HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Vie de Cicéron

ἤδη



Texte grec :

[18] Οὐδὲν οὖν ἐπενόει κακὸν ὁ Λέντλος ἰάσιμον, ἀλλ´ ἐδέδοκτο τὴν βουλὴν ἅπασαν ἀναιρεῖν καὶ τῶν ἄλλων πολιτῶν ὅσους δύναιντο, τήν τε πόλιν αὐτὴν καταπιμπράναι, φείδεσθαι δὲ μηδενὸς ἢ τῶν Πομπηίου τέκνων? ταῦτα δ´ ἐξαρπασαμένους ἔχειν ὑφ´ αὑτοῖς καὶ φυλάττειν ὅμηρα τῶν πρὸς Πομπήιον διαλύσεων? ἤδη γὰρ ἐφοίτα πολὺς λόγος καὶ βέβαιος ὑπὲρ αὐτοῦ κατιόντος ἀπὸ τῆς μεγάλης στρατείας. καὶ νὺξ μὲν ὥριστο πρὸς τὴν ἐπίθεσιν μία τῶν Κρονιάδων, ξίφη δὲ καὶ στυππεῖον καὶ θεῖον εἰς τὴν Κεθήγου φέροντες οἰκίαν ἀπέκρυψαν. ἄνδρας δὲ τάξαντες ἑκατὸν καὶ μέρη τοσαῦτα τῆς Ῥώμης, ἕκαστον ἐφ´ ἑκάστῳ διεκλήρωσαν, ὡς δι´ ὀλίγου πολλῶν ἀναψάντων φλέγοιτο πανταχόθεν ἡ πόλις. ἄλλοι δὲ τοὺς ὀχετοὺς ἔμελλον ἐμφράξαντες ἀποσφάττειν τοὺς ὑδρευομένους. πραττομένων δὲ τούτων ἔτυχον ἐπιδημοῦντες Ἀλλοβρίγων δύο πρέσβεις, ἔθνους μάλιστα δὴ τότε πονηρὰ πράττοντος καὶ βαρυνομένου τὴν ἡγεμονίαν. τούτους οἱ περὶ Λέντλον ὠφελίμους ἡγούμενοι πρὸς τὸ κινῆσαι καὶ μεταβαλεῖν τὴν Γαλατίαν, ἐποιήσαντο συνωμότας, καὶ γράμματα μὲν αὐτοῖς πρὸς τὴν ἐκεῖ βουλήν, γράμματα δὲ πρὸς Κατιλίναν ἔδοσαν, τῇ μὲν ὑπισχνούμενοι τὴν ἐλευθερίαν, τὸν δὲ Κατιλίναν παρακαλοῦντες ἐλευθερώσαντα τοὺς δούλους ἐπὶ τὴν Ῥώμην ἐλαύνειν. συναπέστελλον δὲ μετ´ αὐτῶν πρὸς τὸν Κατιλίναν Τίτον τινὰ Κροτωνιάτην, κομίζοντα τὰς ἐπιστολάς. οἷα δ´ ἀνθρώπων ἀσταθμήτων καὶ μετ´ οἴνου τὰ πολλὰ καὶ γυναικῶν ἀλλήλοις ἐντυγχανόντων βουλεύματα πόνῳ καὶ λογισμῷ νήφοντι καὶ συνέσει περιττῇ διώκων ὁ Κικέρων, καὶ πολλοὺς μὲν ἔχων ἔξωθεν ἐπισκοποῦντας τὰ πραττόμενα καὶ συνεξιχνεύοντας αὐτῷ, πολλοῖς δὲ τῶν μετέχειν τῆς συνωμοσίας δοκούντων διαλεγόμενος κρύφα καὶ πιστεύων, ἔγνω τὴν πρὸς τοὺς ξένους κοινολογίαν, καὶ νυκτὸς ἐνεδρεύσας ἔλαβε τὸν Κροτωνιάτην καὶ τὰ γράμματα, συνεργούντων ἀδήλως τῶν Ἀλλοβρίγων.

Traduction française :

[18] XVIII. D'après ces hautes promesses, Lentulus ne forma plus que de vastes projets ; il résolut de massacrer tout le sénat, de faire périr autant de citoyens qu'il pourrait, de mettre le feu à la ville, et de n'épargner que les fils de Pompée, qu'il enlèverait et garderait chez lui avec soin, pour avoir en eux des otages qui lui faciliteraient sa paix avec leur père; car c'était un bruit général, et qui paraissait certain, que Pompée revenait de sa grande expédition d'Asie. L'exécution de leur complot était fixée à une nuit des fêtes Saturnales. Ils avaient déjà caché dans la maison de Céthégus des épées, des étoupes et du soufre : ils avaient divisé la ville en cent quartiers, à chacun desquels était attaché un de leurs complices désigné par le sort, afin que le feu prenant à la fois en plusieurs endroits, la ville fût plus tôt embrasée. D'autres devaient être placés auprès de tous les conduits d'eau, pour tuer ceux qui viendraient en puiser. Pendant qu'ils faisaient ainsi leurs dispositions, il se trouvait à Rome deux ambassadeurs des Allobroges, peuple durement traité par les Romains, et qui supportait impatiemment leur domination. Lentulus, persuadé que ces deux hommes pourraient leur être utiles pour exciter les Gaules à la révolte, les fit entrer dans la conjuration, et leur donna des lettres pour leur sénat, dans lesquelles ils promettaient aux Gaulois la liberté. Ils leur en remirent d'autres pour Catilina, qu'ils pressaient d'affranchir les esclaves, et de s'approcher promptement de Rome. Ils firent partir avec ces ambassadeurs un Crotoniate, nommé Titus, qu'ils chargèrent des lettres destinées à Catilina; mais toutes les démarches de ces hommes inconsidérés, qui ne parlaient jamais ensemble de leurs affaires que dans le vin et avec les femmes, vinrent bientôt à la connaissance de Cicéron, qui, opposant à leur légèreté une vigilance, un sang-froid et une prudence extrêmes, les observait sans cesse, et avait d'ailleurs répandu dans la ville un grand nombre de gens affidés pour épier tout avec soin, et venir lui en rendre compte. Il avait même des conférences secrètes avec des personnes sûres, que les conjurés croyaient être leurs complices, et qui l'informèrent des relations que les conjurés avaient eues avec les ambassadeurs. Il mit donc des gens en embuscade pendant la nuit; et les deux Allobroges étant secrètement d'intelligence avec lui, il fit arrêter le Crotoniate, et saisir les lettres dont il était chargé.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | BCS - Bibliotheca Classica Selecta

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/03/2005