Texte grec :
[1,23] ἐπειδὰν δὲ γηράσῃ ὁ ἄνθρωπος, οὐκ ἀποθνῄσκει,
ἀλλ´ ὥσπερ καπνὸς διαλυόμενος ἀὴρ γίνεται. τροφὴ δὲ πᾶσιν ἡ
αὐτή? ἐπειδὰν γὰρ πῦρ ἀνακαύσωσιν, βατράχους ὀπτῶσιν ἐπὶ
τῶν ἀνθράκων? πολλοὶ δὲ παρ´ αὐτοῖς εἰσιν ἐν τῷ ἀέρι πετόμενοι?
ὀπτωμένων δὲ περικαθεσθέντες ὥσπερ δὴ περὶ τράπεζαν κάπτουσιν
τὸν ἀναθυμιώμενον καπνὸν καὶ εὐωχοῦνται. σίτῳ μὲν δὴ τρέφονται
τοιούτῳ? ποτὸν δὲ αὐτοῖς ἐστιν ἀὴρ ἀποθλιβόμενος εἰς
κύλικα καὶ ὑγρὸν ἀνιεὶς ὥσπερ δρόσον. οὐ μὴν ἀπουροῦσίν γε καὶ
ἀφοδεύουσιν, ἀλλ´ οὐδὲ τέτρηνται ᾗπερ ἡμεῖς, οὐδὲ τὴν συνουσίαν
οἱ παῖδες ἐν ταῖς ἕδραις παρέχουσιν, ἀλλ´ ἐν ταῖς ἰγνύσιν ὑπὲρ
τὴν γαστροκνημίαν? ἐκεῖ γάρ εἰσι τετρημένοι.
Καλὸς δὲ νομίζεται παρ´ αὐτοῖς ἤν πού τις φαλακρὸς καὶ
ἄκομος ᾖ, τοὺς δὲ κομήτας καὶ μυσάττονται. ἐπὶ δὲ τῶν κομητῶν
ἀστέρων τοὐναντίον τοὺς κομήτας καλοὺς νομίζουσιν? ἐπεδήμουν
γάρ τινες, οἳ καὶ περὶ ἐκείνων διηγοῦντο. καὶ μὴν καὶ γένεια
φύουσιν μικρὸν ὑπὲρ τὰ γόνατα. καὶ ὄνυχας ἐν τοῖς ποσὶν οὐκ
ἔχουσιν, ἀλλὰ πάντες εἰσὶν μονοδάκτυλοι. ὑπὲρ δὲ τὰς πυγὰς
ἑκάστῳ αὐτῶν κράμβη ἐκπέφυκε μακρὰ ὥσπερ οὐρά, θάλλουσα
ἐς ἀεὶ καὶ ὑπτίου ἀναπίπτοντος οὐ κατακλωμένη.
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Traduction française :
[1,23] Quand un homme est parvenu à une extrême vieillesse, il ne meurt pas, mais
il s'évapore en fumée et se dissout dans les airs. Ils se nourrissent tous de la
même manière. Ils allument du feu et font rôtir sur le charbons des grenouilles
volantes, qui sont chez eux en grande quantité ; puis ils s'asseyent autour de
ce feu, comme d'une table, et se régalent en avalant la fumée qui s'exhale du
rôti. Tel est leur plat solide. Leur boisson est de l'air pressé dans un vase,
où il se résout en un liquide semblable à de la rosée. Ils ne rendent ni urine,
ni excréments, n'ayant pas, comme nous, les conduits nécessaires. Ils ne peuvent
pas non plus avoir par cette voie de commerce avec des mignons, mais par les
jarrets, où s'ouvre leur gastrocnémie. C'est une beauté chez eux que d'être
chauve et complément dégarni de cheveux ; ils ont les chevelures en horreur.
Dans les comètes, au contraire, les cheveux sont réputés beaux, au moins d'après
ce que nous en dirent quelques voyageurs. Leur barbe croît un peu au-dessus du
genou ; leurs pieds sont dépourvus d'ongles, et tous n'y ont qu'un seul doigt. Il leur
pousse au-dessus des fesses une espèce de gros chou, en manière de queue, toujours vert,
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