HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Romulus

ἐπὶ



Texte grec :

[22] (1) Λέγεται δὲ καὶ τὴν περὶ τὸ πῦρ ἁγιστείαν Ῥωμύλον καταστῆσαι πρῶτον, ἀποδείξαντα παρθένους ἱερὰς Ἑστιάδας προσαγορευομένας. οἱ δὲ τοῦτο μὲν εἰς Νομᾶν ἀναφέρουσι, τὰ δ´ ἄλλα τὸν Ῥωμύλον θεοσεβῆ διαφερόντως, ἔτι δὲ μαντικὸν ἱστοροῦσι γενέσθαι, καὶ φορεῖν ἐπὶ μαντικῇ τὸ καλούμενον λίτυον· ἔστι δὲ καμπύλη ῥάβδος, ᾗ τὰ πλινθία καθεζομένους ἐπ´ οἰωνῶν διαγράφειν. (2) τοῦτο δ´ ἐν Παλατίῳ φυλαττόμενον ἀφανισθῆναι, περὶ τὰ Κελτικὰ τῆς πόλεως ἁλούσης· εἶτα μέντοι τῶν βαρβάρων ἐκπεσόντων εὑρεθῆναι κατὰ τέφρας βαθείας, ἀπαθὲς ὑπὸ τοῦ πυρὸς ἐν πᾶσι τοῖς ἄλλοις ἀπολωλόσι καὶ διεφθαρμένοις. (3) Ἔθηκε δὲ καὶ νόμους τινάς, ὧν σφοδρὸς μέν ἐστιν ὁ γυναικὶ μὴ διδοὺς ἀπολείπειν ἄνδρα, γυναῖκα δὲ διδοὺς ἐκβάλλειν ἐπὶ φαρμακείᾳ τέκνων ἢ κλειδῶν ὑποβολῇ καὶ μοιχευθεῖσαν· εἰ δ´ ἄλλως τις ἀποπέμψαιτο, τῆς οὐσίας αὐτοῦ τὸ μὲν τῆς γυναικὸς εἶναι, τὸ δὲ τῆς Δήμητρος ἱερὸν κελεύων· τὸν δ´ ἀποδόμενον γυναῖκα θύεσθαι χθονίοις θεοῖς. (4) ἴδιον δὲ τὸ μηδεμίαν δίκην κατὰ πατροκτόνων ὁρίσαντα, πᾶσαν ἀνδροφονίαν πατροκτονίαν προσειπεῖν, ὡς τούτου μὲν ὄντος ἐναγοῦς, ἐκείνου δ´ ἀδυνάτου. (5) καὶ μέχρι χρόνων πολλῶν ἔδοξεν ὀρθῶς ἀπογνῶναι τὴν τοιαύτην ἀδικίαν· οὐδεὶς γὰρ ἔδρασε τοιοῦτον οὐδὲν ἐν Ῥώμῃ σχεδὸν ἐτῶν ἑξακοσίων διαγενομένων, ἀλλὰ πρῶτος μετὰ τὸν Ἀννιβιακὸν πόλεμον ἱστορεῖται Λεύκιος Ὅστιος πατροκτόνος γενέσθαι. ταῦτα μὲν οὖν ἱκανὰ περὶ τούτων.

Traduction française :

[22] (1) On dit que Romulus institua aussi la vénération religieuse du feu, et qu'il préposa, pour le garder, des vierges nommées Vestales. D'autres, qui rapportent cet établissement à Numa, conviennent néanmoins que Romulus fut un prince très religieux, versé dans la science de la divination, et qu'il portait, pour l'exercer, ce qu'on appelle le lituus. C'était un bâton recourbé, avec laquelle les augures, à chaque séance de divination par le vol des oiseaux, délimitent des zones d'observation dans le ciel. (2) On gardait avec soin ce bâton dans le Capitole, mais il fut perdu à la prise de Rome par les Gaulois. Après que ces Barbares eurent été chassés, on le retrouva sous un monceau de cendres, sans qu'il eût été endommagé par le feu qui avait tout consumé à l'entour. (3) Romulus établit aussi des lois, dont une est rigoureuse c'est celle qui, en défendant aux femmes de quitter leurs maris, autorise les maris à répudier leurs femmes quand elles ont empoisonné leurs enfants, qu'elles ont de fausses clefs, ou qu'elles se sont rendues coupables d'adultère. Si un mari répudiait sa femme pour toute autre cause, la loi ordonnait qu'une partie de ses biens fût dévolue à la femme et l'autre consacrée à Cérès; l'auteur de la répudiation devait offrir un sacrifice aux dieux infernaux. (4) Une autre singularité de ses lois, c'est que, n'ayant porté aucune peine contre le parricide, Romulus donne ce nom à toute espèce d'homicide il regardait apparemment ce dernier crime comme le plus horrible de tous, et le parricide comme impossible. (5) Pendant plusieurs siècles, l'expérience justifia cette opinion de Romulus; en effet, six cents ans s'écoulèrent sans qu'on eût vu se commettre à Rome un seul forfait de ce genre. Lucius Hostius, qui vivait après les guerres d'Annibal, fut le premier qui en donna l'exemple. Mais c'en est assez sur cette matière.





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Dernière mise à jour : 18/04/2005