HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Banquet

ποιήσασθαι



Texte grec :

[177] (177a) Φάναι δὴ πάντας καὶ βούλεσθαι καὶ κελεύειν αὐτὸν εἰσηγεῖσθαι. εἰπεῖν οὖν τὸν Ἐρυξίμαχον ὅτι· Ἡ μέν μοι ἀρχὴ τοῦ λόγου ἐστὶ κατὰ τὴν Εὐριπίδου Μελανίππην· οὐ γὰρ ἐμὸς ὁ μῦθος, ἀλλὰ Φαίδρου τοῦδε, ὃν μέλλω λέγειν. Φαῖδρος γὰρ ἑκάστοτε πρός με ἀγανακτῶν λέγει· Οὐ δεινόν, φησίν, ὦ Ἐρυξίμαχε, ἄλλοις μέν τισι θεῶν ὕμνους καὶ παίωνας εἶναι ὑπὸ τῶν ποιητῶν πεποιημένους, τῷ δὲ Ἔρωτι, τηλικούτῳ ὄντι καὶ τοσούτῳ θεῷ, μηδὲ ἕνα πώποτε τοσούτων (177b) γεγονότων ποιητῶν πεποιηκέναι μηδὲν ἐγκώμιον· εἰ δὲ βούλει αὖ σκέψασθαι τοὺς χρηστοὺς σοφιστάς, Ἡρακλέους μὲν καὶ ἄλλων ἐπαίνους καταλογάδην ξυγγράφειν, ὥσπερ ὁ βέλτιστος Πρόδικος· καὶ τοῦτο μὲν ἧττον καὶ θαυμαστόν, ἀλλ᾽ ἔγωγε ἤδη τινὶ ἐνέτυχον βιβλίῳ ἀνδρὸς σοφοῦ, ἐν ᾧ ἐνῆσαν ἅλες ἔπαινον θαυμάσιον ἔχοντες πρὸς ὠφέλειαν· καὶ ἄλλα τοιαῦτα (177c) συχνὰ ἴδοις ἂν ἐγκεκωμιασμένα. τὸ οὖν τοιούτων μὲν πέρι πολλὴν σπουδὴν ποιήσασθαι, Ἔρωτα δὲ μηδένα πω ἀνθρώπων τετολμηκέναι εἰς ταυτηνὶ τὴν ἡμέραν ἀξίως ὑμνῇσαι, ἀλλ᾽ οὕτως ἠμέληται τοσοῦτος θεός; ταῦτα δή μοι δοκεῖ εὖ λέγειν Φαῖδρος. ἐγὼ οὖν ἐπιθυμῶ ἅμα μὲν τούτῳ ἔρανον εἰσενεγκεῖν καὶ χαρίσασθαι, ἅμα δ᾽ ἐν τῷ παρόντι πρέπον μοι δοκεῖ εἶναι ἡμῖν τοῖς παροῦσι κοσμῆσαι τὸν θεόν. Εἰ οὖν (177d) ξυνδοκεῖ καὶ ὑμῖν, γένοιτ᾽ ἂν ἡμῖν ἐν λόγοις ἱκανὴ διατριβή· δοκεῖ γάρ μοι χρῆναι ἕκαστον ἡμῶν λόγον εἰπεῖν ἔπαινον Ἔρωτος ἐπὶ δεξιὰ ὡς ἂν δύνηται κάλλιστον, ἄρχειν δὲ Φαῖδρον πρῶτον, ἐπειδὴ καὶ πρῶτος κατάκειται καὶ ἔστιν ἅμα πατὴρ τοῦ λόγου. Οὐδείς σοι, ὦ Ἐρυξίμαχε, φάναι τὸν Σωκράτη, ἐναντία ψηφιεῖται. οὔτε γὰρ ἄν που ἐγὼ ἀποφήσαιμι, ὃς οὐδέν φημι ἄλλο ἐπίστασθαι ἢ τὰ ἐρωτικά, οὔτε που Ἀγάθων καὶ (177e) Παυσανίας, οὐδὲ μὴν Ἀριστοφάνης, ᾧ περὶ Διόνυσον καὶ Ἀφροδίτην πᾶσα ἡ διατριβή, οὐδὲ ἄλλος οὐδεὶς τουτωνὶ ὧν ἐγὼ ὁρῶ. καίτοι οὐκ ἐξ ἴσου γίγνεται ἡμῖν τοῖς ὑστάτοις κατακειμένοις· ἀλλ᾽ ἐὰν οἱ πρόσθεν ἱκανῶς καὶ καλῶς εἴπωσιν, ἐξαρκέσει ἡμῖν. ἀλλὰ τύχῃ ἀγαθῇ καταρχέτω Φαῖδρος καὶ ἐγκωμιαζέτω τὸν Ἔρωτα. ταῦτα δὴ καὶ οἱ ἄλλοι πάντες ἄρα ξυνέφασάν τε καὶ

Traduction française :

[177] Ils répondirent tous qu'ils le voulaient bien, et le prièrent de proposer le sujet. Eryximaque reprit : «Je commencerai comme dans la Mélanippe d'Euripide : ce que je vais vous dire n'est pas de moi, mais de Phèdre ici présent. En toute occasion Phèdre me dit avec indignation : "N'est-il pas étrange, Eryximaque, que nombre d'autres dieux aient été célébrés par les poètes dans des hymnes et des péans, et qu'en l'honneur d'Éros, un dieu si vénérable et si puissant, pas un, parmi tant de poètes que nous avons eus, n'ait jamais composé aucun éloge? Veux-tu aussi jeter les yeux sur les sophistes habiles, tu verras qu'ils composent en prose des éloges d'Héraclès et d'autres, témoin le grand Prodicos'', et il n'y a là rien que de naturel. Mais je suis tombé sur le livre d'un sophiste où le sel était magnifiquement loué pour son utilité, et les éloges d'objets aussi frivoles ne sont pas rares. N'est-il pas étrange qu'on mette tant d'application à de pareilles bagatelles et que personne encore parmi les hommes n'ait entrepris jusqu'à ce jour de célébrer Éros comme il le mérite? Voilà pourtant comme on a négligé un si grand dieu!" Sur ce point Phèdre a raison, ce me semble. Aussi désiré-je pour ma part offrir mon tribut à Eros et lui faire ma cour; en même temps il me paraît qu'il siérait en cette occasion à toute la compagnie présente de faire l'éloge du dieu. Si vous êtes de mon avis, ce sujet nous fournira suffisamment de quoi nous entretenir. Si vous m'en croyez, chacun de nous, en commençant de gauche à droite, fera de son mieux le panégyrique d'Eros, et Phèdre parlera le premier, puisqu'il est à la première place et qu'il est en même temps le père de la proposition. - Tu rallieras tous les suffrages, Eryximaque, dit Socrate; ce n'est pas moi en effet qui dirai non, moi qui fais profession de ne savoir que ce qui a trait à l'amour, ni Agathon, ni Pausanias, encore moins Aristophane, qui ne s'occupe que de Dionysos et d'Aphrodite, ni aucun autre de ceux que je vois ici. Et pourtant la partie n'est pas égale pour nous qui sommes à la dernière place; mais si les premiers disent bien tout ce qu'il faut dire, nous nous tiendrons pour satisfaits. Que Phèdre commence donc, à la grâce de Dieu, et qu'il fasse l'éloge d'Eros.» Tout le monde fut naturellement de l'avis de Socrate et demanda qu'on fit comme il disait.





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Dernière mise à jour : 1/03/2005