Texte grec :
[23] σὺ δὲ ἡμᾶς παραλιπὼν ἄλλους εὐωχεῖς, εἰκότως· οὔπω γὰρ δύνασαι
διακρίνειν τὸ βέλτιον οὐδὲ τὴν καταληπτικὴν φαντασίαν ἔχεις.
ἀλλὰ οἶδα ὅθεν μοι ταῦτα, παρὰ τῶν θαυμαστῶν σου φιλοσόφων,
Ζηνοθέμιδος καὶ Λαβυρίνθου, ὧν—ἀπείη δὲ ἡ Ἀδράστεια—συλ–
λογισμῷ ἑνὶ ἀποφράξαι ἄν μοι τάχιστα δοκῶ τὰ στόματα.
ἢ εἰπάτω τις αὐτῶν, τί ἐστὶ φιλοσοφία; ἢ τὰ πρῶτα ταῦτα, τί
διαφέρει σχέσις ἕξεως; ἵνα μὴ τῶν ἀπόρων εἴπω τι, κερατίναν
ἢ σωρείτην ἢ θερίζοντα λόγον.
Ἀλλὰ σὺ μὲν ὄναιο αὐτῶν. ἐγὼ δὲ ὡς ἂν μόνον τὸ καλὸν ἀγαθὸν
ἡγούμενος εἶναι οἴσω ῥᾳδίως τὴν ἀτιμίαν.
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Traduction française :
[23] Et naturellement tu nous laisses sur le carreau pendant que tu en favorises d'autres dans le
même temps. Ah ! tu n'as jamais été capable de distinguer le meilleur élément car tu es dénué
de tout bon sens. Certes, j'ai un semblant d'explication à ma mise au rebut : ce sont tes
éblouissants philosophes Zénothémis et Labyrinthe, même si j'ose affirmer - Adrastée va
me massacrer - que je peux leur clouer le bec par un seul syllogisme. Allons, qu'ils me
définissent la philosophie ; qu'ils dissertent hardiment sur ces notions primaires d'état
accidentel et d'état permanent ! Et j'oublie les idées complexes, le Cornu, le Sorite, le
Moissonneur. Bref, continue à bien t'enrichir l'esprit avec de tels flambeaux de la
sagesse. En ce qui me concerne, persuadé que le beau est la seule vertu, je supporte sans trop
de mal l'affront qui me fut fait.
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