HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Le Banquet

οὗτοι



Texte grec :

[9] Οὗτος μὲν δὴ ὁ λόγος ἐνταῦθα ἔληξεν. Αὐτόλυκος δὲ (ἤδη γὰρ ὥρα ἦν αὐτῷ) ἐξανίστατο εἰς περίπατον· καὶ ὁ Λύκων ὁ πατὴρ αὐτῷ συνεξιὼν ἐπιστραφεὶς εἶπε· Νὴ τὴν ῞Ηραν, ὦ Σώκρατες, καλός γε κἀγαθὸς δοκεῖς μοι ἄνθρωπος εἶναι. ᾿Εκ δὲ τούτου πρῶτον μὲν θρόνος τις ἔνδον κατετέθη, ἔπειτα δὲ ὁ Συρακόσιος εἰσελθὼν εἶπεν· "᾿Ω ἄνδρες, ᾿Αριάδνη εἴσεισιν εἰς τὸν ἑαυτῆς τε καὶ Διονύσου θάλαμον· μετὰ δὲ τοῦθ᾿ ἥξει Διόνυσος ὑποπεπωκὼς παρὰ θεοῖς καὶ εἴσεισι πρὸς αὐτήν, ἔπειτα παιξοῦνται πρὸς ἀλλήλους. ᾿Εκ τούτου πρῶτον μὲν ἡ ᾿Αριάδνη ὡς νύμφη κεκοσμημένη παρῆλθε καὶ ἐκαθέζετο ἐπὶ τοῦ θρόνου. Οὔπω δὲ φαινομένου τοῦ Διονύσου ηὐλεῖτο ὁ βακχεῖος ῥυθμός. ἔνθα δὴ ἠγάσθησαν τὸν ὀρχηστοδιδάσκαλον. Εὐθὺς μὲν γὰρ ἡ ᾿Αριάδνη ἀκούσασα τοιοῦτόν τι ἐποίησεν ὡς πᾶς ἂν ἔγνω ὅτι ἀσμένη ἤκουσε· καὶ ὑπήντησε μὲν οὒ οὐδὲ ἀνέστη, δήλη δ᾿ ἦν μόλις ἠρεμοῦσα. ᾿Επεί γε μὴν κατεῖδεν αὐτὴν ὁ Διόνυσος, ἐπιχορεύσας ὥσπερ ἂν εἴ τις φιλικώτατα ἐκαθέζετο ἐπὶ τῶν γονάτων, καὶ περιλαβὼν ἐφίλησεν αὐτήν. ἡ δ᾿ αἰδουμένῃ μὲν ἐῴκει, ὅμως δὲ φιλικῶς ἀντιπεριελάμβανεν. Οἱ δὲ συμπόται ὁρῶντες ἅμα μὲν ἐκρότουν, ἅμα δὲ ἐβόων αὖθις. ὡς δὲ ὁ Διόνυσος ἀνιστάμενος συνανέστησε μεθ᾿ ἑαυτοῦ τὴν ᾿Αριάδνην, ἐκ τούτου δὴ φιλούντων τε καὶ ἀσπαζομένων ἀλλήλους σχήματα παρῆν θεάσασθαι. Οἱ δ᾿ ὁρῶντες ὄντως καλὸν μὲν τὸν Διόνυσον, ὡραίαν δὲ τὴν ᾿Αριάδνην, οὐ σκώπτοντας δὲ ἀλλ᾿ ἀληθινῶς τοῖς στόμασι φιλοῦντας, πάντες ἀνεπτερωμένοι ἐθεῶντο. Καὶ γὰρ ἤκουον τοῦ Διονύσου μὲν ἐπερωτῶντος αὐτὴν εἰ φιλεῖ αὐτόν, τῆς δὲ οὕτως ἐπομνυούσης {ὥστε} μὴ μόνον τὸν Διόνυσον ἀλλὰ καὶ τοὺς παρόντας ἅπαντας συνομόσαι ἂν ἦ μὴν τὸν παῖδα καὶ τὴν παῖδα ὑπ᾿ ἀλλήλων φιλεῖσθαι. ᾿Εῴκεσαν γὰρ οὐ δεδιδαγμένοις τὰ σχήματα ἀλλ᾿ ἐφειμένοις πράττειν ἃ πάλαι ἐπεθύμουν. Τέλος δὲ οἱ συμπόται ἰδόντες περιβεβληκότας τε ἀλλήλους καὶ ὡς εἰς εὐνὴν ἀπιόντας, οἱ μὲν ἄγαμοι γαμεῖν ἐπώμνυσαν, οἱ δὲ γεγαμηκότες ἀναβάντες ἐπὶ τοὺς ἵππους ἀπήλαυνον πρὸς τὰς ἑαυτῶν γυναῖκας, ὅπως τούτων τύχοιεν. Σωκράτης δὲ καὶ τῶν ἄλλων οἱ ὑπομείναντες πρὸς Λύκωνα καὶ τὸν υἱὸν σὺν Καλλίᾳ περιπατήσοντες ἀπῆλθον. Αὕτη τοῦ τότε συμποσίου κατάλυσις ἐγένετο.

Traduction française :

[9] 1. La conversation s'arrêta là. Autolycos, c'était son heure, se leva pour aller faire sa promenade. Lycon, son père, qui sortait avec lui, se retourna vers Socrate et lui dit : « Par Héra, Socrate, tu me sembles un honnête homme. » 2. Ensuite on plaça d'abord un siège au milieu de la salle, puis le Syracusain entra et dit : « Messieurs; Ariane va entrer dans sa chambre qui est aussi celle de Dionysos. Puis vous verrez peu après Dionysos qui a un peu bu chez les dieux; il entrera chez elle, et ils folâtreront ensemble. » 3. Alors Ariane, parée comme une jeune épousée, entra et s'assit sur le siège. Comme Dionysos ne paraissait pas encore, la flûte se mit à jouer un air bachique. Ce fut alors que les convives admirèrent le maître de danse, car Ariane n'eut pas plus tôt entendu la musique qu'elle laissa voir à tout le monde le plaisir qu'elle y prenait : on le devinait à ses gestes. Cependant elle ne s'avança point, elle ne se leva même pas, mais on voyait bien qu'elle avait peine à rester immobile. 4. Quand Dionysos la vit, il s'avança en dansant de l'air le plus passionné, s'assit sur ses genoux, la prit dans ses bras et lui donna un baiser. Elle semblait retenue par la pudeur, néanmoins elle l'embrasse à son tour avec tendresse. A cette vue, les spectateurs applaudirent et crièrent bis. 5. Cependant Dionysos se leva et fit lever Ariane avec lui, et on les vit prendre des poses d'amoureux qui se baisent et s'embrassent. Les spectateurs voyant Dionysos si beau, Ariane si jolie ne plus s'en tenir au badinage, mais se baiser réellement à pleine bouche, étaient tous violemment excités à ce spectacle. 6. Ils entendaient en effet Dionysos demander à Ariane si elle l'aimait et Ariane lui jurer que oui, si bien que Dionysos n'était pas seul à le croire, et que tous les assistants auraient juré que le jeune garçon et la jeune fille s'aimaient réellement; car ils n'avaient pas l'air d'histrions dressés à cette pantomine, mais d'amants pressés de satisfaire des désirs longuement caressés. 7. A la fin, à les voir s'étreindre l'un et l'autre et s'en aller comme pour gagner leur lit, ceux des convives qui n'étaient pas mariés jurèrent de l'être bientôt, et ceux qui l'étaient, sautant à cheval, revolèrent vers leurs femmes pour en jouir. Socrate et ceux qui étaient restés sortirent avec Callias pour rejoindre Autolycos et Lycon à la promenade. C'est ainsi que se termina le banquet.





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Dernière mise à jour : 11/04/2005