HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant II

ἱππότα



Texte grec :

[2,400] Ἄλλος δ᾽ ἄλλῳ ἔρεζε θεῶν αἰειγενετάων
εὐχόμενος θάνατόν τε φυγεῖν καὶ μῶλον Ἄρηος.
Αὐτὰρ ὃ βοῦν ἱέρευσε ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων
πίονα πενταέτηρον ὑπερμενέϊ Κρονίωνι,
κίκλησκεν δὲ γέροντας ἀριστῆας Παναχαιῶν,
Νέστορα μὲν πρώτιστα καὶ Ἰδομενῆα ἄνακτα,
αὐτὰρ ἔπειτ᾽ Αἴαντε δύω καὶ Τυδέος υἱόν,
ἕκτον δ᾽ αὖτ᾽ Ὀδυσῆα Διὶ μῆτιν ἀτάλαντον.
Αὐτόματος δέ οἱ ἦλθε βοὴν ἀγαθὸς Μενέλαος·
ᾔδεε γὰρ κατὰ θυμὸν ἀδελφεὸν ὡς ἐπονεῖτο.
410 Βοῦν δὲ περιστήσαντο καὶ οὐλοχύτας ἀνέλοντο·
τοῖσιν δ᾽ εὐχόμενος μετέφη κρείων Ἀγαμέμνων·
Ζεῦ κύδιστε μέγιστε κελαινεφὲς αἰθέρι ναίων
μὴ πρὶν ἐπ᾽ ἠέλιον δῦναι καὶ ἐπὶ κνέφας ἐλθεῖν
πρίν με κατὰ πρηνὲς βαλέειν Πριάμοιο μέλαθρον
αἰθαλόεν, πρῆσαι δὲ πυρὸς δηΐοιο θύρετρα,
Ἑκτόρεον δὲ χιτῶνα περὶ στήθεσσι δαΐξαι
χαλκῷ ῥωγαλέον· πολέες δ᾽ ἀμφ᾽ αὐτὸν ἑταῖροι
πρηνέες ἐν κονίῃσιν ὀδὰξ λαζοίατο γαῖαν.
Ὣς ἔφατ᾽, οὐδ᾽ ἄρα πώ οἱ ἐπεκραίαινε Κρονίων,
420 ἀλλ᾽ ὅ γε δέκτο μὲν ἱρά, πόνον δ᾽ ἀμέγαρτον ὄφελλεν.
Αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ εὔξαντο καὶ οὐλοχύτας προβάλοντο,
αὐέρυσαν μὲν πρῶτα καὶ ἔσφαξαν καὶ ἔδειραν,
μηρούς τ᾽ ἐξέταμον κατά τε κνίσῃ ἐκάλυψαν
δίπτυχα ποιήσαντες, ἐπ᾽ αὐτῶν δ᾽ ὠμοθέτησαν.
Καὶ τὰ μὲν ἂρ σχίζῃσιν ἀφύλλοισιν κατέκαιον,
σπλάγχνα δ᾽ ἄρ᾽ ἀμπείραντες ὑπείρεχον Ἡφαίστοιο.
Αὐτὰρ ἐπεὶ κατὰ μῆρε κάη καὶ σπλάγχνα πάσαντο,
μίστυλλόν τ᾽ ἄρα τἆλλα καὶ ἀμφ᾽ ὀβελοῖσιν ἔπειραν,
ὤπτησάν τε περιφραδέως, ἐρύσαντό τε πάντα.
430 Αὐτὰρ ἐπεὶ παύσαντο πόνου τετύκοντό τε δαῖτα
δαίνυντ᾽, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐΐσης.
Αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
τοῖς ἄρα μύθων ἦρχε Γερήνιος ἱππότα Νέστωρ·
Ἀτρεΐδη κύδιστε ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγάμεμνον,
μηκέτι νῦν δήθ᾽ αὖθι λεγώμεθα, μηδ᾽ ἔτι δηρὸν
ἀμβαλλώμεθα ἔργον ὃ δὴ θεὸς ἐγγυαλίζει.
Ἀλλ᾽ ἄγε κήρυκες μὲν Ἀχαιῶν χαλκοχιτώνων
λαὸν κηρύσσοντες ἀγειρόντων κατὰ νῆας,
ἡμεῖς δ᾽ ἀθρόοι ὧδε κατὰ στρατὸν εὐρὺν Ἀχαιῶν
440 ἴομεν ὄφρα κε θᾶσσον ἐγείρομεν ὀξὺν Ἄρηα.
Ὣς ἔφατ᾽, οὐδ᾽ ἀπίθησεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων.
Αὐτίκα κηρύκεσσι λιγυφθόγγοισι κέλευσε
κηρύσσειν πόλεμον δὲ κάρη κομόωντας Ἀχαιούς·
οἳ μὲν ἐκήρυσσον, τοὶ δ᾽ ἠγείροντο μάλ᾽ ὦκα.
Οἳ δ᾽ ἀμφ᾽ Ἀτρεΐωνα διοτρεφέες βασιλῆες
θῦνον κρίνοντες, μετὰ δὲ γλαυκῶπις Ἀθήνη
αἰγίδ᾽ ἔχουσ᾽ ἐρίτιμον ἀγήρων ἀθανάτην τε,
τῆς ἑκατὸν θύσανοι παγχρύσεοι ἠερέθονται,
πάντες ἐϋπλεκέες, ἑκατόμβοιος δὲ ἕκαστος·

Traduction française :

[2,400] Chacun sacrifiait à l'un des dieux éternels, lui demandant
d'échapper à la mort et aux méfaits d'Arès. Le roi de
guerriers, Agamemnon, sacrifia, lui, un boeuf gras, de
cinq ans, au très ardent fils de Cronos, et il invita les
Anciens les plus nobles des Panachéens, Nestor, avant
tous, et le roi Idoménée, puis les deux Ajax et le fils
de Tydée, et, pour sixième convive, Ulysse, comparable
à Zeus pour la prudence. De lui-même arriva Ménélas,
bon pour le cri de guerre; car son coeur connaissait toutes
les peines de son frère. Ils entourèrent le boeuf et prirent l'orge
non moulue; et, priant pour eux, le puissant Agamemnon dit :
«Zeus très illustre, très grand, aux sombres nuées, habitant
de l'éther, que le soleil ne se couche et que l'ombre
ne vienne avant que j'aie jeté sur la face le palais de
Priam, tout fumant, brûlé d'un feu dévastateur ses portes,
et déchiré, sur la poitrine d'Hector, sa tunique, percée
par le bronze. Que beaucoup de ses compagnons, autour
de lui, la face dans la poussière, mordent la terre de leurs dents.»
Il dit, mais le fils de Cronos n'exauça pas encore ce voeu.
II accepta leur sacrifice, mais augmenta terriblement leurs peines.
Après avoir prié et répandu l'orge non moulue, ils
firent lever la tête à la victime, l'égorgèrent, l'écorchèrent;
ils coupèrent les cuisses, les enveloppèrent d'une
couche de graisse repliée, et mirent sur elles des morceaux
de chair crue. Ils les brûlèrent sur des éclats de
bois sans feuilles, en tenant les entrailles embrochées
sur le feu d'Héphaïstos. Quand les cuisses furent consumées
et qu'ils eurent mangé les entrailles, ils dépecèrent le
reste de la victime, embrochèrent les morceaux, les
firent rôtir habilement et retirèrent le tout du feu. Alors,
ayant cessé leur ouvrage et préparé le banquet, ils banquetèrent,
et le désir ne leur manquait pas du repas où tous sont égaux.
Quand ils eurent satisfait la faim et la soif, le premier
prit la parole, Nestor, l'écuyer de Gérénia :
«Illustre Atride, roi de guerriers, Agamemnon, ne
restons plus assemblés ici, ne différons plus longtemps
l'oeuvre que le dieu nous propose. Allons, que les hérauts
rassemblent par leurs cris les troupes des Achéens vêtus de bronze,
le long des vaisseaux. Et nous, groupés ainsi, à travers la vaste armée
des Achéens, allons, pour éveiller plus vite le mordant Arès.»
Il dit; docilement, le roi de guerriers Agamemnon
ordonna aussitôt aux hérauts à la voix claire d'appeler
au combat les Achéens chevelus. Ils les appelèrent, et
eux se rassemblèrent très vite. Alors, autour du fils
d'Atrée, les rois nourris par Zeus s'élancèrent pour trier
leurs troupes, avec, parmi eux, Athénè aux yeux de
chouette, tenant l'égide précieuse, inaltérable, immortelle,
d'où pendaient cent franges toutes d'or, toutes bien
tressées, dont chacune valait cent boeufs.





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Dernière mise à jour : 23/03/2005