Texte grec :
[17] καὶ οἱ πλεῖστοι ἐμέθυον ἤδη καὶ βοῆς
μεστὸν ἦν τὸ συμπόσιον· ὁ μὲν γὰρ Διονυσόδωρος ὁ ῥήτωρ αὑτοῦ
ῥήσεις τινὰς ἐν μέρει διεξῄει καὶ ἐπῃνεῖτο ὑπὸ τῶν κατόπιν
ἐφεστώτων οἰκετῶν, ὁ δὲ Ἱστιαῖος ὁ γραμματικὸς ἐρραψῴδει
ὕστερος κατακείμενος καὶ συνέφερεν ἐς τὸ αὐτὸ τὰ Πινδάρου καὶ
Ἡσιόδου καὶ Ἀνακρέοντος, ὡς ἐξ ἁπάντων μίαν ᾠδὴν παγγέλοιον
ἀποτελεῖσθαι, μάλιστα δ´ ἐκεῖνα ὥσπερ προμαντευόμενος τὰ
μέλλοντα,
σὺν δ´ ἔβαλον ῥινούς·
καὶ
ἔνθα δ´ ἄρ´ οἰμωγή τε καὶ εὐχωλὴ πέλεν ἀνδρῶν.
ὁ Ζηνόθεμις δ´ ἀνεγίνωσκε παρὰ τοῦ παιδὸς λαβὼν λεπτόγραμμόν
τι βιβλίον.
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Traduction française :
[17] Mais déjà, nos convives étaient tous bien avinés : ça bavardait et ça criait dans tous les
coins. Ce rhéteur de Dionysodore prononçait ses discours qui étaient, par ailleurs, chaudement
applaudis par les servants debout derrière lui. Quant au grammairien Histiaios, installé à la
dernière place, il nous concocta une espèce de patchwork où il mêlait des bouts de vers de
Pindare, d'Hésiode et d'Anacréon : cela eut pour résultat une ode complètement farfelue mais
où il eut cependant le mérite de prédire la suite des festivités comme on peut en juger par les
vers suivants :
Les boucliers se sont heurtés...
Tout n'est que pleurs et bruits victorieux des soldats...
Zénothémis, de son côté, parcourait les lignes d'un livre écrit en caractères minuscules que
son esclave lui avait donné.
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