HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Banquet

κεφαλῆς



Texte grec :

[214] (214a) πλέον ἢ ὀκτὼ κοτύλας χωροῦντα. τοῦτον ἐμπλησάμενον πρῶτον μὲν αὐτὸν ἐκπιεῖν, ἔπειτα τῷ Σωκράτει κελεύειν ἐγχεῖν καὶ ἅμα εἰπεῖν· Πρὸς μὲν Σωκράτη, ὦ ἄνδρες, τὸ σόφισμά μοι οὐδέν· ὁπόσον γὰρ ἂν κελεύῃ τις, τοσοῦτον ἐκπιὼν οὐδὲν μᾶλλον μή ποτε μεθυσθῇ. τὸν μὲν οὖν Σωκράτη ἐγχέαντος τοῦ παιδὸς πίνειν· τὸν δ᾽ Ἐρυξίμαχον· Πῶς οὖν, φάναι, ὦ Ἀλκιβιάδη, ποιοῦμεν; (214b) οὕτως οὔτε τι λέγομεν ἐπὶ τῇ κύλικι οὔτε τι ᾄδομεν, ἀλλ᾽ ἀτεχνῶς ὥσπερ οἱ διψῶντες πιόμεθα; τὸν οὖν Ἀλκιβιάδην εἰπεῖν· Ὦ Ἐρυξίμαχε, βέλτιστε βελτίστου πατρὸς καὶ σωφρονεστάτου, χαῖρε. Καὶ γὰρ σύ, φάναι τὸν Ἐρυξίμαχον· ἀλλὰ τί ποιῶμεν; Ὅ τι ἂν σὺ κελεύῃς. δεῖ γάρ σοι πείθεσθαι· ἰητρὸς γὰρ ἀνὴρ πολλῶν ἀντάξιος ἄλλων· ἐπίταττε οὖν ὅτι βούλει. Ἄκουσον δή, εἰπεῖν τὸν Ἐρυξίμαχον. ἡμῖν πρὶν σὲ εἰσελθεῖν ἔδοξε χρῆναι ἐπὶ δεξιὰ ἕκαστον ἐν μέρει λόγον (214c) περὶ Ἔρωτος εἰπεῖν ὡς δύναιτο κάλλιστον, καὶ ἐγκωμιάσαι. οἱ μὲν οὖν ἄλλοι πάντες ἡμεῖς εἰρήκαμεν· σὺ δ᾽ ἐπειδὴ οὐκ εἴρηκας καὶ ἐκπέπωκας, δίκαιος εἰ εἰπεῖν, εἰπὼν δὲ ἐπιτάξαι Σωκράτει ὅ τι ἂν βούλῃ, καὶ τοῦτον τῷ ἐπὶ δεξιὰ καὶ οὕτω τοὺς ἄλλους. Ἀλλά, φάναι, ὦ Ἐρυξίμαχε, τὸν Ἀλκιβιάδην, καλῶς μὲν λέγεις, μεθύοντα δὲ ἄνδρα παρὰ νηφόντων λόγους παραβάλλειν μὴ οὐκ ἐξ ἴσου ᾖ. καὶ ἅμα, ὦ μακάριε, πείθει τί (214d) σε Σωκράτης ὧν ἄρτι εἶπεν; ἢ οἶσθα ὅτι τοὐναντίον ἐστὶ πᾶν ἢ ὃ ἔλεγεν; οὗτος γάρ, ἐάν τινα ἐγὼ ἐπαινέσω τούτου παρόντος ἢ θεὸν ἢ ἄνθρωπον ἄλλον ἢ τοῦτον, οὐκ ἀφέξεταί μου τὼ χεῖρε. Οὐκ εὐφημήσεις; φάναι τὸν Σωκράτη. Μὰ τὸν Ποσειδῶ, εἰπεῖν τὸν Ἀλκιβιάδην, μηδὲν λέγε πρὸς ταῦτα, ὡς ἐγὼ οὐδ᾽ ἂν ἕνα ἄλλον ἐπαινέσαιμι σοῦ παρόντος. Ἀλλ᾽ οὕτω ποίει, φάναι τὸν Ἐρυξίμαχον, εἰ βούλει· Σωκράτη ἐπαίνεσον. (214e) Πῶς λέγεις; εἰπεῖν τὸν Ἀλκιβιάδην· δοκεῖ χρῆναι, ὦ Ἐρυξίμαχε; ἐπιθῶμαι τῷ ἀνδρὶ καὶ τιμωρήσωμαι ὑμῶν ἐναντίον; Οὗτος, φάναι τὸν Σωκράτη, τί ἐν νῷ ἔχεις; ἐπὶ τὰ γελοιότερά με ἐπαινέσαι; ἢ τί ποιήσεις; Τἀληθῆ ἐρῶ. ἀλλ᾽ ὅρα εἰ παρίης. Ἀλλὰ μέντοι, φάναι, τά γε ἀληθῆ παρίημι καὶ κελεύω λέγειν. Οὐκ ἂν φθάνοιμι, εἰπεῖν τὸν Ἀλκιβιάδην. καὶ μέντοι οὑτωσὶ ποίησον. ἐάν τι μὴ ἀληθὲς λέγω, μεταξὺ ἐπιλαβοῦ, ἂν βούλῃ, καὶ εἰπὲ ὅτι τοῦτο ψεύδομαι· ἑκὼν γὰρ εἶναι οὐδὲν

Traduction française :

[214] en avisant un vase qui contenait plus de huit cotyles. Il le fit remplir et le vida le premier, puis il le fit remplir de nouveau pour Socrate et dit : «A l'égard de Socrate, inutile d'y mettre de la finesse : il boira tant qu'on voudra, sans risquer de s'enivrer jamais. L'esclave ayant versé, Socrate but. Alors Eryximaque prit la parole : « Qu'allons-nous faire à présent, Alcibiade? Allons-nous rester ainsi sans parler ni chanter après boire? Allons-nous boire tout bonnement comme des gens altérés? - Eryximaque, répondit Alcibiade, excellent fils du meilleur et du plus sobre des pères, salut à toi. - A toi aussi, dit Éryximaque; mais qu'allons-nous faire? - Ce que tu ordonneras; car il faut t'obéir. Un médecin vaut à lui seul beaucoup d'autres hommes. Prescris donc ce que tu veux. - Écoute, dit Eryximaque. Nous avions décidé, avant ton arrivée, que chacun à son tour, en commençant par la droite, parlerait sur l'Amour et ferait le plus beau discours possible à sa louange. Or nous avons tous pris la parole; quant à toi, puisque tu n'as rien dit et que tu viens de boire, il est juste que tu la prennes; après quoi, tu commanderas à Socrate ce que tu voudras, et Socrate à son voisin de droite, et ainsi de suite. - C'est fort bien dit, Eryximaque, reprit Alcibiade; mais à vouloir mettre en parallèle les discours d'un homme ivre avec ceux de gens qui n'ont pas bu, la partie ne semble pas égale. Et puis, bienheureux homme, crois-tu la moindre des choses que Socrate vient de dire? Ne sais-tu pas que c'est tout le contraire qui est vrai? Si en effet je loue quelqu'un en sa présence, soit dieu, soit homme autre que lui, il ne se tiendra pas de me battre. - Parle mieux, dit Socrate. - Par Poséidon, reprit Alcibiade, ne dis rien là contre, car je n'en louerai pas d'autre que toi en ta présence. - Eh bien, dit Éryximaque, fais comme tu l'entendras, loue Socrate. - Que dis-tu? reprit Alcibiade; est-ce bien ton avis, Eryximaque? Tomberai-je sur cet homme, pour me venger devant vous? - Eh! l'ami, dit Socrate, quelle est ton intention? Vas-tu faire de moi un éloge dérisoire? Que veux-tu faire? - Dire la vérité; vois si tu m'y autorises. - La vérité! Je te permets et te requiers de la dire. - Tout de suite, dit Alcibiade. Pour toi, voici à quoi je t'engage : si j'avance quelque chose qui ne soit pas vrai, coupe-moi la parole, sans te gêner, et dis que c'est un mensonge; car je ne veux pas mentir volontairement;





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | BCS - Bibliotheca Classica Selecta

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 1/03/2005