HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Banquet

ἵνα



Texte grec :

[185] (185a) ἐραστῇ ὡς πλουσίῳ πλούτου ἕνεκα χαρισάμενος ἐξαπατηθείη καὶ μὴ λάβοι χρήματα, ἀναφανέντος τοῦ ἐραστοῦ πένητος, οὐδὲν ἧττον αἰσχρόν· δοκεῖ γὰρ ὁ τοιοῦτος τό γε αὑτοῦ ἐπιδεῖξαι, ὅτι ἕνεκα χρημάτων ὁτιοῦν ἂν ὁτῳοῦν ὑπηρετοῖ, τοῦτο δὲ οὐ καλόν. κατὰ τὸν αὐτὸν δὴ λόγον κἂν εἴ τις ὡς ἀγαθῷ χαρισάμενος καὶ αὐτὸς ὡς ἀμείνων ἐσόμενος διὰ τὴν φιλίαν ἐραστοῦ ἐξαπατηθείη, ἀναφανέντος ἐκείνου κακοῦ (185b) καὶ οὐ κεκτημένου ἀρετήν, ὅμως καλὴ ἡ ἀπάτη· δοκεῖ γὰρ αὖ καὶ οὗτος τὸ καθ᾽ αὑτὸν δεδηλωκέναι, ὅτι ἀρετῆς γ᾽ ἕνεκα καὶ τοῦ βελτίων γενέσθαι πᾶν ἂν παντὶ προθυμηθείη, τοῦτο δὲ αὖ πάντων κάλλιστον· οὕτω <πᾶν> πάντως γε καλὸν ἀρετῆς <γ᾽> ἕνεκα χαρίζεσθαι. οὗτός ἐστιν ὁ τῆς Οὐρανίας θεοῦ Ἔρως καὶ Οὐράνιος καὶ πολλοῦ ἄξιος καὶ πόλει καὶ ἰδιώταις, πολλὴν ἐπιμέλειαν ἀναγκάζων ποιεῖσθαι πρὸς ἀρετὴν τόν (185c) τε ἐρῶντα αὐτὸν αὑτοῦ καὶ τὸν ἐρώμενον· οἱ δ᾽ ἕτεροι πάντες τῆς ἑτέρας, τῆς πανδήμου. ταῦτά σοι, ἔφη, ὡς ἐκ τοῦ παραχρῆμα, ὦ Φαῖδρε, περὶ Ἔρωτος ξυμβάλλομαι. — Παυσανίου δὲ παυσαμένου, διδάσκουσι γάρ με ἴσα λέγειν οὑτωσὶ οἱ σοφοί, ἔφη ὁ Ἀριστόδημος δεῖν μὲν Ἀριστοφάνη λέγειν, τυχεῖν δὲ αὐτῷ τινὰ ἢ ὑπὸ πλησμονῆς ἢ ὑπό τινος ἄλλου λύγγα ἐπιπεπτωκυῖαν καὶ οὐχ οἷόν τε εἶναι λέγειν, (185d) ἀλλ᾽ εἰπεῖν αὐτόν, ἐν τῇ κάτω γὰρ αὐτοῦ τὸν ἰατρὸν Ἐρυξίμαχον κατακεῖσθαι, Ὦ Ἐρυξίμαχε, δίκαιος εἶ ἢ παῦσαί με τῆς λυγγὸς ἢ λέγειν ὑπὲρ ἐμοῦ, ἕως ἂν ἐγὼ παύσωμαι. καὶ τὸν Ἐρυξίμαχον εἰπεῖν· Ἀλλὰ ποιήσω ἀμφότερα ταῦτα· ἐγὼ μὲν γὰρ ἐρῶ ἐν τῷ σῷ μέρει, σὺ δ᾽ ἐπειδὰν παύσῃ, ἐν τῷ ἐμῷ. ἐν ᾧ δ᾽ ἂν ἐγὼ λέγω, ἐὰν μέν σοι ἐθέλῃ ἀπνευστὶ ἔχοντι πολὺν χρόνον παύεσθαι ἡ λύγξ· εἰ δὲ μή, ὕδατι (185e) ἀνακογχυλίασον. εἰ δ᾽ ἄρα πάνυ ἰσχυρά ἐστιν, ἀναλαβών τι τοιοῦτον οἵῳ κινήσαις ἂν τὴν ῥῖνα, πτάρε· καὶ ἐὰν τοῦτο ποιήσῃς ἅπαξ ἢ δίς, καὶ εἰ πάνυ ἰσχυρά ἐστι, παύσεται. Οὐκ ἂν φθάνοις λέγων, φάναι τὸν Ἀριστοφάνη· ἐγὼ δὲ ταῦτα ποιήσω. XII. Εἰπεῖν δὴ τὸν Ἐρυξίμαχον· Δοκεῖ τοίνυν μοι ἀναγκαῖον εἶναι, ἐπειδὴ Παυσανίας ὁρμήσας ἐπὶ τὸν λόγον καλῶς οὐχ

Traduction française :

[185] Si en effet quelqu'un se rend à un amant par cupidité, parce qu'il le croit riche, et qu'il soit trompé et n'en obtienne pas d'argent, l'amant se trouvant être pauvre, il n'encourt pas moins de honte; un tel homme, en effet, découvre le fond de son âme et laisse voir que pour de l'argent il est prêt à toutes les complaisances envers le premier venu, et cela n'est pas beau. Le même raisonnement s'applique à celui qui se rend à un amant parce qu'il le croit vertueux et qu'il espère se perfectionner grâce à son amitié : s'il est trompé, l'amant se trouvant être mauvais et sans vertu, sa déception est néanmoins honorable; car lui aussi montre le fond de son âme, et laisse voir qu'il est prêt à toutes les complaisances envers n'importe qui pour acquérir la vertu et devenir meilleur, et ceci, en revanche, est singulièrement beau. La conclusion est qu'il est parfaitement honorable de se donner en vue de la vertu. Cet amour est celui de l'Aphrodite céleste, céleste lui-même, utile à l'État et aux particuliers; car il contraint et l'amant et l'aimé à veiller soigneusement sur eux-mêmes pour se rendre vertueux. Tous les autres amours appartiennent à l'autre déesse, la populaire. Voilà, Phèdre, tout ce que je puis t'improviser sur l'Amour, pour payer ma quote-part.» Pausanias ayant fait une pause - voilà une allitération que les sophistes m'ont apprise -, le tour d'Aristophane, dit Aristodème, était venu ; mais le hasard voulut que, soit pour avoir trop mangé, soit pour autre chose, il fût pris d'un hoquet et mis hors d'état de parler. Il dit au médecin Eryximaque, assis au-dessous de lui : «Il faut, Eryximaque, ou que tu fasses cesser mon hoquet, ou que tu parles à ma place, en attendant qu'il cesse.» Eryximaque répondit : «Je ferai l'un et l'autre. Je parlerai à ta place, et quand tu seras débarrassé de ton hoquet, tu parleras à la mienne. Maintenant si tu veux bien, pendant que je parlerai, retenir ta respiration, peut-être en seras-tu quitte; sinon, gargarise-toi avec de l'eau; si ton hoquet résiste, prends quelque chose pour te gratter le nez et te faire éternuer, et, quand tu auras éternué une ou deux fois, si tenace que soit ton hoquet, il passera. - Hâte-toi de prendre la parole, dit Aristophane ; de mon côté, je suivrai tes prescriptions.» - Alors Éryximaque prit la parole : «Il me paraît nécessaire, puisque Pausanias, après avoir bien débuté,





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Dernière mise à jour : 1/03/2005