HODOI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Iliade, chant I

καὶ



Texte grec :

[1,300] τῶν δ᾿ ἄλλων ἅ μοί ἐστι θοῇ παρὰ νηῒ μελαίνῃ
τῶν οὐκ ἄν τι φέροις ἀνελὼν ἀέκοντος ἐμεῖο·
εἰ δ᾿ ἄγε μὴν πείρησαι ἵνα γνώωσι καὶ οἵδε·
αἶψά τοι αἷμα κελαινὸν ἐρωήσει περὶ δουρί.»
Ὣς τώ γ᾿ ἀντιϐίοισι μαχεσσαμένω ἐπέεσσιν
305 ἀνστήτην, λῦσαν δ᾿ ἀγορὴν παρὰ νηυσὶν Ἀχαιῶν·
Πηλεΐδης μὲν ἐπὶ κλισίας καὶ νῆας ἐΐσας
ἤϊε σύν τε Μενοιτιάδῃ καὶ οἷς ἑτάροισιν·
Ἀτρεΐδης δ᾿ ἄρα νῆα θοὴν ἅλαδὲ προέρυσσεν,
ἐν δ᾿ ἐρέτας ἔκρινεν ἐείκοσιν, ἐς δ᾿ ἑκατόμϐην
310 βῆσε θεῷ, ἀνὰ δὲ Χρυσηΐδα καλλιπάρῃον
εἷσεν ἄγων· ἐν δ᾿ ἀρχὸς ἔϐη πολύμητις Ὀδυσσεύς.
Οἳ μὲν ἔπειτ᾿ ἀναϐάντες ἐπέπλεον ὑγρὰ κέλευθα,
λαοὺς δ᾿ Ἀτρεΐδης ἀπολυμαίνεσθαι ἄνωγεν·
οἳ δ᾿ ἀπελυμαίνοντο καὶ εἰς ἅλα λύματα βάλλον,
315 ἕρδον δ᾿ Ἀπόλλωνι τεληέσσας ἑκατόμϐας
ταύρων ἠδ᾿ αἰγῶν παρὰ θῖν᾿ ἁλὸς ἀτρυγέτοιο·
κνίση δ᾿ οὐρανὸν ἷκεν ἑλισσομένη περὶ καπνῷ.
Ὣς οἳ μὲν τὰ πένοντο κατὰ στρατόν· οὐδ᾿ Ἀγαμέμνων
λῆγ᾿ ἔριδος τὴν πρῶτον ἐπηπείλησ᾿ Ἀχιλῆϊ,
320 ἀλλ᾿ ὅ γε Ταλθύϐιόν τε καὶ Εὐρυϐάτην προσέειπε,
τώ οἱ ἔσαν κήρυκε καὶ ὀτρηρὼ θεράποντε·
«Ἔρχεσθον κλισίην Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος·
χειρὸς ἑλόντ᾿ ἀγέμεν Βρισηΐδα καλλιπάρῃον·
εἰ δέ κε μὴ δώῃσιν ἐγὼ δέ κεν αὐτὸς ἕλωμαι
325 ἐλθὼν σὺν πλεόνεσσι· τό οἱ καὶ ῥίγιον ἔσται.»
Ὣς εἰπὼν προΐει, κρατερὸν δ᾿ ἐπὶ μῦθον ἔτελλε·
τὼ δ᾿ ἀέκοντε βάτην παρὰ θῖν᾿ ἁλὸς ἀτρυγέτοιο,
Μυρμιδόνων δ᾿ ἐπί τε κλισίας καὶ νῆας ἱκέσθην,
τὸν δ᾿ εὗρον παρά τε κλισίῃ καὶ νηῒ μελαίνῃ
330 ἥμενον· οὐδ᾿ ἄρα τώ γε ἰδὼν γήθησεν Ἀχιλλεύς.
τὼ μὲν ταρϐήσαντε καὶ αἰδομένω βασιλῆα
στήτην, οὐδέ τί μιν προσεφώνεον οὐδ᾿ ἐρέοντο·
αὐτὰρ ὃ ἔγνω ᾗσιν ἐνὶ φρεσὶ φώνησέν τε·
«Χαίρετε, κήρυκες, Διὸς ἄγγελοι ἠδὲ καὶ ἀνδρῶν,
335 ἆσσον ἴτ᾿· οὔ τί μοι ὔμμες ἐπαίτιοι ἀλλ᾿ Ἀγαμέμνων,
ὃ σφῶϊ προΐει Βρισηΐδος εἵνεκα κούρης.
ἀλλ᾿ ἄγε, διογενὲς Πατρόκλεες, ἔξαγε κούρην
καί σφωϊν δὸς ἄγειν· τὼ δ᾿ αὐτὼ μάρτυροι ἔστων
πρός τε θεῶν μακάρων πρός τε θνητῶν ἀνθρώπων
340 καὶ πρὸς τοῦ βασιλῆος ἀπηνέος εἴ ποτε δ᾿ αὖτε
χρειὼ ἐμεῖο γένηται ἀεικέα λοιγὸν ἀμῦναι
τοῖς ἄλλοις· ἦ γὰρ ὅ γ᾿ ὀλοιῇσι φρεσὶ θύει,
οὐδέ τι οἶδε νοῆσαι ἅμα πρόσσω καὶ ὀπίσσω,
ὅππως οἱ παρὰ νηυσὶ σόοι μαχέοιντο Ἀχαιοί.»
Ὥς φάτο, Πάτροκλος δὲ φίλῳ ἐπεπείθεθ᾿ ἑταίρῳ,
ἐκ δ᾿ ἄγαγε κλισίης Βρισηΐδα καλλιπάρῃον,
δῶκε δ᾿ ἄγειν· τὼ δ᾿ αὖτις ἴτην παρὰ νῆας Ἀχαιῶν·
ἣ δ᾿ ἀέκουσ᾿ ἅμα τοῖσι γυνὴ κίεν· αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
δακρύσας ἑτάρων ἄφαρ ἕζετο νόσφι λιασθείς,

Traduction française :

[1,300] Mais les autres biens que j'ai, près de mon fin vaisseau noir, tu ne saurais rien en prendre ni en emporter malgré moi. Allons, essaie-le donc, pour que ceux-ci aussi soient fixés : aussitôt ton sang noir jaillira autour de ma lance.» Ayant ainsi lutté en propos hostiles, tous deux se levèrent, et renvoyèrent l'assemblée tenue près des vaisseaux achéens. Le fils de Pélée alla vers sa baraque et ses vaisseaux bien équilibrés, avec le fils de Ménoetios et ses compagnons. L'Atride fit tirer à la mer un vaisseau fin, y mit vingt rameurs choisis, y embarqua une hécatombe 1,310 pour le dieu, y fit monter Chryséis aux belles joues, l'y installant lui-même. Et, comme commandant, monta sur ce navire l'ingénieux Ulysse. Eux donc, ayant embarqué, suivirent les routes liquides. Quant aux troupes, l'Atride leur ordonna de se purifier. Elles se purifièrent, jetèrent à la mer leurs souillures, offrirent à Apollon des hécatombes sans défaut de taureaux et de chèvres, sur les dunes de la mer stérile; et l'odeur de la graisse monta vers le ciel, en tourbillons, avec la fumée. Ainsi l'on travaillait dans l'armée. Mais Agamemnon n'oubliait pas la lutte dont il avait d'abord menacé Achille. 1,320 Il dit à Talthybios et à Eurybate, ses deux hérauts, ses diligents serviteurs : «Allez à la baraque du fils de Pélée, Achille. Prenez par la main et emmenez Briséis aux belles joues. Et s'il ne vous la donne pas, j'irai la prendre moi-même, avec plus de gens; ce sera pour lui encore plus fâcheux." Ayant dit, il les envoya, sur cet ordre rude. Tous deux, à contre-coeur, suivirent les dunes de la mer stérile, et arrivèrent aux baraques et aux vaisseaux des Myrmidons. Ils le trouvèrent près de sa baraque et de son vaisseau noir, 1,330 assis, et leur vue ne réjouit pas Achille. Eux, crain- tifs et respectueux devant le prince, s'arrêtèrent, sans rien lui dire ni lui demander. Mais Achille comprit en son âme et leur dit : «Salut, hérauts, messagers de Zeus et des hommes! Approchez. Ce n'est pas vous qui, envers moi, êtes responsables, mais Agamemnon, qui vous envoie pour Briséis, la jeune femme. Allons, Patrocle, enfant de Zeus, fais sortir cette femme; livre-la-leur; qu'ils l'emmènent; et qu'eux-mêmes soient mes témoins, devant les dieux bienheureux, devant les hommes mortels, 1,340 et devant ce roi intraitable, si un jour encore on a besoin de moi, pour écarter un fléau affreux du reste de l'armée. Car cet homme se jette en des sentiments funestes, et ne sait point penser à la fois à l'avenir et au passé, afin que pour lui, près des vaisseaux, combattent sans dommage les Achéens.» Il dit, et Patrocle obéit à son compagnon. Il fit sortir de la baraque Briséls aux belles joues, et la donna aux hérauts pour l'emmener. Eux s'en retournèrent donc en longeant les vaisseaux achéens. A contre-coeur, la femme les suivait. Achille, en pleurs, loin de ses compagnons, alla s'asseoir à l'écart,





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Dernière mise à jour : 8/02/2005