HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Albinus (-os) de Smyrne, Épitomé de la philosophie de Platon

ὁμαλύνει



Texte grec :

[18] Ἱδρύσαντες δὲ περὶ τὸ πρόσωπον τὰ φωσφόρα ὄμματα καθεῖρξαν ἐν αὐτοῖς τοῦ πυρὸς τὸ φωτοειδές, ὅπερ λεῖον ὑπάρχον καὶ πυκνὸν ἀδελφὸν ᾤοντο εἶναι τοῦ μεθημερινοῦ φωτός. Τοῦτο δὴ ῥᾷστα δι´ ὅλων μὲν τῶν ὀφθαλμῶν, μάλιστα δὲ κατὰ τὸ μέσον αὐτῶν διεκθεῖ, τὸ καθαρώτατόν τε καὶ εἰλικρινέστατον· ὃ γινόμενον συμπαγὲς τῷ ἔξωθεν, ὅμοιον ὁμοίῳ, ὁρατικὴν αἴσθησιν παρέχεται· ὅθεν καὶ τοῦ φωτὸς νύκτωρ ἀπιόντος ἢ σκοτωθέντος οὐκέτι προσφύεται τὸ ἀφ´ ἡμῶν ῥεῦμα τῷ πλησίον ἀέρι, συνεχόμενον δὲ ἐντὸς ὁμαλύνει τε καὶ διαχεῖ τὰς ἐν ἡμῖν κινήσεις, ἐπαγωγὸν ὕπνου γινόμενον, παρ´ ὃ καὶ μύει τὰ βλέφαρα. Πολλῆς μὲν δὴ ἡσυχίας γενομένης βραχυόνειροι ὕπνοι ἐμπίπτουσιν, ὑπολειφθεισῶν δέ τινων κινήσεων φαντάσματα συχνὰ γίνεται περὶ ἡμᾶς· καὶ τὰς μὲν ὕπαρ τε καὶ ὄναρ κατ´ εὐθυωρίαν γινομένας φαντασίας ὡδὶ συνίστασθαι· ταύταις δὲ ἑπομένως καὶ τὰς κατὰ τῶν κατόπτρων εἰδωλοποιΐας καὶ τῶν ἄλλων ὅσα διαφανῆ καὶ λεῖα οὐκ ἄλλως ἢ κατὰ ἀνάκλασιν συντελεῖσθαι, ὡς ἂν ἔχῃ τὸ κάτοπτρον κυρτότητος ἢ κοιλότητος ἢ μήκους· διάφοροι γὰρ ἔσονται φαντασίαι, ἀνταπωθουμένων τῶν φώτων πρὸς τὰ μέρη τὰ ἕτερα, ἀπολισθαινόντων μὲν τῆς κυρτότητος, εἰς δὲ τὴν κοιλότητα συνιόντων. Οὕτω γὰρ ἐφ´ ὧν μὲν ἐξ ἐναντίων τὸ λαιὸν καὶ τὸ δεξιὸν ὁρᾶται, ἐφ´ ὧν δὲ κατὰ ἴσον, ἐφ´ ὧν δὲ τὰ κάτω πρὸς τὰ ἄνω καὶ ἔμπαλιν μεταπίπτει.

Traduction française :

[18] CHAPITRE XVIII. APRES avoir placé les yeux sur la figure pour servir d'organe à la lumière, ils y renfermèrent la partie lumineuse du feu: ils pensèrent qu'elle était pareille à la lumière du jour parce qu'elle était déliée à la fois et épaisse; ses parties les plus pures et les plus subtiles passent très aisément au travers des yeux, et principalement au milieu de leur orbite; et de la ressemblance de l'impression avec l'objet extérieur résulte le sens de la vue. D'où il suit que la lumière disparaissant ou s'obscurcissant pendant la nuit, ce qui émane de nous ne se mêle plus à l'air voisin, mais, renfermé au dedans de nous, il égalise et confond tous les mouvements internes, et nous provoque au sommeil: c'est pourquoi les paupières se ferment ; après un assez long repos un léger sommeil arrive : si nous éprouvons encore quelques mouvements, nous avons des visions fréquentes, et alors les fantômes, vrais ou faux, naissent directement. C'est ainsi que les images qui se forment dans les miroirs et dans toutes les autres surfaces transparentes ou diaphanes ne se forment que par réflexion, selon que le miroir est convexe, concave, ou plane; car les images seront différentes selon que la lumière sera réfléchie sur chaque partie, les rayons étant dispersés par la surface convexe, et réunis par la surface concave. C'est ainsi qu'on voit, tantôt la droite, tantôt la gauche des objets dans un sens contraire, quelquefois dans un sens direct; et quelquefois on voit en haut ce qui est en bas, et réciproquement.





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Dernière mise à jour : 27/05/2010