Texte grec :
[14] καὶ μέντοι καὶ σιτούμενος ἐνεργὸς ἦν
ἀρετῆς πέρι καὶ κακίας μεταξὺ διεξιὼν καὶ ἐς τὸν χρυσὸν καὶ τὸν
ἄργυρον ἀποσκώπτων· ἠρώτα γοῦν τὸν Ἀρισταίνετον, τί βούλονται
αὐτῷ αἱ τοσαῦται καὶ τηλικαῦται κύλικες τῶν κεραμεῶν ἴσον
δυναμένων. ἀλλ´ ἐκεῖνον μὲν ἤδη διενοχλοῦντα ἔπαυσεν ἐς τὸ
παρὸν Ἀρισταίνετος τῷ παιδὶ νεύσας εὐμεγέθη σκύφον ἀναδοῦναι
αὐτῷ ζωρότερον ἐγχέαντα· καὶ ἐδόκει ἄριστα ἐπινενοηκέναι οὐκ
εἰδὼς ὅσων κακῶν ἀρχὴν ὁ σκύφος ἐκεῖνος ἐνεδεδώκει. λαβὼν δὲ
ἅμα ὁ Ἀλκιδάμας ἐσίγησε μικρὸν καὶ ἐς τοὔδαφος καταβαλὼν
ἑαυτὸν ἔκειτο ἡμίγυμνος, ὥσπερ ἠπειλήκει, πήξας τὸν ἀγκῶνα
ὀρθόν, ἔχων ἅμα τὸν σκύφον ἐν τῇ δεξιᾷ, οἷος ὁ παρὰ τῷ Φόλῳ
Ἡρακλῆς ὑπὸ τῶν γραφέων δείκνυται.
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Traduction française :
[14] Bref, il mangeait mais son esprit restait vif puisqu'il nous fit un petit speech sur le vice et
la vertu en se moquant de l'or et de l'argent. Si bien qu'il demanda à Aristénète l'utilité de ces
coupes rutilantes et foisonnantes alors que celles en argile étaient de son opinion tout aussi
pratiques. Mais Aristénète interrompit brusquement ses écarts de langage qui commençaient
sérieusement à faire tache et il ordonna à son échanson de lui tendre un énorme skyphos et
d'y verser un vin très pur. Il croyait fermement avoir usé d'astuce : or, il ne se doutait à quel
point cette coupe allait être le point de départ de gros pépins. En effet, dès qu'il eût pris le
skyphos, Alcidamas, certes, redevint d'abord silencieux. Mais d'un seul coup, il se jeta sur le
sol à moitié à poil et s'y allongea de tout son long comme d'ailleurs il en avait fait la menace
auparavant ; sa tête était appuyée sur son coude et il tendait son verre de la main droite
comme l'Héraclès chez Pholos revu par les artistes.
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