HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, L'Histoire véritable, livre I

μοι



Texte grec :

[1,29] ἤδη δὲ καὶ οἱ Ἱππόγυποι ἀπεληλύθεσαν. Πλεύσαντες δὲ τὴν ἐπιοῦσαν νύκτα καὶ ἡμέραν, περὶ ἑσπέραν ἀφικόμεθα ἐς τὴν Λυχνόπολιν καλουμένην, ἤδη τὸν κάτω πλοῦν διώκοντες. ἡ δὲ πόλις αὕτη κεῖται μεταξὺ τοῦ Πλειάδων καὶ τοῦ Ὑάδων ἀέρος, ταπεινοτέρα μέντοι πολὺ τοῦ ζῳδιακοῦ. ἀποβάντες δὲ ἄνθρωπον μὲν οὐδένα εὕρομεν, λύχνους δὲ πολλοὺς περιθέοντας καὶ ἐν τῇ ἀγορᾷ καὶ περὶ τὸν λιμένα διατρίβοντας, τοὺς μὲν μικροὺς καὶ ὥσπερ πένητας, ὀλίγους δὲ τῶν μεγάλων καὶ δυνατῶν πάνυ λαμπροὺς καὶ περιφανεῖς. οἰκήσεις δὲ αὐτοῖς καὶ λυχνεῶνες ἰδίᾳ ἑκάστῳ πεποίηντο, καὶ αὐτοὶ ὀνόματα εἶχον, ὥσπερ οἱ ἄνθρωποι, καὶ φωνὴν προϊεμένων ἠκούομεν, καὶ οὐδὲν ἡμᾶς ἠδίκουν, ἀλλὰ καὶ ἐπὶ ξένια ἐκάλουν? ἡμεῖς δὲ ὅμως ἐφοβούμεθα, καὶ οὔτε δειπνῆσαι οὔτε ὑπνῶσαί τις ἡμῶν ἐτόλμησεν. ἀρχεῖα δὲ αὐτοῖς ἐν μέσῃ τῇ πόλει πεποίηται, ἔνθα ὁ ἄρχων αὐτῶν διὰ νυκτὸς ὅλης κάθηται ὀνομαστὶ καλῶν ἕκαστον? ὃς δ´ ἂν μὴ ὑπακούσῃ, καταδικάζεται ἀποθανεῖν ὡς λιπὼν τὴν τάξιν? ὁ δὲ θάνατός ἐστι σβεσθῆναι. παρεστῶτες δὲ ἡμεῖς ἑωρῶμεν τὰ γινόμενα καὶ ἠκούομεν ἅμα τῶν λύχνων ἀπολογουμένων καὶ τὰς αἰτίας λεγόντων δι´ ἃς ἐβράδυνον. ἔνθα καὶ τὸν ἡμέτερον λύχνον ἐγνώρισα, καὶ προσειπὼν αὐτὸν περὶ τῶν κατ´ οἶκον ἐπυνθανόμην ὅπως ἔχοιεν? ὁ δέ μοι ἅπαντα ἐκεῖνα διηγήσατο. Τὴν μὲν οὖν νύκτα ἐκείνην αὐτοῦ ἐμείναμεν, τῇ δὲ ἐπιούσῃ ἄραντες ἐπλέομεν ἤδη πλησίον τῶν νεφῶν? ἔνθα δὴ καὶ τὴν Νεφελοκοκκυγίαν πόλιν ἰδόντες ἐθαυμάσαμεν, οὐ μέντοι ἐπέβημεν αὐτῆς? οὐ γὰρ εἴα τὸ πνεῦμα. βασιλεύειν μέντοι αὐτῶν ἐλέγετο Κόρωνος ὁ Κοττυφίωνος. καὶ ἐγὼ ἐμνήσθην Ἀριστοφάνους τοῦ ποιητοῦ, ἀνδρὸς σοφοῦ καὶ ἀληθοῦς καὶ μάτην ἐφ´ οἷς ἔγραψεν ἀπιστουμένου. τρίτῃ δὲ ἀπὸ ταύτης ἡμέρᾳ καὶ τὸν ὠκεανὸν ἤδη σαφῶς ἑωρῶμεν, γῆν δὲ οὐδαμοῦ, πλήν γε τῶν ἐν τῷ ἀέρι? καὶ αὗται δὲ πυρώδεις καὶ ὑπεραυγεῖς ἐφαντάζοντο. τῇ τετάρτῃ δὲ περὶ μεσημβρίαν μαλακῶς ἐνδιδόντος τοῦ πνεύματος καὶ συνιζάνοντος ἐπὶ τὴν θάλατταν κατετέθημεν.

Traduction française :

[1,29] mais à la nouvelle du traité ils se retirèrent ; heureusement, car nos Hippogypes étaient déjà repartis. Nous voguons ensuite une nuit et un jour; et, vers le soir, nous arrivons à Lychnopolis après avoir dirigé notre course vers les régions inférieures. Cette ville, située dans l'espace aérien qui s'étend entre les Hyades et les Pléiades, est un peu au-dessous du Zodiaque. Nous débarquons, et nous n'y trouvons pas d'hommes, mais des lampes, qui se promenaient sur le port et dans la place publique. Il y en avait de petites, apparemment la populace, et quelques-unes, les grands et les riches, brillantes et lumineuses. Elles avaient chacune leur maison, je veux dire leur lanterne, et chacune leur nom, comme les hommes ; nous les entendions même parler. Loin de nous faire aucun mal, elles nous offrent l'hospitalité. Mais nous n'osons accepter, et personne de nous n'a le courage de souper et de passer la nuit avec elles. Le palais du roi est situé au milieu de la ville. Le prince y est assis toute la nuit, appelant chacune d'elles par son nom. Celle qui ne répond pas est condamnée à mort pour avoir abandonné son poste. La mort, c'est d'être éteinte. Nous, nous rendons au palais pour voir ce qui s'y passait, et nous entendons plusieurs lampes se justifiant et exposant les motifs pour lesquels elles arrivaient si tard. Je reconnus parmi ces lampes celle de notre maison : je lui demandai des nouvelles de ma famille, et elle satisfit à mes questions. Nous passons là le reste de la nuit. Le lendemain, nous repartons, nous nous rapprochons des nuages et nous découvrons la ville de Néphélococcygie : sa vue nous frappe d'admiration ; mais nous n'y pouvons aborder, contrariés par le vent. Le roi régnant est Coronus, fils de Cottyphion. Je me rappelai en ce moment ce que dit de cette ville Aristophane, poète grave et véridique, et je trouvai qu'on a tort de ne pas croire à ses assertions. Trois jours après nous aperçûmes distinctement l'Océan, mais aucune terre si ce n'est celles qui sont dans les régions célestes, et déjà même elles prenaient à nos yeux une couleur de feu des plus éclatantes, lorsque, le quatrième loir, vers midi, le vent s'étant calmé et étant tombé tout à fait,





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Dernière mise à jour : 10/03/2005