HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Albinus (-os) de Smyrne, Épitomé de la philosophie de Platon

ὁμαλύνει



Texte grec :

[17] Οἱ δὴ θεοὶ ἔπλασαν μὲν προηγουμένως τὸν ἄνθρωπον ἐκ γῆς καὶ πυρὸς καὶ ἀέρος καὶ ὕδατος, μοίρας τινὰς δανειζόμενοι εἰς ἀπόδοσιν, συνθέντες δὲ ἀοράτοις γόμφοις ἕν τι σῶμα ἐργασάμενοι, τῆς καταπεμφθείσης ψυχῆς τὸ κύριον ἐνέδησαν εἰς τὴν κεφαλήν, ὥσπερ ἄρουραν ὑποθέντες τὸν ἐγκέφαλον, περί τε τὸ πρόσωπον ἔθεσαν τὰ τῶν αἰσθητηρίων ὄργανα, ὑπηρεσίαν ἐκτελέσοντα τὴν προσήκουσαν· συνέθεσαν δὲ τὸν μὲν μυελὸν ἐκ τῶν λείων τε καὶ ἀστραβῶν τριγώνων, ἐξ ὧν τὰ στοιχεῖα ἐγένετο, σπέρματος γένεσιν ἐσόμενον· τὸ δὲ ὀστοῦν ἐκ γῆς καὶ μυελοῦ δευθέντων καὶ πολλάκις ὕδατι καὶ πυρὶ βαφέντων· τὰ δὲ νεῦρα ἐξ ὀστοῦ καὶ σαρκός· αὐτὴ δὲ ἡ σὰρξ ἐγένετο ἔκ τε ἁλμυροῦ καὶ ὀξέος οἷον ζυμώματος. Περιέθηκαν δὲ μυελῷ μὲν τὸ ὀστοῦν, τοῖς δὲ ὀστοῖς πρὸς σύνδεσιν αὐτῶν νεῦρα· καὶ διὰ νεύρων μὲν κάμψεις ἐγένοντο καὶ ἄρθρων συνδέσεις, διὰ δὲ σαρκὸς σκέπη αὐτοῖς ὥσπερ ἐπιπλασσομένης πῃ μὲν λευκῆς πῃ δὲ πελιᾶς, πρὸς αὐτὸ τὸ εὔχρηστον τῷ σώματι. Ἐκ τούτων δὲ καὶ τὰ ἐντὸς συνεπλέχθη σπλάγχνα καὶ κοιλία τε καὶ περὶ ταύτην ἔντερα ἑλιχθέντα, ἄνωθέν τε ἀπὸ στόματος ἀρτηρία καὶ φάρυγξ, ἡ μὲν εἰς στόμαχον, ἡ δὲ εἰς πνεύμονα ἰοῦσα. Διοικεῖται δὲ τὰ σιτία κατὰ τὴν γαστέρα πνεύματί τε καὶ θερμῷ τεμνόμενα καὶ μαλαττόμενα καὶ οὕτως ἐπὶ πᾶν τὸ σῶμα χωροῦντα κατὰ τὰς οἰκείας μεταβολάς· δύο δὲ φλέβες παρὰ τὴν ῥάχιν ἰοῦσαι τὴν κεφαλὴν ἐναντίως καταπλέκουσιν ἀλλήλαις ἀπαντῶσαι, σχίζονταί τε τοὐντεῦθεν ἐπὶ πολλά. Ἐργασάμενοι δὲ οἱ θεοὶ τὸν ἄνθρωπον καὶ ἐνδήσαντες τῷ σώματι αὐτοῦ τὴν ψυχὴν δεσπόσουσαν αὐτοῦ, ταύτης τὸ ἡγεμονικὸν κατὰ λόγον περὶ τὴν κεφαλὴν καθίδρυσαν, ἔνθα μυελοῦ τε ἀρχαὶ καὶ νεύρων καὶ κατὰ τὰς πείσεις παραφροσύναι, περικειμένων καὶ τῶν αἰσθήσεων τῇ κεφαλῇ, ὥσπερ δορυφορουσῶν τὸ ἡγεμονικόν. Ἐν τούτῳ καὶ τὸ λογιστικὸν τῷ τόπῳ καὶ τὸ κρῖνόν τε καὶ τὸ θεωροῦν· τὸ δὲ παθητικὸν τῆς ψυχῆς κατωτέρω ἐποίησαν, τὸ μὲν θυμικὸν περὶ τὴν καρδίαν, τὸ δὲ ἐπιθυμητικὸν περὶ τὸ ἦτρον καὶ τοὺς περὶ τὸν ὀμφαλὸν τόπους, περὶ ὧν ὕστερον εἰρήσεται.

Traduction française :

[17] CHAPITRE XVII. LES dieux commencèrent par former l'homme de terre, de feu, d'air, et d'eau, ayant emprunté de la matière quelques unes de ses parties pour les rendre un jour: ils composèrent un corps; ils en lièrent les parties d'une manière invisible, et ils attachèrent à la tête la partie la plus essentielle de l’âme qui leur avait été envoyée, et ils lui soumirent le cerveau comme un champ en labeur. Ils placèrent les organes de la sensibilité sur la figure pour servir à l'emploi qui leur était approprié : ils composèrent la moelle de triangles déliés et inflexibles, dont les éléments étaient eux-mêmes composés, laquelle moelle devait être la source de la semence. Les os, ils les pétrirent de terre et de moelle, et de temps en temps ils en arrosèrent la pâte d'eau et de feu : les nerfs, ils les firent d'os et de chair; la chair fut composée d'alkali et d'acide, comme d'un ferment. Ile entourèrent la moelle d'os, et les os de nerfs, afin de les lier entre eux. Les nerfs servirent aussi à la mobilité et aux nœuds des articulations : la chair servit à couvrir les nerfs, et on lui donna une couleur, tantôt blanche, tantôt noire, pour le plus grand avantage du corps. C'est de la même matière que furent formées les parties intérieures, comme les entrailles, le ventre, et les intestins, qui sont roulés autour, de même que vers le haut, dans le gosier, la trachée artère et le pharynx, dont l’une descend dans l'estomac, et l'autre vers le poumon. Les aliments, amollis et triturés par la chaleur des esprits vitaux, se digèrent dans le ventre et se distribuent dans tout le corps selon les transformations qu'ils ont reçues. Deux veines qui descendent le long de l'épine entourent la tête dans un sens contraire, mais avec une réciproque correspondance, et se divisent en plusieurs branches. Les dieux ayant donc fait l'homme, et ayant enfermé dans son corps une âme pour le gouverner, placèrent, comme de raison, dans la tête la partie de l’âme destinée à le conduire : c'est là aussi que fut placée l'origine des nerfs et de la moelle, ainsi que le délire des affections. Les sens furent mis autour de la tête, comme pour servir de sentinelles à la raison. La faculté du raisonnement, celle de la contemplation, celle du jugement eurent le même siège. La partie sensitive ou pathétique de l’âme fut mise plus bas ; la partie irascible dans le cœur ; la faculté concupiscible dans l'hypogastre ou le bas ventre, partie voisine de l'ombilic. Nous parlerons ultérieurement de ces choses-là.





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Dernière mise à jour : 27/05/2010