HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, L'Histoire véritable, livre I

ὄνοι



Texte grec :

[1,16] Τῶν δὲ πολεμίων τὸ μὲν εὐώνυμον εἶχον οἱ Ἱππομύρμηκες καὶ ἐν αὐτοῖς ὁ Φαέθων? θηρία δέ ἐστι μέγιστα, ὑπόπτερα, τοῖς παρ´ ἡμῖν μύρμηξι προσεοικότα πλὴν τοῦ μεγέθους? ὁ γὰρ μέγιστος αὐτῶν καὶ δίπλεθρος ἦν. ἐμάχοντο δὲ οὐ μόνον οἱ ἐπ´ αὐτῶν, ἀλλὰ καὶ αὐτοὶ μάλιστα τοῖς κέρασιν? ἐλέγοντο δὲ οὗτοι εἶναι ἀμφὶ τὰς πέντε μυριάδας. ἐπὶ δὲ τοῦ δεξιοῦ αὐτῶν ἐτάχθησαν οἱ Ἀεροκώνωπες, ὄντες καὶ οὗτοι ἀμφὶ τὰς πέντε μυριάδας, πάντες τοξόται κώνωψι μεγάλοις ἐποχούμενοι? μετὰ δὲ τούτους οἱ Ἀεροκόρδακες, ψιλοί τε ὄντες καὶ πεζοί, πλὴν μάχιμοί γε καὶ οὗτοι? πόρρωθεν γὰρ ἐσφενδόνων ῥαφανῖδας ὑπερμεγέθεις, καὶ ὁ βληθεὶς οὐδὲ ὀλίγον ἀντέχειν ἐδύνατο, ἀπέθνῃσκε δὲ δυσωδίας τινὸς τῷ τραύματι ἐγγινομένης? ἐλέγοντο δὲ χρίειν τὰ βέλη μαλάχης ἰῷ. ἐχόμενοι δὲ αὐτῶν ἐτάχθησαν οἱ Καυλομύκητες, ὁπλῖται ὄντες καὶ ἀγχέμαχοι, τὸ πλῆθος μύριοι? ἐκλήθησαν δὲ Καυλομύκητες, ὅτι ἀσπίσι μὲν μυκητίναις ἐχρῶντο, δόρασι δὲ καυλίνοις τοῖς ἀπὸ τῶν ἀσπαράγων. πλησίον δὲ αὐτῶν οἱ Κυνοβάλανοι ἔστησαν, οὓς ἔπεμψαν αὐτῷ οἱ τὸν Σείριον κατοικοῦντες, πεντακισχίλιοι καὶ οὗτοι ἄνδρες κυνοπρόσωποι ἐπὶ βαλάνων πτερωτῶν μαχόμενοι. ἐλέγοντο δὲ κἀκείνῳ ὑστερίζειν τῶν συμμάχων οὕς τε ἀπὸ τοῦ Γαλαξίου μετεπέμπετο σφενδονήτας καὶ οἱ Νεφελοκένταυροι. ἀλλ´ ἐκεῖνοι μὲν τῆς μάχης ἤδη κεκριμένης ἀφίκοντο, ὡς μήποτε ὤφελον? οἱ σφενδονῆται δὲ οὐδὲ ὅλως παρεγένοντο, διόπερ φασὶν ὕστερον αὐτοῖς ὀργισθέντα τὸν Φαέθοντα πυρπολῆσαι τὴν χώραν. Τοιαύτῃ μὲν καὶ ὁ Φαέθων ἐπῄει παρασκευῇ.

Traduction française :

[1,16] L'aile gauche des ennemis était composée d'Hippomyrméques, au milieu desquels était Phaéton. Ces Hippomyrmèques sont des animaux ailés, semblables à nos fourmis, à la grosseur près, car le plus énorme d'entre eux a au moins deux arpents. Non seulement ceux qui les montent prennent part à l'action, mais ils se battent eux-mêmes avec leurs cornes. On nous dit que leur nombre était d'environ cinquante mille. A l'aile droite étaient les Aéroconopes, en nombre à peu près égal, tous archers et montés sur de grands moucherons. Derrière eux on plaça les Aérocoraces, infanterie légère et soldats belliqueux : ils lançaient de loin d'énormes raves avec leur fronde ; celui qui en était frappé ne pouvait résister longtemps ; il mourait infecté par l'odeur qui s'exhalait aussitôt de sa blessure ; on disait qu'ils trempaient leurs flèches dans du jus de mauve. Près d'eux se rangèrent les Caulomycétes grosse infanterie, qui se bat de près, au nombre de dix mille. On les appelle Caulomycétes, parce qu'ils se servent de champignons pour boucliers, et pour lances de queues d'asperges. Ensuite venaient les Cynobalanes, qu'avaient envoyés à Phaéthon les habitants de Sirius, au nombre de cinq mille. Ce sont des hommes à tête de chien, qui combattent de dessus des glands ailés. On nous dit qu'il leur manquait plusieurs alliés en retard, les frondeurs mandés de la Voie lactée et les Néphélocentaures. Ceux-ci arrivèrent quand la bataille était encore indécise, et plût aux dieux qu'ils ne fussent pas venus ! Les frondeurs ne parurent pas ; aussi l'on prétend que dans la suite Phaéthon irrité brûla leur pays.





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Dernière mise à jour : 10/03/2005