HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Banquet

ἂν



Texte grec :

[174] (174a) ἐξ ἀρχῆς ὑμῖν ὡς ἐκεῖνος διηγεῖτο καὶ ἐγὼ πειράσομαι διηγήσασθαι. II. Ἔφη γάρ οἱ Σωκράτη ἐντυχεῖν λελουμένον τε καὶ τὰς βλαύτας ὑποδεδεμένον, ἃ ἐκεῖνος ὀλιγάκις ἐποίει· καὶ ἐρέσθαι αὐτὸν ὅποι ἴοι οὕτω καλὸς γεγενημένος. καὶ τὸν εἰπεῖν ὅτι· Ἐπὶ δεῖπνον εἰς Ἀγάθωνος. χθὲς γὰρ αὐτὸν διέφυγον τοῖς ἐπινικίοις, φοβηθεὶς τὸν ὄχλον· ὡμολόγησα δ᾽ εἰς τήμερον παρέσεσθαι. ταῦτα δὴ ἐκαλλωπισάμην, ἵνα καλὸς παρὰ καλὸν ἴω. ἀλλὰ σύ, ἦ δ᾽ ὅς, πῶς (174b) ἔχεις πρὸς τὸ ἐθέλειν ἂν ἰέναι ἄκλητος ἐπὶ δεῖπνον; κἀγώ, ἔφη, εἶπον ὅτι Οὕτως ὅπως ἂν σὺ κελεύῃς. Ἕπου τοίνυν, ἔφη, ἵνα καὶ τὴν παροιμίαν διαφθείρωμεν μεταβάλλοντες, ὡς ἄρα καὶ ἀγαθῶν ἐπὶ δαῖτας ἴασιν αὐτόματοι ἀγαθοί. Ὅμηρος μὲν γὰρ κινδυνεύει οὐ μόνον διαφθεῖραι ἀλλὰ καὶ ὑβρίσαι εἰς ταύτην τὴν παροιμίαν· ποιήσας γὰρ τὸν Ἀγαμέμνονα διαφερόντως ἀγαθὸν ἄνδρα (174c) τὰ πολεμικά, τὸν δὲ Μενέλεων μαλθακὸν αἰχμητήν, θυσίαν ποιουμένου καὶ ἑστιῶντος τοῦ Ἀγαμέμνονος ἄκλητον ἐποίησεν ἐλθόντα τὸν Μενέλεων ἐπὶ τὴν θοίνην, χείρω ὄντα ἐπὶ τὴν τοῦ ἀμείνονος. ταῦτ᾽ ἀκούσας εἰπεῖν ἔφη· Ἴσως μέντοι κινδυνεύσω καὶ ἐγὼ οὐχ ὡς σὺ λέγεις, ὦ Σώκρατες, ἀλλὰ καθ᾽ Ὅμηρον φαῦλος ὢν ἐπὶ σοφοῦ ἀνδρὸς ἰέναι θοίνην ἄκλητος. ἆρ᾽ οὖν ἄγων μέ τι ἀπολογήσει; ὡς ἐγὼ μὲν οὐχ ὁμολογήσω ἄκλητος (174d) ἥκειν, ἀλλ᾽ ὑπὸ σοῦ κεκλημένος. Σύν τε δύ᾽, ἔφη, ἐρχομένω πρὸ ὁ τοῦ βουλευσόμεθα ὅ τι ἐροῦμεν. ἀλλ᾽ ἴωμεν. —Τοιαῦτ᾽ ἄττα σφᾶς ἔφη διαλεχθέντας ἰέναι. τὸν οὖν Σωκράτη ἑαυτῷ πως προσέχοντα τὸν νοῦν κατὰ τὴν ὁδὸν πορεύεσθαι ὑπολειπόμενον, καὶ περιμένοντος οὗ κελεύειν προϊέναι εἰς τὸ πρόσθεν. ἐπειδὴ δὲ γενέσθαι ἐπὶ τῇ οἰκίᾳ (174e) τῇ Ἀγάθωνος, ἀνεῳγμένην καταλαμβάνειν τὴν θύραν, καί τι ἔφη αὐτόθι γελοῖον παθεῖν. οἷ μὲν γὰρ εὐθὺς παῖδά τινα τῶν ἔνδοθεν ἀπαντήσαντα ἄγειν οὗ κατέκειντο οἱ ἄλλοι, καὶ καταλαμβάνειν ἤδη μέλλοντας δειπνεῖν· εὐθὺς δ᾽ οὖν ὡς ἰδεῖν τὸν Ἀγάθωνα· Ὦ φάναι, Ἀριστόδημε, εἰς καλὸν ἥκεις ὅπως συνδειπνήσῃς· εἰ δ᾽ ἄλλου τινὸς ἕνεκα ἦλθες, εἰς αὖθις ἀναβαλοῦ, ὡς καὶ χθὲς ζητῶν σε, ἵνα καλέσαιμι, οὐχ οἷός τ᾽ ἦ ἰδεῖν. ἀλλὰ Σωκράτη ἡμῖν πῶς οὐκ ἄγεις; καὶ ἐγώ, ἔφη, μεταστρεφόμενος οὐδαμοῦ ὁρῶ Σωκράτη ἑπόμενον· εἶπον οὖν ὅτι καὶ αὐτὸς μετὰ Σωκράτους ἥκοιμι, κληθεὶς ὑπ᾽ ἐκείνου δεῦρ᾽ ἐπὶ δεῖπνον. Καλῶς γ᾽, ἔφη, ποιῶν σύ· ἀλλὰ ποῦ ἔστιν οὗτος;

Traduction française :

[174] mais il vaut mieux essayer de reprendre les choses au commencement, dans l'ordre où Aristodème me les a racontées. - Je rencontrai, dit-il, Socrate, sortant du bain et les pieds chaussés de sandales, ce qui n'est guère dans ses habitudes, et je lui demandai où il allait si beau. Il me répondit : «Je vais dîner chez Agathon. Je me suis dérobé hier à la fête qu'il a donnée en l'honneur de sa victoire, parce que je craignais la foule; mais je me suis engagé à venir le lendemain : voilà pourquoi je me suis paré; je voulais être beau pour venir chez un beau garçon. Mais toi, ajouta-t-il, serais-tu disposé à venir dîner sans invitation? - A tes ordres, répondis-je. - Suis-moi donc, dit-il, et disons, en modifiant le proverbe, que des gens de bien vont dîner chez des gens de bien sans être priés : Homère non seulement le modifie, mais il semble bien qu'il s'en moque, quand, après avoir représenté Agamemnon comme un grand guerrier et Ménélas comme un faible soldat, il fait venir Ménélas, sans y être invité, au festin qu'Agamemnon donne après un sacrifice, c'est-à-dire un homme inférieur chez un homme éminent.» Là-dessus Aristodème dit qu'il avait répondu : «J'ai bien peur à mon tour d'être non pas l'homme que tu dis, Socrate, mais bien, pour parler comme Homère, l'hôte chétif qui se présente au festin d'un sage sans y être invité. As-tu, si tu m'emmènes, une excuse à donner? Car, pour moi, je n'avouerai pas que je suis venu sans invitation, mais je dirai que c'est toi qui m'as prié. - En allant à deux, répondit-il, nous chercherons le long de la route ce qu'il faut dire; allons seulement.» Après avoir échangé ces propos, nous nous mîmes en marche. Or, pendant la route, Socrate s'enfonçant dans ses pensées resta en arrière; comme je l'attendais, il me dit d'aller devant. Quand je fus à la maison d'Agathon, je trouvai la porte ouverte et il m'arriva une plaisante aventure. Aussitôt en effet un esclave vint de l'intérieur à ma rencontre et me conduisit dans la salle où la compagnie était à table, sur le point de commencer le repas. Dès qu'Agathon m'eut aperçu : «Tu viens à point, dit-il, Aristodème, pour dîner avec nous; si tu viens pour autre chose, remets-le à plus tard; hier même je t'ai cherché pour t'inviter, sans pouvoir te découvrir; mais comment se fait-il que tu n'amènes pas Socrate? Je me retourne alors, mais j'ai beau regarder : point de Socrate sur mes pas. «Je suis réellement venu avec Socrate, dis-je, et c'est lui qui m'a invité à dîner chez vous. - C'est fort bien fait, mais où est-il, lui? - Il venait derrière moi tout à l'heure;





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Dernière mise à jour : 1/03/2005