HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Banquet

θαυμάζειν



Texte grec :

[188] (188a) γάρ. XIII. Ἐπεὶ καὶ ἡ τῶν ὡρῶν τοῦ ἐνιαυτοῦ σύστασις μεστή ἐστιν ἀμφοτέρων τούτων, καὶ ἐπειδὰν μὲν πρὸς ἄλληλα τοῦ κοσμίου τύχῃ ἔρωτος ἃ νῦν δὴ ἐγὼ ἔλεγον, τά τε θερμὰ καὶ τὰ ψυχρὰ καὶ ξηρὰ καὶ ὑγρά, καὶ ἁρμονίαν καὶ κρᾶσιν λάβῃ σώφρονα, ἥκει φέροντα εὐετηρίαν τε καὶ ὑγίειαν ἀνθρώποις καὶ τοῖς ἄλλοις ζῴοις τε καὶ φυτοῖς, καὶ οὐδὲν ἠδίκησεν· ὅταν δὲ ὁ μετὰ τῆς ὕβρεως Ἔρως ἐγκρατέστερος περὶ τὰς τοῦ ἐνιαυτοῦ ὥρας γένηται, διαφθείρει τε πολλὰ καὶ ἠδίκησεν. (188b) οἵ τε γὰρ λοιμοὶ φιλοῦσι γίγνεσθαι ἐκ τῶν τοιούτων καὶ ἄλλ᾽ αὖ ὅμοια πολλὰ νοσήματα καὶ τοῖς θηρίοις καὶ τοῖς φυτοῖς· καὶ γὰρ πάχναι καὶ χάλαζαι καὶ ἐρυσῖβαι ἐκ πλεονεξίας καὶ ἀκοσμίας περὶ ἄλληλα τῶν τοιούτων γίγνεται ἐρωτικῶν· ὧν ἐπιστήμη περὶ ἄστρων τε φορὰς καὶ ἐνιαυτῶν ὥρας ἀστρονομία καλεῖται. ἔτι τοίνυν καὶ θυσίαι πᾶσαι καὶ οἷς μαντικὴ ἐπιστατεῖ (ταῦτα δ᾽ ἐστὶν ἡ περὶ θεούς τε (188c) καὶ ἀνθρώπους πρὸς ἀλλήλους κοινωνία) οὐ περὶ ἄλλο τί ἐστιν ἢ περὶ Ἔρωτος φυλακήν τε καὶ ἴασιν· πᾶσα γὰρ ἡ ἀσέβεια φιλεῖ γίγνεσθαι ἐὰν μή τις τῷ κοσμίῳ Ἔρωτι χαρίζηται μηδὲ τιμᾷ τε αὐτὸν καὶ πρεσβεύῃ ἐν παντὶ ἔργῳ, ἀλλὰ τὸν ἕτερον, καὶ περὶ γονέας καὶ ζῶντας καὶ τετελευτηκότας καὶ περὶ θεούς· ἃ δὴ προστέτακται τῇ μαντικῇ ἐπισκοπεῖν τοὺς Ἔρωτας καὶ ἰατρεύειν· καὶ ἔστιν αὖ ἡ (188d) μαντικὴ φιλίας θεῶν καὶ ἀνθρώπων δημιουργὸς τῷ ἐπίστασθαι τὰ κατὰ ἀνθρώπους ἐρωτικά, ὅσα τείνει πρὸς θέμιν καὶ ἀσέβειαν. οὕτω πολλὴν καὶ μεγάλην, μᾶλλον δὲ πᾶσαν δύναμιν ἔχει ξυλλήβδην μὲν ὁ πᾶς Ἔρως, ὁ δὲ περὶ τἀγαθὰ μετὰ σωφροσύνης καὶ δικαιοσύνης ἀποτελούμενος καὶ παρ᾽ ἡμῖν καὶ παρὰ θεοῖς, οὗτος τὴν μεγίστην δύναμιν ἔχει καὶ πᾶσαν ἡμῖν εὐδαιμονίαν παρασκευάζει καὶ ἀλλήλοις δυναμένους ὁμιλεῖν καὶ φίλους εἶναι καὶ τοῖς κρείττοσιν ἡμῶν θεοῖς. ἴσως μὲν (188e) οὖν καὶ ἐγὼ τὸν Ἔρωτα ἐπαινῶν πολλὰ παραλείπω, οὐ μέντοι ἑκών γε. ἀλλ᾽ εἴ τι ἐξέλιπον, σὸν ἔργον, ὦ Ἀριστόφανες, ἀναπληρῶσαι· ἢ εἴ πως ἄλλως ἐν νῷ ἔχεις ἐγκωμιάζειν τὸν θεόν, ἐγκωμίαζε, ἐπειδὴ καὶ τῆς λυγγὸς πέπαυσαι. —

Traduction française :

[188] - Ils se rencontrent aussi tous les deux dans la constitution des saisons de l'année. Quand les contraires dont je parlais tout à l'heure, le chaud et le froid, le sec et l'humide, se trouvent dans leurs rapports sous l'influence de l'amour réglé et se mélangent dans un harmonieux et juste tempérament, ils apportent l'abondance et la santé aux hommes, aux animaux et aux plantes, sans nuire à quoi que ce soit; mais quand c'est l'amour désordonné qui prévaut dans les saisons, il gâte et abîme bien des choses ; car ses dérèglements occasionnent d'ordinaire des pestes et beaucoup d'autres maladies variées aux animaux et aux plantes; les gelées, la grêle, la nielle du blé proviennent en effet du défaut de proportion et d'ordre que cet amour met dans l'union des éléments. La connaissance des influences de l'amour sur les révolutions des astres et les saisons de l'année s'appelle astronomie. En outre, tous les sacrifices et tout ce qui relève de la divination, laquelle met en communication les hommes et les dieux, n'ont pas d'autre objet que d'entretenir ou de guérir l'amour; car toute impiété vient de ce que nous refusons de céder à l'Eros réglé, de l'honorer, de le révérer dans tous nos actes, pour révérer l'autre Éros, dans nos rapports soit avec nos parents vivants ou morts, soit avec les dieux. C'est la tâche de la divination de surveiller et de traiter ces Amours. C'est elle qui est l'ouvrière de l'amitié entre les dieux et les hommes, parce qu'elle sait ce qui, dans les amours humaines, tend au respect des dieux et à la piété. Telle est la multiple, l'immense ou plutôt l'universelle puissance qu'Eros possède en général; mais c'est quand il cherche le bien dans les voies de la sagesse et de la justice, soit chez nous, soit chez les dieux, qu'Eros possède la plus grande puissance et nous procure le bonheur complet, en nous rendant capables de vivre en société et d'être les amis même des dieux, si élevés au-dessus de nous. Peut-être moi aussi, en louant Éros, j'ai commis plus d'un oubli, mais c'est involontairement. D'ailleurs, s'il m'est échappé quelque chose, c'est à toi, Aristophane, à le suppléer. Cependant, si tu as l'intention de louer le dieu autrement, fais-le, puisque aussi bien ton hoquet a passé.»





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Dernière mise à jour : 1/03/2005