Texte grec :
[1,36] Οἷς ὑμᾶς ἀξιῶ τὴν αὐτὴν γνώμην ἔχειν· εἰ δὲ μή, τοιαύτην ἄδειαν τοῖς μοιχοῖς ποιήσετε, ὥστε
καὶ τοὺς κλέπτας ἐπαρεῖτε φάσκειν μοιχοὺς εἶναι, εὖ εἰδότας ὅτι, ἐὰν ταύτην τὴν
αἰτίαν περὶ ἑαυτῶν λέγωσι καὶ ἐπὶ τούτῳ φάσκωσιν εἰς τὰς ἀλλοτρίας οἰκίας
εἰσιέναι, οὐδεὶς αὐτῶν ἅψεται. Πάντες γὰρ εἴσονται ὅτι τοὺς μὲν νόμους τῆς
μοιχείας χαίρειν ἐᾶν δεῖ, τὴν δὲ ψῆφον τὴν ὑμετέραν δεδιέναι· αὕτη γάρ ἐστι
πάντων τῶν ἐν τῇ πόλει κυριωτάτη.
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Traduction française :
[1,36] Je vous demande d'être d'accord avec elles; sinon,
assurant ainsi l'impunité à l'adultère, vous encouragerez les
voleurs à se faire passer, eux aussi, pour des séducteurs. Ils
sauront en effet que, s'ils invoquent ce prétexte pour leur
défense, s'ils prétendent qu'ils allaient à un rendez-vous en
pénétrant dans les maisons d'autrui, nul n'osera les toucher :
car personne n'ignorera que les lois sur l'adultère sont lettre
morte, et qu'il faut craindre seulement votre vote, souverain
arbitre dans toutes les affaires de la cité.
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