HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, L'Histoire véritable, livre I

ἀμφὶ



Texte grec :

[1,40] τῷ δ´ ἐνάτῳ μηνὶ πέμπτῃ ἱσταμένου, περὶ τὴν δευτέραν τοῦ στόματος ἄνοιξιν—ἅπαξ γὰρ δὴ τοῦτο κατὰ τὴν ὥραν ἑκάστην ἐποίει τὸ κῆτος, ὥστε ἡμᾶς πρὸς τὰς ἀνοίξεις τεκμαίρεσθαι τὰς ὥρας— περὶ οὖν τὴν δευτέραν, ὥσπερ ἔφην, ἄνοιξιν, ἄφνω βοή τε πολλὴ καὶ θόρυβος ἠκούετο καὶ ὥσπερ κελεύσματα καὶ εἰρεσίαι? ταραχθέντες οὖν ἀνειρπύσαμεν ἐπ´ αὐτὸ τὸ στόμα τοῦ θηρίου καὶ στάντες ἐνδοτέρω τῶν ὀδόντων καθεωρῶμεν ἁπάντων ὧν ἐγὼ εἶδον θεαμάτων παραδοξότατον, ἄνδρας μεγάλους, ὅσον ἡμισταδιαίους τὰς ἡλικίας, ἐπὶ νήσων μεγάλων προσπλέοντας ὥσπερ ἐπὶ τριήρων. οἶδα μὲν οὖν ἀπίστοις ἐοικότα ἱστορήσων, λέγω δὲ ὅμως. νῆσοι ἦσαν ἐπιμήκεις μέν, οὐ πάνυ δὲ ὑψηλαί, ὅσον ἑκατὸν σταδίων ἑκάστη τὸ περίμετρον? ἐπὶ δὲ αὐτῶν ἔπλεον τῶν ἀνδρῶν ἐκείνων ἀμφὶ τοὺς εἴκοσι καὶ ἑκατόν? τούτων δὲ οἱ μὲν παρ´ ἑκάτερα τῆς νήσου καθήμενοι ἐφεξῆς ἐκωπηλάτουν κυπαρίττοις μεγάλαις αὐτοκλάδοις καὶ αὐτοκόμοις ὥσπερ ἐρετμοῖς, κατόπιν δὲ ἐπὶ τῆς πρύμνης, ὡς ἐδόκει, κυβερνήτης ἐπὶ λόφου ὑψηλοῦ εἱστήκει χάλκεον ἔχων πηδάλιον πεντασταδιαῖον τὸ μῆκος? ἐπὶ δὲ τῆς πρῴρας ὅσον τετταράκοντα ὡπλισμένοι αὐτῶν ἐμάχοντο, πάντα ἐοικότες ἀνθρώποις πλὴν τῆς κόμης? αὕτη δὲ πῦρ ἦν καὶ ἐκάετο, ὥστε οὐδὲ κορύθων ἐδέοντο. ἀντὶ δὲ ἱστίων ὁ ἄνεμος ἐμπίπτων τῇ ὕλῃ, πολλῇ οὔσῃ ἐν ἑκάστῃ, ἐκόλπου τε ταύτην καὶ ἔφερε τὴν νῆσον ᾗ ἐθέλοι ὁ κυβερνήτης? κελευστὴς δὲ ἐφειστήκει αὐτοῖς, καὶ πρὸς τὴν εἰρεσίαν ὀξέως ἐκινοῦντο ὥσπερ τὰ μακρὰ τῶν πλοίων.

Traduction française :

[1,40] Le cinquième jour du neuvième mois, vers le second bâillement de la baleine, car il est bon de savoir que l'animal bâillait une fois par heure, ce qui nous servait à compter les divisions du jour; vers le second bâillement, dis-je, de nombreuses voix et un grand tumulte se font entendre, comme un chant et un bruit de rameurs. Troublés, comme on peut croire, nous nous glissons vers la gueule de la baleine, et, nous tenant dans l'intervalle des dents, nous voyons le plus étrange des spectacles qui se soient offerts à mes yeux, des géants d'un demi-stade de hauteur, voguant sur de grandes îles, comme sur des galères. Je sais bien que ce que je raconte trouvera mes lecteurs incrédules, mais je le dirai pourtant. Ces îles étaient plus longues que hautes, et chacune d'elles, qui avait environ cent stades de circuit, était montée par cent vingt de ces géants. Les uns, assis le long des bords de l'île, se servaient, en guise de rames, de grands cyprès garnis de toutes leurs branches et de tout leur feuillage. Derrière, comme à la poupe, un pilote se tenait debout, monté sur une colline, et tenant à la main un gouvernail d'airain long d'un stade. A la proue, quarante guerriers tout armés paraissaient prêts à combattre : ils ressemblaient tout à fait à des hommes, sauf la chevelure. La leur était de feu, étincelante, en sorte qu'ils n'avaient pas besoin de casques. Au lieu de voiles, chaque île avait au centre une vaste forêt qui se gonflait sous le vent et faisait aller l'île au gré du pilote. Ils avaient un chef de rameurs, et ceux-ci manoeuvraient avec effort, comme on a coutume de le faire, pour faire avancer les gros vaisseaux.





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Dernière mise à jour : 10/03/2005