HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

σοὶ



Texte grec :

[1,400] Ἥρη τ᾿ ἠδὲ Ποσειδάων καὶ Παλλὰς Ἀθήνη·
ἀλλὰ σὺ τόν γ᾿ ἐλθοῦσα, θεὰ, ὑπελύσαο δεσμῶν,
ὦχ᾿ ἑκατόγχειρον καλέσασ᾿ ἐς μακρὸν Ὄλυμπον,
ὃν Βριάρεων καλέουσι θεοί, ἄνδρες δέ τε πάντες
Αἰγαίων᾿, ὃ γὰρ αὖτε βίην οὗ πατρὸς ἀμείνων·
405 ὅς ῥα παρὰ Κρονίωνι καθέζετο κύδεϊ γαίων·
τὸν καὶ ὑπέδεισαν μάκαρες θεοὶ οὐδ᾿ ἔτ᾿ ἔδησαν.
τῶν νῦν μιν μνήσασα παρέζεο καὶ λαϐὲ γούνων,
αἴ κέν πως ἐθέλῃσιν ἐπὶ Τρώεσσιν ἀρῆξαι,
τοὺς δὲ κατὰ πρύμνας τε καὶ ἀμφ᾿ ἅλα ἔλσαι Ἀχαιοὺς
410 κτεινομένους, ἵνα πάντες ἐπαύρωνται βασιλῆος,
γνῷ δὲ καὶ Ἀτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων
ἣν ἄτην ὅ τ᾿ ἄριστον Ἀχαιῶν οὐδὲν ἔτισεν.»
Tὸν δ᾿ ἠμείϐετ᾿ ἔπειτα Θέτις κατὰ δάκρυ χέουσα·
«Ὤ μοι, τέκνον ἐμόν, τί νύ σ᾿ ἔτρεφον αἰνὰ τεκοῦσα;
415 αἴθ᾿ ὄφελες παρὰ νηυσὶν ἀδάκρυτος καὶ ἀπήμων
ἧσθαι, ἐπεί νύ τοι αἶσα μίνυνθά περ οὔ τι μάλα δήν·
νῦν δ᾿ ἅμα τ᾿ ὠκύμορος καὶ ὀϊζυρὸς περὶ πάντων
ἔπλεο· τώ σε κακῇ αἴσῃ τέκον ἐν μεγάροισι.
τοῦτο δέ τοι ἐρέουσα ἔπος Διὶ τερπικεραύνῳ
420 εἶμ᾿ αὐτὴ πρὸς Ὄλυμπον ἀγάννιφον αἴ κε πίθηται.
ἀλλὰ σὺ μὲν νῦν νηυσὶ παρήμενος ὠκυπόροισι
μήνι᾿ Ἀχαιοῖσιν, πολέμου δ᾿ ἀποπαύεο πάμπαν·
Ζεὺς γὰρ ἐς Ὠκεανὸν μετ᾿ ἀμύμονας Αἰθιοπῆας
χθιζὸς ἔϐη κατὰ δαῖτα, θεοὶ δ᾿ ἅμα πάντες ἕποντο·
425 δωδεκάτῃ δέ τοι αὖτις ἐλεύσεται Οὔλυμπον δέ,
καὶ τότ᾿ ἔπειτά τοι εἶμι Διὸς ποτὶ χαλκοϐατὲς δῶ,
καί μιν γουνάσομαι καί μιν πείσεσθαι ὀΐω.»
Ὣς ἄρα φωνήσασ᾿ ἀπεϐήσετο, τὸν δὲ λίπ᾿ αὐτοῦ
χωόμενον κατὰ θυμὸν ἐϋζώνοιο γυναικὸς
430 τήν ῥα βίῃ ἀέκοντος ἀπηύρων· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
ἐς Χρύσην ἵκανεν ἄγων ἱερὴν ἑκατόμϐην.
οἳ δ᾿ ὅτε δὴ λιμένος πολυϐενθέος ἐντὸς ἵκοντο
ἱστία μὲν στείλαντο, θέσαν δ᾿ ἐν νηῒ μελαίνῃ,
ἱστὸν δ᾿ ἱστοδόκῃ πέλασαν προτόνοισιν ὑφέντες
435 καρπαλίμως, τὴν δ᾿ εἰς ὅρμον προέρεσσαν ἐρετμοῖς.
ἐκ δ᾿ εὐνὰς ἔϐαλον, κατὰ δὲ πρυμνήσι᾿ ἔδησαν·
ἐκ δὲ καὶ αὐτοὶ βαῖνον ἐπὶ ῥηγμῖνι θαλάσσης,
ἐκ δ᾿ ἑκατόμϐην βῆσαν ἑκηϐόλῳ Ἀπόλλωνι·
ἐκ δὲ Χρυσηῒς νηὸς βῆ ποντοπόροιο.
440 τὴν μὲν ἔπειτ᾿ ἐπὶ βωμὸν ἄγων πολύμητις Ὀδυσσεὺς
πατρὶ φίλῳ ἐν χερσὶ τίθει καί μιν προσέειπεν·
«Ὦ Χρύση, πρό μ᾿ ἔπεμψεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων
παῖδά τε σοὶ ἀγέμεν, Φοίϐῳ θ᾿ ἱερὴν ἑκατόμϐην
ῥέξαι ὑπὲρ Δαναῶν ὄφρ᾿ ἱλασόμεσθα ἄνακτα,
445 ὃς νῦν Ἀργείοισι πολύστονα κήδε᾿ ἐφῆκεν.»
Ὣς εἰπὼν ἐν χερσὶ τίθει, ὃ δὲ δέξατο χαίρων
παῖδα φίλην· τοὶ δ᾿ ὦκα θεῷ ἱερὴν ἑκατόμϐην
ἑξείης ἔστησαν ἐΰδμητον περὶ βωμόν,
χερνίψαντο δ᾿ ἔπειτα καὶ οὐλοχύτας ἀνέλοντο.

Traduction française :

[1,400] Héra, et Poséidon, et Pallas Athénè. Toi, déesse, allant à lui, tu le préservas des chaînes, en appelant vite sur le vaste Olympe l'être aux cent mains, que les dieux nomment Briarée et tous les hommes Egéon, supérieur en force à son père. Près du fils de Cronos, il s'assit, fier de cette gloire; les dieux bienheureux en eurent peur, et n'enchaînèrent pas Zeus. Rappelle ces faits, assieds-toi près de lui, touche ses genoux, pour voir s'il voudra favoriser les Troyens, et refouler vers les poupes de leurs vaisseaux, autour de la baie, 1,410 les Achéens massacrés, afin que tous jouissent de leur roi, et que même l'Atride Agamemnon aux pouvoirs étendus connaisse son aveuglement, lui qui n'honora en rien le meilleur des Achéens.» Thétis lui répondit, en versant des larmes : «Mon enfant, pourquoi t'ai-je nourri et enfanté pour le malheur? Tu devrais bien, près des vaisseaux, sans pleurs et sans chagrin rester toujours, puisque ta destinée est courte, n'est pas longue du tout ! Aujourd'hui, te voilà à la fois le plus près de la mort et le plus pitoyable des hommes ! Tel est le mauvais sort pour lequel je t'ai enfanté dans le palais. Certes, pour exprimer ta prière à Zeus foudroyant, 1,420 j'irai moi-même vers l'Olympe neigeux, voir si je serai écoutée. Toi, reste auprès de tes vaisseaux, routiers rapides; montre ta colère aux Achéens : cesse absolument de combattre. Car Zeus, du côté de l'Océan, chez les Ethiopiens irréprochables, est allé hier à un banquet, et tous les dieux l'ont accompagné. Au douzième jour, il reviendra sur l'Olympe. Alors j'irai vers sa demeure au seuil de bronze, je lui prendrai les genoux, et je pense le persuader.» A ces mots elle partit, et le laissa là, le coeur irrité à cause de la femme à la belle ceinture 1,430 que, par force et malgré lui, on lui avait enlevée. De son côté, Ulysse atteignait Chrysè, conduisant l'hécatombe sacrée. En arrivant dans le port profond, ils plièrent les voiles et les mirent dans le vaisseau noir; ils abattirent le mât sur le chevalet, en l'abaissant par les câbles d'avant, très vite; et ils amenèrent le navire au mouillage en ramant. Du vaisseau, alors, ils jetèrent les ancres et fixèrent les amarres; du vaisseau ils sortirent eux-mêmes sur les rochers du rivage; du vaisseau ils firent sortir l'hécatombe d'Apollon qui frappe au loin; du vaisseau sortit Chryséis, du vaisseau coureur de mer. 1,440 La menant à l'autel, l'ingénieux Ulysse la remit aux mains de son père, en disant : «Chrysès, Agamemnon, roi de guerriers, m'a envoyé pour t'amener ton enfant, et sacrifier à Phébus une hécatombe sacrée en faveur des Danaens, afin d'apaiser ce Roi, qui, maintenant, envoie aux Argiens des deuils lamentables.» Ce disant, il mit la jeune fille entre les mains du prêtre, qui reçut avec joie son enfant. Ils se hâtèrent alors de ranger, pour le dieu, la magnifique hécatombe autour de l'autel bien construit. Puis ils se lavèrent les mains et prirent l'orge non moulue;





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Dernière mise à jour : 8/02/2005