HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant II

Τυφωέος



Texte grec :

[2,750] οἳ περὶ Δωδώνην δυσχείμερον οἰκί᾽ ἔθεντο,
οἵ τ᾽ ἀμφ᾽ ἱμερτὸν Τιταρησσὸν ἔργα νέμοντο
ὅς ῥ᾽ ἐς Πηνειὸν προΐει καλλίρροον ὕδωρ,
οὐδ᾽ ὅ γε Πηνειῷ συμμίσγεται ἀργυροδίνῃ,
ἀλλά τέ μιν καθύπερθεν ἐπιρρέει ἠΰτ᾽ ἔλαιον·
ὅρκου γὰρ δεινοῦ Στυγὸς ὕδατός ἐστιν ἀπορρώξ.
Μαγνήτων δ᾽ ἦρχε Πρόθοος Τενθρηδόνος υἱός,
οἳ περὶ Πηνειὸν καὶ Πήλιον εἰνοσίφυλλον
ναίεσκον· τῶν μὲν Πρόθοος θοὸς ἡγεμόνευε,
τῷ δ᾽ ἅμα τεσσαράκοντα μέλαιναι νῆες ἕποντο.
760 Οὗτοι ἄρ᾽ ἡγεμόνες Δαναῶν καὶ κοίρανοι ἦσαν·
τίς τὰρ τῶν ὄχ᾽ ἄριστος ἔην σύ μοι ἔννεπε Μοῦσα
αὐτῶν ἠδ᾽ ἵππων, οἳ ἅμ᾽ Ἀτρεΐδῃσιν ἕποντο.
Ἵπποι μὲν μέγ᾽ ἄρισται ἔσαν Φηρητιάδαο,
τὰς Εὔμηλος ἔλαυνε ποδώκεας ὄρνιθας ὣς
ὄτριχας οἰέτεας σταφύληῥ| ἐπὶ νῶτον ἐΐσας·
τὰς ἐν Πηρείῃ θρέψ᾽ ἀργυρότοξος Ἀπόλλων
ἄμφω θηλείας, φόβον Ἄρηος φορεούσας.
Ἀνδρῶν αὖ μέγ᾽ ἄριστος ἔην Τελαμώνιος Αἴας
ὄφρ᾽ Ἀχιλεὺς μήνιεν· ὃ γὰρ πολὺ φέρτατος ἦεν,
770 ἵπποι θ᾽ οἳ φορέεσκον ἀμύμονα Πηλεΐωνα.
Ἀλλ᾽ ὃ μὲν ἐν νήεσσι κορωνίσι ποντοπόροισι
κεῖτ᾽ ἀπομηνίσας Ἀγαμέμνονι ποιμένι λαῶν
Ἀτρεΐδῃ· λαοὶ δὲ παρὰ ῥηγμῖνι θαλάσσης
δίσκοισιν τέρποντο καὶ αἰγανέῃσιν ἱέντες
τόξοισίν θ᾽· ἵπποι δὲ παρ᾽ ἅρμασιν οἷσιν ἕκαστος
λωτὸν ἐρεπτόμενοι ἐλεόθρεπτόν τε σέλινον
ἕστασαν· ἅρματα δ᾽ εὖ πεπυκασμένα κεῖτο ἀνάκτων
ἐν κλισίῃς· οἳ δ᾽ ἀρχὸν ἀρηΐφιλον ποθέοντες
φοίτων ἔνθα καὶ ἔνθα κατὰ στρατὸν οὐδὲ μάχοντο.
780 Οἳ δ᾽ ἄρ᾽ ἴσαν ὡς εἴ τε πυρὶ χθὼν πᾶσα νέμοιτο·
γαῖα δ᾽ ὑπεστενάχιζε Διὶ ὣς τερπικεραύνῳ
χωομένῳ ὅτε τ᾽ ἀμφὶ Τυφωέϊ γαῖαν ἱμάσσῃ
εἰν Ἀρίμοις, ὅθι φασὶ Τυφωέος ἔμμεναι εὐνάς·
ὣς ἄρα τῶν ὑπὸ ποσσὶ μέγα στεναχίζετο γαῖα
ἐρχομένων· μάλα δ᾽ ὦκα διέπρησσον πεδίοιο.
Τρωσὶν δ᾽ ἄγγελος ἦλθε ποδήνεμος ὠκέα Ἶρις
πὰρ Διὸς αἰγιόχοιο σὺν ἀγγελίῃ ἀλεγεινῇ·
οἳ δ᾽ ἀγορὰς ἀγόρευον ἐπὶ Πριάμοιο θύρῃσι
πάντες ὁμηγερέες ἠμὲν νέοι ἠδὲ γέροντες·
790 ἀγχοῦ δ᾽ ἱσταμένη προσέφη πόδας ὠκέα Ἶρις·
εἴσατο δὲ φθογγὴν υἷϊ Πριάμοιο Πολίτῃ,
ὃς Τρώων σκοπὸς ἷζε ποδωκείῃσι πεποιθὼς
τύμβῳ ἐπ᾽ ἀκροτάτῳ Αἰσυήταο γέροντος,
δέγμενος ὁππότε ναῦφιν ἀφορμηθεῖεν Ἀχαιοί·
τῷ μιν ἐεισαμένη προσέφη πόδας ὠκέα Ἶρις·
ὦ γέρον αἰεί τοι μῦθοι φίλοι ἄκριτοί εἰσιν,
ὥς ποτ᾽ ἐπ᾽ εἰρήνης· πόλεμος δ᾽ ἀλίαστος ὄρωρεν.
Ἤδη μὲν μάλα πολλὰ μάχας εἰσήλυθον ἀνδρῶν,
ἀλλ᾽ οὔ πω τοιόνδε τοσόνδέ τε λαὸν ὄπωπα·

Traduction française :

[2,750] ceux qui ont établi leurs maisons autour de Dodone
au climat rude, ceux qui travaillaient la vallée de l'aimable
Titarésios, qui jette dans le Pénée le beau cours de ses
eaux. Elles ne se mêlent pas aux tourbillons d'argent du
Pénée, mais coulent au-dessus comme de l'huile, car elles
viennent du Styx, témoin des terribles serments.
Aux Magnètes commandait Prothoos, fils de Tenthrédon;
c'étaient ceux qui autour du Pénée et du Pélion au
feuillage agité habitaient. Le rapide Prothoos les conduisait,
et quarante vaisseaux noirs l'avaient suivi.
Tels étaient les conducteurs et les chefs des Danaens.
Quel fut le meilleur de beaucoup, dis-le-moi, Muse, pour les
hommes comme pour les chevaux qui avaient suivi les Atrides.
Les juments les meilleures, de beaucoup, étaient celles
du fils de Phérès, qu'Eumélos poussait, rapides comme
des oiseaux, de même poil, de même âge, de taille si égale
que leurs dos étaient de niveau. Apollon à l'arc d'argent
avait élevé en Piérie ces deux juments, qui portaient
partout la terreur d'Arès.
L'homme de beaucoup le meilleur était Ajax fils de
Télamon, tant qu'Achille fut retenu par sa colère : car
lui, il l'emportait de loin, comme les chevaux qui trainaient
l'irréprochable fils de Pélée ! Mais, au milieu de ses
vaisseaux recourbés, coureurs de mer, il restait étendu,
irrité contre Agamemnon, pasteur de troupes, l'Atride;
et ses troupes, sur le rivage où la mer se brise, se distrayaient
à lancer le disque, le javelot et les flèches; les
chevaux, chacun près de leur char, mangeaient le lotos et
l'ache des marais, immobiles; les chars bien enveloppés
étaient dans les baraques des princes, et eux, regrettant
leur chef aimé d'Arès, allaient et venaient çà et là dans
le camp, et ne combattaient pas.
Les Danaens avançaient donc comme un incendie
couvrant la terre entière, et la terre gémissait sous eux
comme sous la foudre de Zeus irrité, quand il frappe la
terre autour de Typhée, chez les Arimes, où, dit-on,
Typhée a son lit. Ainsi, sous leurs pieds, la terre gémissait
profondément, pendant leur marche; et, très vite, ils
franchissaient la plaine.
Vers les Troyens vint comme messagère l'agile Iris
aux pieds de vent, de la part de Zeus porte-égide, avec
cette nouvelle pénible. Les Troyens tenaient conseil à la
porte de Priam, tous rassemblés, jeunes et vieux. S'arrêtant
tout près, Iris aux pieds agiles leur parla, et sa voix
sembla celle d'un fils de Priam, Politès, qui, observateur
des Troyens, s'était assis, confiant en sa vitesse, au
sommet du tombeau de l'antique Aesyétès, épiant le
moment où de leurs vaisseaux s'élanceraient les Achéens.
Sous ses traits, Iris aux pieds rapides parla :
"Vieillard, toujours tu aimes les discours indécis,
comme jadis en temps de paix; mais la guerre rude est
venue. Bien souvent j'ai assisté à des batailles humaines;
mais jamais encore je n'ai vu de telles troupes, et si nombreuses :





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Dernière mise à jour : 23/03/2005