βίον ἀναμνῆσαι βούλομαι. Καίτοι ἀπορῶ γε διὰ τὸ
πλῆθος τῶν ἁμαρτημάτων πόθεν ἄρξωμαι, ἐμποδὼν
ἁπάντων ὄντων. Περὶ μὲν οὖν μοιχείας καὶ γυναικῶν
ἀλλοτρίων ἁρπαγῆς καὶ τῆς ἄλλης βιαιότητος καὶ
παρανομίας καθ' ἕκαστον εἰ δεήσειε λέγειν, οὐκ ἂν
ἐξαρκέσειεν ὁ παρὼν χρόνος, ἅμα δὲ καὶ πολλοῖς
ἀπεχθοίμην τῶν πολιτῶν, φανερὰς τὰς συμφορὰς
ποιῶν αὐτῶν. Ἃ δὲ περὶ τὴν πόλιν εἴργασται καὶ τοὺς
προσήκοντας καὶ τῶν ἄλλων ἀστῶν καὶ ξένων τοὺς
ἐντυγχάνοντας, ἀποδείξω.
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Traduction française :
[10] Pour ces motifs, renonçant à parler de moi je
veux vous rappeler la vie d'Alcibiade. Et je ne sais, vu le
grand nombre des méfaits, par où commencer, tant ils
se pressent tous devant moi ! S'il me fallait raconter en
détail ses adultères, ses rapts, ses autres violences et
illégalités, le temps que j'ai à ma disposition ne suffirait
pas, et de plus j'irriterais contre moi nombre de
citoyens, en rendant publiques leurs mésaventures. Mais
je révélerai ce qu'il a commis contre la cité, contre ses
parents, contre ceux des citoyens et des étrangers qui se
sont trouvés sur son chemin.
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